vendredi 30 mars 2007

Rendez - vous


Kofi YAMGNANE, ancien ministre et vice-président du conseil général du Finistère (source : http://kofi-yamgnane.typepad.com)


Le Cercle de l'IEP vous invite à une conférence, le mercredi 4 avril, de 14h à 16h, qui aura pour thème "Discriminations dans les institutions publiques et les partis politiques : état des lieux" suivi d'un débat animé entre autres par :

- Kofi YAMGNANE (cf. photo), ancien ministre et vice-président du Conseil général du Finistère

- Jean-Michel BELORGEY, Conseiller d'Etat, ancien député

- Charles ONANA, Journaliste

- Frédérique MOUZER, diplomée de Sciences Po Rennes et de la Sorbonne

- Jean-Claude TCHIKIYA, adjoint au maire de Bagneux (92), co-fondateur du collectif "Devoir de mémoire"

- Jean-Placide TSOUNGUI, écrivain


Lieu : amphi B de l'IEP, entrée libre et gratuite


mercredi 28 mars 2007

Ségolène Royal, un engagement pour l'Europe réaffirmé


C'est par un communiqué de l'AFP que Ségolène Royal a réaffirmé son engagement pour la construction européenne ainsi qu'à une relance en appelant de ses voeux, la tenue d'un nouveau référendum, pour juin 2009, à propos d'un traité institutionnel ayant pour base un texte simplifié reprenant les principaux points du Traité Etablissant une Constitution pour l'Europe, traité rejeté par les Français en mai 2005.

Ségolène Royal veut se donner les moyens et le temps pour relancer - si elle est élue - la machine européenne. Sur ce point, ces prises de positions sont nettes et se démarquent fortement du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui - rappelons-le - soutient l'idée d'un mini-traité ratifié par le Parlement dès l'été prochain, en cas de victoire dans la course à l'Elysée !

A ce titre, elle se dit prête à "prendre des risques politiques" et à aller plus loin dans ses propositions notamment dans les statuts de la Banque Centrale Européenne où elle imagine la mise en place "d'un gouvernement économique européen avec comme objectif pas seulement la lutte contre l'inflation mais également la croissance et l'emploi" ainsi qu'un élargissement de ses compétences en matière notamment de services publics.

C'est toute l'illustration de cette Europe par la preuve dont Ségolène Royal nous parle tant. En effet, l'Europe mérite qu'on soit audacieux pour elle, qu'on aille jusqu'au bout et qu'elle touche davantage le coeur de nos concitoyens. Nous ne pourrions nous satisfaire qu'un mini-traité qui ne ferait que pallier les douleurs de cette Europe en crise au lieu de traiter les véritables points d'acchopement. Oui, l'Europe mérite mieux qu'un mini-traité et nos concitoyens également.

Nicolas Sarkozy - dans sa logique bonapartiste - n'a toujours pas compris que l'Europe ne pouvait plus se faire sans les citoyens et c'est cela le sens du vote de mai 2005. Faire passer un mini-traité par voie parlementaire, c'est prendre le risque d'accroître une certaine défiance chez nos concitoyens au risque de tuer le rêve des Pères fondateurs. Ces derniers ont justement pris des risques pour que le rêve européen puisse devenir concret, et ce en dépit des différences et des clivages. Aussi, prendre le risque politique d'un nouveau référendum, c'est donner la garantie à nos concitoyens que leur avis et remarques sont pris en considérations.

Encore faut-il que nous nous battions pour cette Europe. A ce titre, le PS et les socialistes de l'IEP ont toujours affiché leur attachement à la question européenne. Aussi, il est de notre devoir de porter ses valeurs au près de bos concitoyens afin de montrer qu'effectivement, "l'Europe est notre nouvelle frontière"


Mazarine Pingeot soutient Ségolène Royal


Mazarine Pingeot, la fille de l'ancien président de la République, François Mitterrand, a officiellement annoncé son soutien à la candidate socialiste, Ségolène Royal. A ce titre, elle a salué "son courage" ainsi que "son indépendance d'esprit" et "sa persévérance" tout en soulignant le risque d'un "21 avril bis" (source : Le Parisien / Aujourd'hui en France du 28 mars 2007)

lundi 26 mars 2007

Enfin !

C'est aujourd'hui que Nicolas Sarkozy a quitté son poste de ministre de l'Intérieur pour dit-il "essayer de changer de trottoir" - on ne peut pas faire plus simple en terme de message subliminal ! Avant qu'il tente une telle initiative, il serait bien utile de faire un bilan du passage, place Beauvau, du candidat UMP à l'élection présidentielle.

Cinq ans - avec un intermède d'avril 2004 à mai 2005 pour cause de passage à Bercy et présidence de l'UMP - au poste de "premier flic de France" pour quel résultat ? Le président de la République s'était réjoui le semaine dernière des bons résultats obtenus par Nicolas Sarkozy en terme de lutte contre la délinquence. On connaissait Jacques Chirac moqueur et amnésique mais pas à ce point ! Les violences contre les personnes n'ont jamais autant augmentées depuis l'arrivée de Sarkozy en mai 2002. Qui plus est, ce sont les méthodes de travail de l'ancien ministre de l'Intérieur qu'il convient de pointer du doigt : culture du résultat, pressions de toute sorte sur les fonctionnaires de police afin de faire du chiffre - et du bon, au passage ! - autoritarisme et provocation... tels sont les méthodes utilisées par Nicolas Sarkozy pour régler la question de la délinquence !

En réalité, la question de la délinquence n'est pas réglée et reste en gestation. Le ministre de l'Intérieur est un magicien tel David Copperflied, un roi de l'illusion. Il a donné l'impression qu'il s'occupait de la question de l'insécurité à bras le corps masquant en réalité ses erreurs : la plus gravissime reste la suppresion de la police de proximité en 2003 au seul prétexte que la police n'est pas là pour organiser des parties de foot avec les jeunes des cités. Deux ans après, on connait les conséquences !

Comment parler d'action exemplaire quand on connaît les provocations verbales de l'ancien ministre ? Sans compter l'arrogance et la mégalomanie d'un homme prêt à manger à tous les rateliers pour, comme il a lui-même rappelé, "essayer changer de trottoir". A propos de "trottoir" - mais dans un tout autre registre - il serait intéressant de souligner les effets de sa fameuse loi de sécurité intérieure votée en 2003 jugée entre autres, mettre un terme au racolage "passif" des prostituées : jamais ces dernières n'ont véçu dans une plus grande précarité et dans une plus grande insécurité depuis l'application de cette loi !

Le bilan de Nicolas Sarkozy est plus que contesté et il est du devoir des socialistes de le dénoncer notamment en ce qui concerne sa politique répressive de l'immigration clandestine qui cherche beaucoup plus à stigmatiser qu'à protéger et intégrer. Les socialistes avec Ségolène Royal ont un son de cloche bien différent et mettent en avant le respect pour chacun et non la répression pour certains. Aussi, la candidate socialiste a bien compris que la question de la délinquence ne devait plus être un monopole de la droite conservatrice mais un sujet convenablement traité et dans lequel, on s'attache à déceler les causes et à y répondre par des mesures fortes notamment dans l'éducation ou dans la question des banlieues. Ainsi, la proposition d"une "police de quartier" - générique de la police de proximité - idée reprise par le candidat de l'UMP. Curieux n'est-ce pas ?

Enfin, toujours est-il qu'il est un peu "disponible", Nicolas Sarkozy se fera une joie d'aller en banlieue !

vendredi 23 mars 2007

50 ans, ça se fête ! (suite)

Dimanche, ce ne sera pas seulement le Crit' - qui a commencé depuis ce matin aux Sept Laux -, c'est aussi les 50 ans du Traité de Rome. A ce propos, plusieurs animations et rendez-vous seront prévues à travers l'Europe.
A cette occasion, nous mettrons en ligne, sur ce blog, les principaux extraits de l'entretien de Pierre Moscovici lors de la conférence organisée par le Cercle de l'IEP, le 7 mars dernier au sujet de la sortie de son livre "L'Europe est morte, Vive l'Europe !"
Et comme nous sommes tous des Européens, nous nous souhaitons "Joyeux anniversaire"

Et si on parlait identité nationale ?

Jeudi soir, la candidate socialiste, Ségolène Royal a tenu un discours d'une heure et demie au Grand Dôme de Marseille où il fut, entre autres, question de l'identité nationale.


Ségolène Royal en meeting, le 21 mars dernier (source : www.lemonde.fr)

Les propos de Ségolène Royal sont sans ambiguité notamment à la question de la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, mesure proposée par le candidat UMP :




"Comment ne pas dénoncer cet amalgame insupportable ?, s'est-elle exclamée. Comment accepter ce mélange, cette immigration régulière qui se trouve ainsi désignée à la vindicte populaire ? Ma conception de l'identité nationale c'est, bien sûr, de lutter contre l'immigration clandestine, mais en mettant fin aux migrations de la misère par une politique courageuse de codéveloppement et en changeant en profondeur la politique africaine de la France". "En voilà assez, a-t-elle poursuivi, de cette indifférence, de cette mollesse diplomatique, de cette hypocrisie (...) et cela aussi, c'est du projet contre projet."




L'identité nationale ne saurait être le monopole ou le sujet de prédilection de la droite sarkozyste ou de Jean Marie Le Pen d'autant plus que ces derniers adoptent une vision de rejet. Les socialistes et Ségolène Royal ont une toute autre définition de l'identité nationale puisqu'il s'agit de construire et d'aller ensemble avec tous ceux qui veulent bâtir notre pays. C'est aussi la reconnaissance d'une histoire commune avec ses heures de gloire comme ses moments troubles sans chercher à biaiser ou à devenir subitement amnésiques.




C'est en cela que l'idée de nation est compatible avec les idées de la gauche, car conforme à nos valeurs humanistes, de paix et de tolérance. Ainsi, comme l'a si bien souligné Ségolène Royal, La Marseillaise, "C'est le chant de la lutte contre toutes les tyrannies (...), il n'est sanguinaire, ni xénophobe, c'est le chant de toutes les libertés"




Aussi, il semble essentiel de défendre cette conception de la nation afin qu'elle ne soit souillée des idées xénophobes et conservatrices d'une certaine partie de la droite. Il ne s'agit pas - loin de là - de rentrer dans le jeu de Sarkozy et cie mais il est essentiel que la gauche défende ces valeurs en y mettant un autre son de cloche. C'est ce qu'a fait Ségolène Royal hier.

mercredi 21 mars 2007

Rendez-vous

Vincent Peillon, porte-parole de Ségolène Royal, tiendra une réunion publique à Echirolles, le vendredi 30 mars à 20h, à "La Rampe" (Ouverture des portes à 19h30). Pour vous y rendre : tram ligne A, station "La Rampe centre-ville" ou bus ligne 11 arrêt "La Rampe"

Qui se ressemble s'assemble !

Le président de la République, Jacques Chirac, a finalement accordé son soutien au candidat Nicolas Sarkozy qui, dans la foulée, a annoncé qu'il quittera le ministère de l'Intérieur, le 26 mars prochain. A ce titre, le nom de François Barouin, actuel ministre de l'Outre-Mer, est assez souvent évoqué.

Qui se ressemble, s'assemble ! Reniement de soi, promesses à tout-va, grand écart idéologique, ambition personnelle et non ambition pour la France... Chirac et Sarkozy, c'est quelque peu Laurel et Hardy (inutile de vous dire qui fait Laurel et qui est Hardy, vous n'aurez aucun mal à trouver ;-) ). On pourrait en rire, sauf que là, ce n'est pas drôle du tout : il s'agit de l'avenir de la France.

Nicolas Sarkozy nous parle de rupture. En réalité, il n'est que le symbole de la continuité, celle d'un système clientéliste en aucun cas basé sur le mérite. Car, sérieusement, vous pensez que les proches de l'actuel président de l'UMP sont aux places qu'ils occupent uniquement en raison de leur mérite ?

Le président de la République et son ministre de l'Intérieur nous font un véritable numéro d'hyprocrisie devant nos concitoyens. Bon soyons honnêtes ! Le soutien de Jacques Chirac est quelque peu logique et "il est normal que l'UMP soutienne l'UMP", comme l'a si justement remarqué Ségolène Royal. Toutefois, nous ne pouvons qu'ironiser devant un tel soutien, tant on peut constater l'enthousiasme affiché de l'actuel locataire de l'Elysée. On efface tout et on recommence ? C'est trop beau pour être vrai !

Nouvelle phase !




Lundi dernier, 17H30, le Conseil Constitutionnel a dévoilé la liste des douze heureux élus candidats à la présidentielle du 22 avril prochain, ces derniers ayant recueilli le minimum de 500 parrainages d'élus nécessaires pour êre dans la course finale.

Pour piqûre de rappel, les douze prétendants sont :

- François Bayrou (Union pour la Démocratie Française)

- José Bové (Altermondialiste)

- Olivier Bescencenot (Ligue Communiste Révolutionnaire)

- Marie George Buffet (Parti Communiste Français)

- Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière)

- Jean Marie Le Pen (Front national)

- Frédéric Nihous (Chasse Pêche Nature et Traditions)

- Ségolène Royal (Parti socialiste)

- Nicolas Sarkozy (Union pour un Mouvement Populaire)

- Gérard Schivardi (Le Parti des Travailleurs)

- Philippe de Villiers (Mouvement pour la France)

- Dominique Voynet (Les Verts)

Nous entrons là, dans une phase essentielle de la campagne et nous, socialistes, ne devons pas relâcher l'effort afin de porter nos valeurs et notre projet au coeur de la bataille électorale et des idées qui se joue contre une droite conservatrice et bien peu tolérante.

lundi 12 mars 2007

Rendez-vous


(photo : www.mjsfrance.org)

Razzye Hammadi, le président du Mouvement des Jeunes Socialistes, participera un débat consacré aux questions de jeunesse, le 16 mars prochain à 20h, salle Jean-Jacques Rousseau à Seyssinet-Pariset. Pour vous y rendre, il suffit de prendre le Tram C et de descendre à la station "Fauconnière". Venez nombreux !



PS : Le lendemain matin, notre président sera à Bourgoin-Jailleu dans les quartiers de Champfleury et Champerret.

12 ans de gâchis !

Le 16 mai prochain, Jacques Chirac ne sera plus président de la République. C'est donc la fin d'un vrai-faux suspense et surtout, le terme de douze ans d'immobilisme.

Douze ans ? Pour faire quoi ? Pour quelles actions ? Quelles perspectives et surtout quels résultats ? Nous ressentons un fort sentiment de gâchis. Le président de la République n'a pas cessé de se brosser durant toute son allocution, se félicitant des actions accomplies et des résultats obtenus notamment dans la lutte contre le chômage. Celui qui promettait de réduire, la "fracture sociale", en 1995 n'a fait, en réalité, que l'accroître davantage. Jamais l'écart entre ceux qui se portent bien et ceux qui subissent le contre-coup de l'exclusion, de la précarité ou du chômage n'a été aussi fort.
La présidence de Jacques Chirac à la tête de l'Elysée laisse un goût amer, notamment pour les jeunes socialistes. Celui qui a bénéficié de tous les leviers du pouvoirs, il y a cinq ans - et dans des conditions très particulières - n'a eu que faire du vote républicain des 82 % d'électeurs qui ont exprimé leur rejet de l'extrêmisme en appliquant une politique libérale brutale et sans aucune concession allant parfois contre l'avis même du peuple français.
Enfin, le gâchis est d'autant plus fort et visible qu'il concerne l'Europe. Jamais la construction européenne n'a tourné au ralenti et si, le président de la République, s'excuse de ne pas avoir tout fait pour défendre le "Oui", il n'a fait que payer ses vingt-cinq ans de silence, d'anathème et de volte-face à propos de la construction européenne. Jacques Chirac est un des grands responsables du dérèglement de la construction européenne, et les perspectives restent à définir.
Aussi, Jacques Chirac s'en va. Bon soyons honnêtes ! C'était une surprise pour personne. Mais son départ montre à quel point, la France a perdu douze ans de son histoire. A l'annonce du départ du chef de l'Etat, Ségolène Royal a déclaré qu'un "moment historique puisqu'une page de l'Histoire va se tourner.""Je veux que cette nouvelle page de l'Histoire s'inscrive bien sûr sous le signe des valeurs de solidarité et d'efficacité. Je ressens aujourd'hui très profondément dans le peuple français une profonde colère, une attente désespérée de quelque chose qui ne vient pas", a-t-elle ajouté.

Seul crédit que nous pouvons lui accorder toutefois : sa condamnation sans ambiguité de toute tentation extrêmiste et son appel pour une Europe sociale. Une pîque à Nicolas Sarkozy qui tel une girouette, cherche à manger à tous les rateliers.

lundi 5 mars 2007

50 ans, ça se fête !


50 ans. Voilà 50 ans que le Traité de Rome existe et qu'il est à la base de la construction européenne, telle que nous la connaissons.


Cinquante ans après, quel avenir pour l'Europe ? C'est un peu la question qui est posée en filigramme dans le contexte du "non" français et néerlandais de 2005 au Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Aussi, afin de marquer le coup et les festivités, les étudiants de seconde année du Master Europe de l'IEP organisent - en parteniariat avec l'Université Pierre Mendès France (UPMF) - la 1ère rencontre européenne qui aura lieu du 7 au 9 mars 2007.

Parmi les invités, il y aura entre autres :

- Michel Rocard (député européen et ancien Premier ministre (1988 - 1991))
- Pierre Moscovici (vice-président du Parlement européen)
- Jean-Luc Benhamias (député européen)
- ainsi que de nombreux interventants de Sciences Po Grenoble.

Pour connaître, l'agenda complet de la rencontre, cliquez sur le lien suivant : http://www.rome50ans.xtek.fr

Airbus et Défense : les propositions de Ségolène Royal


Ségolène Royal, le 3 mars dernier (source : www.lemonde.fr)
La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a précisé ses objectifs en matière de politique de défense jeudi dernier à la Maison de la Chimie en présence entre autres de Jean-Pierre Chevènement (MRC) et d'Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères sous Lionel Jospin.

L'actuelle députée des Deux Sèvres entend poursuivre dans la continuité de la politique menée jusqu'ici tout en ajustant les méthodes. A ce titre, elle a réaffirmé qu'elle "veillerait" à ce que la dissuasion nucléaire "indispensable à notre indépendance (...) garde en permanence sa crédibilité et dispose des moyens de sa modernisation". Mais "qu'elle n'ambitionne pas de rivaliser avec les 7 000 têtes américaines ou russes" défendant ainsi le "principe de la stricte suffisance".




Par ailleurs, la candidate s'est prononcée pour le maintien du budget de la défense à environ 2% du PIB et s'est montrée favorable pour une relance de l'Europe de la défense.




Ségolène Royal s'est exprimée sur un sujet où on l'attendait peu - il faut le dire - : la défense. Cependant, force est de constater qu'elle a fait preuve de clarté ne cherchant pas à éluder les principaux thèmes. A ce sujet, nous pourrions en dire de même avec Airbus où la candidate à l'Elysée s'est clairement prononcée pour une remise à plat du plan de restructuration et une participation des Régions dans le capital de l'avionneur européen, actuellement en difficultés.




Cette dernière proposition reste quelque peu novatrice : en effet, huit régions (Nord-Pas de Calais, Picardie, Ile de France, Poitou-Charentes, Aquitaine, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d'Azur) se déclarent prêtes à entrer dans le capital d'Airbus, ce qui témoigne de la volonté des collectivités territoriales de s'impliquer de plein-pied dans le futur de la compagnie européenne.




Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Economie et des Finances s'insurgent. Toutefois, il serait malhônnette de leur part d'oublier les nombreuses aides qu'a reçu l'avionneur américain Boeing lorsque ce dernier subissait aussi des difficultés. Aussi, si Airbus s'invite dans la campagne, cela pose une question idéologique de fond : quelle est la place de l'Etat dans l'économie ? A cette interrogation, Ségolène Royal - à travers le dossier Airbus - s'est clairement exprimée et c'est ce qu'elle ne manquera pas de faire cette semaine à Berlin en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel.