mercredi 28 février 2007

Suite du blog

Suite à la réunion organisée aujourd'hui, il a été décidé de créer une liste de diffusion entre étudiants, de nous réunir plus régulièrement et enfin de transformer ce blog comme moyen d'information sur les actions que nous menerons . Cette réunion était indispensable pour clarifier les positions et nous rassembler, c'est chose faite.

Réunion de rassemblement et de réflexion

Une "affaire", oui une nouvelle, vient alimenter de nouveau la campagne électorale, M.Sarkozy aurait bénéficié de certains avantages pour l'achat d'un bien immobilier lié à sa fonction de Maire de Neuilly. Les jeunes socialistes que nous sommes se réfusent à la surenchère, à l'exploitation de la polémique, de la rumeur à des fins électoralistes, notre seul moyen pour gagner, c'est l'enrichissement du débat, l'éclaircissement de repères largement brouillés par une droite qui a intérêt à cela. Ce détournement du débat profite à celles et ceux qui souhaitent éloigner la campagne des vrais enjeux de société, à savoir la reconstruction d'une République sur une base plus égalitaire qui permette à chacune et à chacun, selon son savoir et surtout selon son mérite, d'avoir une place dans la société, c'est ce que notre candidate veut, c'est ce que nous voulons. Ceux qui souhaitent nous enrôler dans ce type de jeu se trompent, notre candidate est restée silencieuse sur cette nouvelle rumeur de corruption, cela confirme la grandeur du personnage, la capacité de cette femme de talent à diriger le pays et à rassembler tous les citoyens autour d'un idéal commun, celui de l'ordre juste.
Ne polémiquons donc pas, restons centrés sur les enjeux que je viens de citer, combattons la droite sur ses idées régressives, sur sa volonté de détruire des services publics mis à mal par des années de libéralisation. Parce que nous savons le pays à un tournant, nous engageons le combat sur l'ensemble du tissu universitaire grenoblois. cette élection n'est pas comme les autres, nous sommes face à une droite nouvelle qui a abandonné ce qui lui restait de l'héritage gaulliste pour emprunter un chemin aux influences très contestables, à savoir l'extrême droite, une vision atlantiste du monde que nous refusons, un culte voué à la concurrence (..) Ces raisons renforcent notre volonté de battre cette droite archaïque.
C'est la raison pour laquelle, nous vous convions à une réunion dans les locaux de l'IEP, amphi C, mercredi 28 février à 15h. L'action à laquelle vous êtes invités à vous joindre est avant tout collective, en aucun cas personnelle. Chacun apporte sa pierre à l'édifice, sa contribution est volontaire, son action est libre et n'est soumise à aucune autre volonté que la sienne. Cette rencontre sera l'occasion de débattre sur les modalités de notre action et de l'actualité de la campagne socialiste.

mardi 27 février 2007

Rendez-vous




Pierre Moscovici, ancien minsitre délégué aux Affaires européennes, et vice-président du Parlement européen partcipera à une conférence-débat - suivie d'une séance de dédicaces - au sujet de son ouvrage paru en 2006 aux éditions Perrin : "L'Europe est morte, vive l'Europe !", le mercredi 7 mars à Sciences Po, de 15h à 16h30, amphi C. Entrée libre et gratuite


Ségolène Royal à Clichy sous Bois, en mémoire de Zyed et Bounia


Ségolène Royal à Clichy sous Bois (93), ce matin (source : www.lemonde.fr)

Ségolène Royal s'est déplacée à Clichy sous Bois (93) où elle a rencontré les proches de Zyed Benna et Bounia Traoré, les deux jeunes clichois morts électrocutés à l'intérieur d'un transformateur EDF, en octobre 2005. A la suite de leur décès, une révolte dans les quartiers s'en est suivi dans trois semaines.

La candidate socialiste accorde une place importante à la question des banlieues. N'a-t-elle pas exprimé le 11 février à Villepinte sa volonté de prendre à bras le corps cette épineux problème ? C'est à ce titre que notre candidate s'est entretenue avec l'association AC le feu ! et qu'à leur initiative, elle fut la première à signer le manifeste de l'association dans lequel 105 propositions sont mises en avant.

Mais à peine s'est-elle rendue à Clichy sous Bois que la droite et certains de nos concitoyens la traitent de populiste ! Que dira-t-on lorsque Monsieur Sarkozy se rendra banlieue ? (Encore faut-il qu'il ait la volonté de s'y rendre !) Comme nous l'avons dit plus haut, Ségolène Royal affiche un intérêt certain à la banlieue et ce n'est pas rien si à chaque visite, elle est chaleureusement acceuillie par les habitants, ainsi qu'a pu le constater un de nos camarades, le 25 novembre 2006 à Bondy (ville non loin de Clichy sous Bois), lors des Parlements des Banlieues. A ce titre, Ségolène Royal s'est adressé aux Clichois en déclarant : "Vous faites partie intégrante de la nation" ajoutant que " le grand chantier présidentiel sera la réusiiste des quartiers populaires. "Vous n'êtes pas un problème mais une partie de la solution à nos problèmes"

N'en déplaise à l'UMP et à son candidat, Ségolène Royal est mieux perçue en banlieue que son challenger car elle est respecteuse de ses habitants et qu'elle est résolument à l'écoute. Cela est d'autant plus important que le pacte républicain doit être assuré dans ces quartiers qui - qu'on le veuille ou non, comme certains - sont en France peuplé de Français comme vous et moi. Cela est d'autant plus urgent que certains jeunes de ces quartiers seraient même prêts à voter Jean-Marie Le Pen, signe de leur aversion pour le ministre de l'Intérieur.

Dès lors, il est essentiel que la gauche se réaffirme au sein de ces populations et nul doute que notre candidate affiche une réelle volonté, dénuée de tout populisme.

lundi 26 février 2007

Mascarade !

Comme le disait, il n'y a pas si longtemps, un certain Karl Zéro, "méfiez-vous des contrefaçons". Nous pourrions dire aussi : méfiez-vous des mascarades ! A ce petit jeu, le président du Front national est le champion toutes catégories. Ce week-end, il s'est déplacé à Lille (59), où il a présenté son programme économique et social devant ses militants.
Jean-Marie Le Pen tente de polir son discours mais les idées restent les mêmes : la préférence nationale et l'immigration zéro. L'homme de 78 ans tente, comme en 2002, de faire appel aux "petits" aux "obscurs", aux "sans grades", "travailleurs, seniors, agriculteurs retraités..." pourfendant un capitalisme qu'il juge prédateur. L'ancien député de Paris (1986 - 1988) n'a pas hésité à faire le grand écart en utilisant des formules directement inspirées de l'extrême gauche qu'il prétend connaître.
Notre pays subit une crise qui touche de manière inégale tous nos concitoyens. Les plus fragilisés la supportent de moins en moins et par conséquent, se réfugie dans un vote constestaire ou dans l'abstention. Jean Marie Le Pen joue avec leur peur et se veut comme celui qui relevera la France. C'est de pure mascarade car derrière une critique du capitalisme, se cache un libéralisme très peu tempéré. Aussi, certains de nos concitoyens sont bercés par les promesses et les déclarations d'un homme qui s'inspire en sauveur de notre pays.
Le Pen s'adresse aux "petits" ? Pourtant, celui qui se déclare comme une pupille de la Nation, vit confortablement dans un hôtel particulier à Saint-Cloud dans les Hauts de Seine. En réalité, il ne cesse de profiter de l'incrédubilité de personnes qui ont perdu foi dans les partis traditionnels.
Le poids du Front national en France a valeur de défi pour le PS, ses alliés et toute la gauche. La politique menée par le gouvernement notamment en matière de sécurité et d'immigration n'a pas contribué à couper l'herbe sous le pied au Front national, bien au contraire malheureusement. L'urgence sociale est forte dans notre pays, et il est de notre devoir à nous, socialistes, d'apporter des réponses concrètes aux préoccupations de nos concitoyens. C'est à ce titre que Ségolène Royal a débuté sa campagne par une phase d'écoute car il ne s'agit pas seulement de dire et de promettre à tout va, il s'agit aussi de prendre sérieusement en compte les inquiétudes de nos compatriotes.
Le PS doit être porteur de cette attente dans un pays où la question sociale n'a jamais aussi été durement remise en cause depuis mai 2002. Cela est d'autant plus une urgence que le président du FN semble nous défier dans une ville et une région chère à la Gauche et aux socialistes.

dimanche 25 février 2007

"Une pour tous et tous pour une !"

Ségolène Royal et Laurent Fabius, hier après-midi au Grand Quevilly, près de Rouen (76)

Ra-ssem-ble-ment ! C'est désormais le mot d'ordre affiché par notre Parti socialiste qui entre dans une phase décisive de la campagne. A ce titre, la démonstration fut faite hier après-midi au Grand Quevilly (76) près de Rouen où notre candidate Ségolène Royal y tenait un meeting commun en compagnie de Laurent Fabius, membre de l'équipe du "pacte présidentiel". Près de 6 000 militants et symphatisants étaient réunis, à noter que 2 000 personnes n'ont malheureusement pas pu pénétrer à l'intérieur du Zénith local.
Désormais, chère Ségolène, c'est une pour tous et tous pour une" [...] "Nous sommes ici rassemblés dans le même esprit offensif et amical pour dire notre souhait que d'ici peu de semaines, la présidente de la République s'appelle Ségolène Royal" a rappellé l'ancien Premier ministre et député de Seine Maritime. A l'occasion de ce meeting, la candidate socialiste a réaffirmé sa volonté ses valeurs et son envie de batîr "la gauche du XXI° siècle".
"La gauche du XXIe siècle, le camp du progrès, le nouveau modèle, une nouvelle façon, à partir des valeurs de gauche adaptées pour accompagner ces mutations pour apaiser les inquiétudes", a-t-elle dit. "La gauche nouvelle et efficace n'oublie rien, ni les luttes ouvrières ni les conquêtes sociales", a-t-elle assurée. "Elle ne renonce pas à l'espérance du progrès social, à l'égalité réelle, elle n'en rabat pas sur la lacité et les services publics" mais a "les yeux ouverts sur la réalité" et "ne confond pas la conviction avec le sectarisme" a-t-elle conclu hier après-midi.
Ce n'est qu'uni et rassemblé que le Parti socialiste, dans toute sa diversité, peut l'emporter car ne l'oublions pas, ce qui nous unit, nous rend plus fort. Tous les talents sont les bienvenus, quelqu'en soient les personnalités, les socialistes sont tous unis pour porter haut et fort nos valeurs et proposer à nos concitoyens, un projet de société basé sur la solidarité. Désormais, l'avenir est devant nous et continuons de préparer - avec Ségolène Royal - le changement dont la France a tant besoin !

vendredi 23 février 2007

Cinq ans, cinq ans de trop !




Cinq ans de trop. Voilà cinq ans qu'Ingrid Bétancourt - candidate écologiste à la présidentielle colombienne de 2002 - est l'otage des Forces Armées révolutionnaires colombiennes (FARC), avec quelques signes de vie certes, mais au bout du compte assez peu tangibles.


Cinq ans de trop en effet, qu'Ingrid Bétancourt est l'otage d'un conflit pour lequel elle n'y est pour rien, le conflit entre la guérilla marxiste menée par les FARC et le gouvernement actuel. Sa longue détention n'est que la conséquence d'une politique de fermeté aveugle et aléatoire menée par l'actuel président Alvaro Uribe, conservateur et proche du président des Etats-Unis, George Walker Bush. L'intragiseance des FARC mais aussi du président colombien reforce toujours un peu plus le danger et hypothèque ainsi toute possibilité de sortie et de libération des otages.



La France, de par sa diplomatie, a une énorme carte à jouer dans la libération d'Ingrid Bétancourt et de sa directrice de campagne, Clara Rojas. Néanmoins, nous ne pouvons que déplorer le peu de résultats obtenus par le ministre des Affaires Etrangères, Philippe Douste-Blazy, raison sans doute pour laquelle la famille d'Ingrid Bétancourt a refusé de le rencontrer.


En ces temps de campagne présidentielle, il est temps de passer à l'action afin qu'Ingrid Bétancourt, mais également tous les otages, sorte le plus vite possible de cet enfer, ce qui suppose des engagements forts et concrets. A ce titre, Ségolène Royal s'est solennellement engagée - signant le manifeste pour sa libération - à :


1. mettre en place tous les moyens diplomatiques et légaux pour aboutir à la libération d'Ingrid Bétancourt
2. Exiger auprès des FARC des preuves de vie d'Ingrid Bétancourt (aucune preuve de vie depuis mai 2003)
3. Tout mettre en oeuvre pour que la mobilisation internationale ne se limite pas à la France, l'Espagne et la Suisse. Avec la mobilisation de l'Union Européenne, de l'ONU, des pays d'Amérique latine et des Etats-Unis, la libération d'Ingrid Bétancourt doit être une priorité internationale.
4. Tenir une fois par trimestre une conférence de presse pour informer nos compartriotes de l'avancée des travaux en vue de la libération d'Ingrid Bétancourt
5. Oeuvrer pour la création d'un observatoire international de la prise d'otage sous l'égide de l'ONU pour travailler à la libération des otages dans le monde dont 80% se trouve en Colombie.



Pour qu'Ingrid n'entre pas dans l'oubli, il est temps d'agir. Aussi, nous avons mis en lien (cf : rubrique : "Liens") deux sites de soutien à l'ancienne candidate écologiste à la présidentielle colombienne de 2002. Ils resteront en permanence jusqu'à la libération d'Ingrid et de Clara. C'est une façon pour nous - bien que modeste - d'afficher notre soutien et notre solidarité.

Une réponse à la crise française

Le 5 mai 2002, les Français devaient se prononcer entre la droite et l'extrême droite, les socialistes, éliminés par la division de la gauche et par un bilan contesté, ont pris les responsabilités qui étaient les leurs, c'est-à-dire l'appel au rassemblement autour de la seule candidature démocrate, celle de Jacques Chirac. Au soir du 5 mai, l'élection haut la main du Président sortant était en fait la victoire de la République mais non la victoire de la droite et encore moins celle du libéralisme économique. Notre absence au second tour a renforcé la crise dans laquelle notre pays se trouve, le fossé entre le peuple et les élites est devenue béant, le socle républicain sur lequel les gouvernements s'appuyaient pour diriger s'est considérablement effrité. Nous voulons éviter pour l'intérêt du pays une second 21 avril, la gauche de gouvernement a pris ses responsabilités en s'unissant autour de Ségolène. Notre candidate a pris le risque de changer la politique, d'écouter avant de décider, d'entendre cette France, rurale et urbaine, pauvre et riche, en fait cette France si profonde qui se bat. Nicolas Sarkozy a poursuivi la méthode traditionnelle à travers les grands meetings, la décision sans écouter les citoyens, il n'a pas pris la mesure de la crise morale qui règne en France, qui freine le développement de notre pays en cristallisant les peurs plutôt qu'en encourageant les talents. Il n'a non seulement pas pris le tournant nécessaire pour redonner de la force à notre démocratie mais il a choisi de l'affaiblir en proposant une vision communautariste de la société, en opposant les communautés plutôt qu'en les unissant autour de la seule référence nationale. La victoire de Nicolas Sarkozy serait un danger pour notre pays, pour son unité future, et son élection compromettrait les valeurs fondatrices de notre République.
Guillaume

jeudi 22 février 2007

Une nouvelle équipe pour un objectif immuable


Le 16 septembre 2006 à Lens (source : www.lemonde.fr)


Ségolène Royal a présenté hier soir son équipe de campagne remaniée regroupant treize personnes parmi lesquelles : Lionel Jospin, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Khan, Pierre Mauroy, Henri Emmanuelli, Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Bernard Kouchner, Gérard Collomb (l'actuel sénateur-maire de Lyon), Yvette Roudy (ministre de 1981 à 1986), Jean-Pierre Bel (président du groupe socialiste au Sénat), Jean-Marc Ayrault (président de l'Assemblée nationale) et François Hollande. A noter que Jean-Louis Bianco reste à son poste de directeur de campagne (charge qu'il partage avec François Rebsamen) et qu'il est secondé par trois porte-parole : Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Najat Belkacem, conseillière régionale de Rhône-Alpes.

Qualifiée par la candidate socialiste d'"équipe du pacte présidentiel", celle-ci rengorge de talents et de personnalités socialistes de premier ordre et ce dans un esprit affiché de rassemblement et de défense de nos valeurs ainsi que de notre projet. Rassemblée dans toute sa diversité, le PS fait front commun derrière sa candidate afin de la porter aux responsabilités et de préparer avec elle le changement. C'est tous le PS avec sa diversité qui en sort renforcé et qui est en route pour cette phase décisive du combat contre la droite et l'extrême-droite.

La vraie nature de Jean-Marie Le Pen

Pour ceux qui s'interrogent encore sur la tolérance et sur les nouvelles positions du président du Front national, en ces temps de campagne présidentielle, une pîqure de rappel, une vidéo valant parfois mieux qu'un long discours...

Jean Marie Le Pen : s vraie nature !!! "Montage Perso"
Vidéo envoyée par
Anthony56000

Le Pen à tous les rateliers !

En se promenant sur la place de la République dans le III° arrondissement de Paris, un socialiste de l'IEP croise la une de "National Hebdo", journal d'extrême droite, proche du Front National. Il y est écrit : "Et si c'était lui ?" Ce camarade n'a pu s'empêcher de faire le lien avec la une du Nouvel Observateur de décembre 2005 avec en photo Ségolène Royal et pour titre "Et si c'était elle?" Beau plagiat ! (On ironise)

En l'espace de cinq ans, le Pen s'est banalisé et désormais il se présente en nationaliste de centre-droit et ouvert à tous. Il n'hésite pas à draguer les Français d'origine immigré, à polir son discours et à sembler moins sectaire que Nicolas Sarkozy condamnant son projet de discrimination positive et sa préférence pour une société communautariste.

C'est un comble et c'est quelque peu inquiétant. Oui, en l'espace de cinq ans, Jean-Marie Le Pen s'est banalisé et ses idées avec, ce dernier bien aidé par la politique du Ministre de l'Intérieur qui a maintes fois déclaré "ramener les électeurs du Front national dans le giron républicain". En agissant de la sorte, Nicolas Sarkozy a renforcé une certaine légitimité de Jean-Marie Le Pen et du Front national. Hors, il a commis le risque d'installer encore un peu plus le Front National dans l'espace politique national.

Jean-Marie Le Pen et sa fille sont telles des sirènes qui tentent de charmer nos concitoyens pour mieux les tromper. Son ouverture est un leurre car l'idéologie raciste et antisémite du FN est toujours aussi présente et ses récentes visites aux soldats Chinois tombés lors de la 1ère Guerre mondiale, au champ de bataille de Valmy en septembre dernier, ainsi que son révisionnisme récurrent - notamment à propos du 11 septembre 2001 et de la Seconde Guerre Mondiale au sujet de l'occupation allemande en France - ne doivent pas nous laisser dupes.

Jean Marie Le Pen profite de la campagne présidentielle pour avancer ses pions, masqué. Les jeunes socialistes sont pleinement mobilisés derrière notre candidate et contre le projet conservateur et sécuritaire du candidat de l'UMP. Nous en oublions pas moins Jean-Marie Le Pen qui reste une menace pour notre République et qui reste le candidat d'une France qui se replie sur elle-même, chose que notre Nation n'a aucunement besoin pour se relever.



Sarkozy européen ?

Le numéro de voltige continue ! Hier soir à Strasbourg, le candidat Nicolas Sarkozy a livré un discours à propos de l'Europe. Il a entre-autres, réaffirmé son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'UE et pour l'adoption d'un mini-traité à base institutionnelle afin de relancer la construction européenne.
Nicolas Sarkozy, européen ? Il convient de souligner que l'actuel Ministre de l'Intérieur est resté bien discret lors de la campagne en faveur du "Oui" au Traité établissant une constitution pour l'Europe de mai 2005, préférant faire meeting aux DOM-TOM qu'en métropole ! En réalité, nous avons peu entendu parler Nicolas Sarkozy d'Europe et comme à son habitude tente de relancer la machine par la force, en absence de toute concertation.
Même si l'idée de mini-traité n'est pas totalement à exclure, il n'en demeure pas moins que les modalités de ratification de celui-ci restent scandaleuses et contestables. Les Français ont effectivement rejeté le Traité Constitutionnel Européen, le 29 mai 2005 et il est clair que leur vote doit être respecté. Néanmoins, vouloir, comme le propose le président de l'UMP, ratifier par la voie parlementaire un mini-traité dès l'été prochain, si il est élu, c'est prendre le risque de braquer un peu plus nos concitoyens à propos de la question européenne. La campagne référendaire de mai 2005 a montré que les Français se sont intéressés de près à l'Europe et il s'agit désormais d'en montrer tous les bienfaits.
Monsieur Sarkozy nous parle hier soir à Strasbourg de son euro-romantisme, ce qui ne lui pas empêché d'avoir été très discret sur la question durant des années. Les socialistes se sont, certes divisés sur la question du TCE, néanmoins celle-ci a témoigné de la place qu'occupe l'UE au sein des socialistes. Les socialistes - notamment ceux de l'IEP - sont favorables à la construction européenne et à la poursuite de celle-ci. Qui plus est, la plupart d'entre nous sommes favorables - comme l'a proposé Ségolène Royal - un texte modifié soumis au peuple français courant 2009.
L'Europe réclame pédagogie et concertation et c'est par cette méthode que la France parviendra à réconcilier les Français avec l'UE et retrouver sa crédibilité auprès de ses partenaires. Nicolas Sarkozy se réclame européen convaincu, il a des ambitions bien faibles et une sale tendance à la précipitation, d'autant qu'au bout du compte, il affirme un mépris certain vis-à-vis de nos concitoyens. La seule façon de relancer la machine européenne, c'est de réimpliquer les Français à la construction. En clair passer de l'Europe des élites à l'Europe de tous. C'est à ce prix là que l'UE aura de beaux jours derrière elle.

Bayrou, le falsificateur

Le phénomène Bayrou est apparu, les journalistes se livrent à l’exercice avec une certaine facilité. Bayrou serait ainsi apparu, les Français l’auraient consacré troisième homme, l’homme sorti d’un ailleurs, prêt à relever le pays sans formule miracle, le rassemblement de tous les hommes et femmes de bonne volonté. Il n’est nul besoin d’être naïf pour être séduit par le phénomène Bayrou, simplement avoir la volonté de faire le bien. Une seule idéologie valable prévaudrait, le pragmatisme, en fait l’ultralibéralisme ou dans sa version atténuée, le libéralisme teinté de social La rupture au capitalisme financier ne serait qu’une chimère, un projet irréalisable. Et si cette idée si bien ancrée était mensongère ? Oui, Nous le pensons ! Nous pensons que deux projets de société s’affrontent, deux conceptions de l’homme s’entrechoquent et qui ne peuvent et ne pourront se fondre dans une idéologie unique. Bayrou participe au renoncement, à l’idée que la conquête de nouveaux droits, individuels ou collectifs, serait révolue et appartiendrait à de pauvres rêveurs. Crédité de 16% dans les sondages, ce Monsieur participe au renoncement. Ministre pendant quatre ans (1993 – 1997), il a participé au travail de sape social, à la remise en cause des droits acquis après tant de luttes. Derrière le pragmatisme, se cache un homme profondément à droite, animé de la pensée libérale. Certains travailleurs peuvent se laisser séduire mais seule l’intelligence de ces derniers les détournera de lui dans le dernier moment. Ce réveil de la conscience se fera, il ne se fera pas sans nous, nous avons le devoir de lutter contre cet homme, de cet allié de Sarkozy. Certes, il a voté la censure, mais qu’en est-il des votes du groupe UDF de toutes les réformes les plus régressives durant ces cinq ans ! L’électorat de l’UDF est profondément à droite, les alliances avec la droite atlantiste sont incontestables, Bayrou participera à un gouvernement de droite et lui donnera une caution sociale qu’il ne mérite d’ailleurs pas ! Notre objectif, c’est la victoire contre la droite, parmi nos moyens l’anéantissement du phénomène Bayrou qui n’est en fait point apparition mais création par certains qui ont intérêt à notre défaite. Nous le disons sans complexe, Bayrou est un falsificateur.

mardi 20 février 2007

Communiqué de Gaëtan Gorce

Nous reproduisons le communiqué de Gaëtan Gorce, secrétaire national du PS, suite aux tièdes critiques de François Fillion, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, accusant Ségolène Royal de renouer avec les vieux démons de la gauche et de "tourner en rond". Voici donc l'intégrale du communiqué, c'est sans ambiguïté.


Communiqué de Gaétan Gorce (source : http://presse.parti-socialiste.fr)

Paris, le 20 février 2007
"En présentant l’élection présidentielle comme déjà jouée, M. Fillon et l’équipe de M. Sarkozy témoignent de leur mépris à l’égard du suffrage universel.Les Françaises et les Français n’accepteront pas d’être privés du droit de choisir.M Sarkozy rêve t-il d’être, comme à l’UMP, le seul candidat ?Si le candidat sortant fait preuve d’une telle agressivité à l’égard de Ségolène Royal, c’est qu’il redoute bien plus qu’il ne veut le dire le débat projet contre projet qui fera ressortir non seulement l’aventurisme financier de son propre programme, mais surtout les dangers qu’il comporte pour la cohésion sociale de notre pays.
Remportant un véritable succès hier soir sur TF1, avec une audience supérieure à celle de M Sarkozy, qui contredit les fanfaronnades de M Fillon, Ségolène Royal s’est montrée à l’aise avec les Françaises et les Français. Elle est apparue comme la véritable porte parole de leurs préoccupations.
C’est la raison pour laquelle le candidat sortant de l’UMP tente, avec son équipe de snipers, de la discréditer plutôt que d’accepter le débat. Ségolène Royal n’aura au contraire de cesse de ramener la campagne autour des véritables enjeux : la lutte contre la vie chère, la relance de la croissance et de l’emploi, l’avenir de notre système de protection sociale en particulier.
MM Sarkozy et Fillon doivent savoir qu’une élection ne se gagne par élimination et que les Françaises et les Français ne se laisseront pas dicter leur choix."

Ségolène Royal hier soir sur TF1 : 8,9 millions de teléspecteurs et un programme détaillé


Ségolène Royal, hier soir dans l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1, présentée par Patrick Poivre d'Arvor (photo : www.liberation.fr)

La candidate à l'Elysée, Ségolène Royal, a battu des records d'audience sur TF1, où elle a détaillé certaines de ses cent propositions. Ségolène Royal était l'invitée, lundi soir, de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1. Selon Médiamétrie, la candidate socialiste a attiré 8,91 millions de téléspectateurs contre 8,24 millions pour Nicolas Sarkozy, deux semaines plus tôt. TF1 annonce que l'émission de lundi soir a enregistré une part d'audience de 37% contre 33% lors de l'intervention du candidat UMP. La chaîne ajoute que vers 21h30, le nombre de téléspectateurs regardant la candidate PS a atteint un pic d'audience de 10,595 millions. Enfin, il faut noter que Ségolène Royal réalise cet excellent score dans un contexte de vacances scolaires.


C'est forte affluence témoigne de l'intérêt que porte la candidature de l'actuelle députée des Deux-Sèvres et des nombreuses attentes de nos concitoyens. Face à leurs inquiétudes, Ségolène Royal s'est attachée à vouloir leur donner une réponse et n'a pas hésité à affirmer certaines de ses mesures et principes sans langue de bois ou discours tout fait. Aussi, a-t-elle affirmé sa volonté d'organiser un référendum sur la question de l'euthanasie, le relèvement du SMIC à 1500 euros tout en réformant l'indice des prix, la volonté de bâtir une Europe de la recherche ou bien encore son opposition au cumul des mandats.


Bien évidemment, on n'allait pas s'attendre à ce que le camp d'en face se félicite de la prestation de notre candidate. Toutefois, les reproches de François Fillion ou de Rachida Dati restent quelques peu stériles et restent dans le cadre de la polémique politicienne, ce qui convient de laisser de côté.


Enfin, à la question d'une de nos concitoyennes : «Croyez-vous sincèrement être prête pour affronter les responsabilités qui sont celles d'un chef d'Etat et à vous imposer face à ces frustrés du pouvoir ?» Ségolène Royal a répondu : «C'est beaucoup plus dur pour une femme. Mais je pense que le moment est venu pour la France d'avoir une femme à la présidence de la République.» et de poursuivre : «J'ai passé sept ans auprès de François Mitterrand, je connais tous les arcanes de la présidence de la République et du gouvernement, j'ai été trois fois ministre, quatre fois députée, je suis aujourd'hui présidente de région, je connais les rouages de l'Etat.» On ne pas faire plus simple :-)
PS : Pour ceux qui auraient manqué l'émission pas de panique : c'est ici ! Bonne lecture vidéo !

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (1/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser"(2/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser"(3/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (4/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (5/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (6/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (7/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (8/9)
Vidéo envoyée par skidoo

Ségolène Royal dans "J'ai une question à vous poser" (9/9)
Vidéo envoyée par skidoo

"Anti-Sarko", les jeunes de gauche contre Nicolas Sarkozy

A Grenoble, comme partout en France, les jeunes de gauche se mobilisent activement contre Nicolas Sarkozy et son programme réactionnaire et dangereux pour l'avenir de notre pays notamment au sein du mouvement "Anti-Sarko" : les jeunes de gauche contre Nicolas Sarkozy, plus connu sous le nom de "Re-so".
Qu'est-ce que Re-so ? Ce sont des militants ou symphatisants de gauche - toute tendance confondue - qui mettent leurs actions et réflexions en commun afin d'inciter les jeunes à se rendre aux urnes et de dénoncer le projet présidentiel du ministre de l'Intérieur.
Si vous aussi, êtes dans le même état d'esprit que Ré-so, n'hésitez pas à conctacter Cécile, une des membres de Ré-so Grenoble au courriel suivant :
PS : vous pouvez également vous rendre sur le site internet de "Ré-so" en cliquant sur le lien suivant : http://antisarko.re-so.net

lundi 19 février 2007

Une réforme tardive et inachevée

Le Parlement, réuni en Congrès, à Versailles (78), ce matin.


Ce lundi, les parlementaires réunis en Congrès à Versailles ont adopté trois textes modifiant la Constitution dont celui relatif au statut pénal du chef de l'Etat. Ce statut prévoit entre autres, une procédure de destitution pour faute grave votée par le Parlement -constitué en Haute-Cour par la majorité des 2/3.


Cette réforme - pour laquelle les parlementaires socialistes se sont abstenus - arrive bien tard. Il faut en effet rappeler que l'actuel chef de l'Etat, alors candidat, avait promis lors de la précédente campagne, une réforme de ce statut dans les plus brefs délais. Il aura fallu attendre cinq... ans pour cette réforme soit effective.




Il s'agit d'un véritable cache-misère puisque si le nouveau statut prévoit une procédure de destitution, il ne remet aucunement en cause, l'immunité du chef de l'Etat. Qui plus est, nous pouvons nous interroger sur le sens de l'expression "privé de ses fonction en cas de manquements graves à ses obligations". La dite réforme cache mal une certaine opacité et pose finalement un problème juridique.


Sur le plan politique, une telle réforme n'a que pour but de redorer le blason d'un chef de l'Etat, bien aux prises avec les affaires lors de son premier mandat. Celui qui aura gouverné (?) la France durant douze ans, ne cherche qu'à réussir au mieux sa sortie - encore faut-il qu'il le confirme car là aussi, on est dans le flou - et prendre la main au crépuscule de son mandat. Jacques Chirac - contrairement aux propos tenus par son Premier ministre Dominique de Villepin dans son discours aux deux assemblées - a voulu solder le passif en réalisant tout ce qu'il aurait pu aisément faire depuis mai 2002.


Aussi, la réforme de statut pénal du chef de l'Etat s'est faite dans la précipitation et nous craignons qu'elle n'apporte essentiellement rien de nouveau. Le président de la République reste l'un des seuls chefs d'Etat démocratique où sa responsabilité reste peu engagée contrairement à nos voisins européens et occidentaux où celle-ci peut être clairement remise en question.

Bernie Bonvoisin soutient Ségolène Royal

Bernie Bonvoisin, le meneur du groupe "Trust" a officialisé, le 13 février dernier, son soutien à Ségolène Royal. Retrouvez le en entretien exclusif avec Razzye Hamidi, le président du MJS.
Bonne lecture vidéo !

Bernie Bonvoisin soutient Ségolène Royal
Vidéo envoyée par
preparonslechangement

dimanche 18 février 2007

Monsieur Sarkozy aurait-il peur de la banlieue ?

Le ministre de l'Intérieur, président de l'UMP et candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, se veut le président de tous les Français. Toutefois, il reste attendu en banlieue. A deux reprises, il a décommandé une visite à Argenteuil (95), le 10 février dernier, et à Nanterre (92) où il était invité par une association. C'est finalement Rachida Dati - sa porte-parole - qui s'est chargé de le représenter.
Monsieur Sarkozy - toujours Ministre de l'Intérieur - aurait-il soudainement peur de la banlieue ? Certains racontent qu'il a un emploi du temps très serré, ce qu'il ne lui empêche pas d'aller sur l'Ile de Réunion à nos frais ! Les Réunionnais seraient-ils moins "à risque" que les habitants des quartiers ? Rachida Dati a promis que le ministre de l'Intérieur reviendrait en banlieue. Toutefois, son attitude démontre bien qu'il n'entend rien pour améliorer le sort de ces jeunes et de ces habitants.
Nicolas Sarkozy ne fait que ramasser les pots cassés en raison de ses multiples dérapages à propos des habitants des quartiers. S'amusant à "shériff, fais-moi peur", il s'est comporté en pompier pyromane. Il a plusieurs fois - notammment durant la crise des banlieues de l'automne 2005 - déclaré qu'il savait plus ce qu'il se passait en banlieue que Lillian Thuram. Ses prises de parole montrent tout le mépris et sa méconnaissance à l'égard d'habitants qui dans leur large majorité, sont tout aussi Français que ses administrés de Neuilly sur Seine.
Nicolas Sarkozy excelle dans l'art de faire des promesses et du reniement de soi en allant draguer à la fois des électeurs proches de la gauche dans le Nord et des électeurs de Jean-Marie Le Pen à Toulon. Il promet, martèle qu'avec lui "tout devient possible" mais que propose-t-il pour les habitants des quartiers ? La discrimation positive et la prévention de lutte contre la délinquence !
La droite et son candidat ont foi dans une société compartimentée et cloisonée entre les communautés dans laquelle les religions jouent un rôle social majeur (cf : La religion, l'Etat, l'espérance, 2005). Nicolas Sarkozy brûle d'appliquer cette conception aux banlieues ("Je suis convaincu que l'esprit religieux et la pratique religieuse peuvent contribuer à apaiser et à réguler une société de liberté") et celui qui dénonçait encore il y a peu les "barbus", met à mal les principes laïques qui fondent notre République depuis plus d'un siècle.
Nicolas Sarkozy, par ses maldresses et sa politique répressive, n'a fait que récolter ce qu'il a semé, c'est-à-dire de la rancoeur et du ressentiment et ses tentatives de manipulation pour séduire les jeunes des cités restent veines (cf : le ralliement de Doc Gynéco en août 2006, le chanteur déclarant à l'Université d'Eté des Jeunes populaires de Marseille que Nicolas Sarkozy était devenu son nouveau maître à penser !)
La droite a traité les habitants des quartiers comme des citoyens de seconde zone et il est de la responsabilité de la Nation toute entière de réintégrer cette population. Les socialistes et Ségolène Royal proposent un projet ambitieux, humaniste et respectueux de ces habitants allant de "la police de quartier" au redécoupage de la carte scolaire en passant par les emplois-tremplin. Notre candidate a, maintes fois, martelé sa volonté d'être la présidente d'une France métissée et les socialistes n'ont pas attendu le discours de Villepinte pour agir. Saluons l'action menée par l'équipe municipale de Grenoble menée par le député-maire Michel Destot, notamment dans le projet de requalification des quartiers Sud (dont celui de la Villeneuve) avec concertation et implication forte des habitants.
Aussi, Nicolas Sarkozy a promis, selon Rachida Dati, qu'il reviendrait en banlieue. Mais comme le disait un certain Jacques Chirac, les promesses n'engagent que ceux qui les croient !

Rendez-vous



Ségolène Royal sera demain, à 20h50, l'invitée sur TF1 de "J'ai une question à vous poser", émission présentée par Patrick Poivre d'Arvor.

"Le pacte présidentiel", le projet des socialistes et de Ségolène Royal

Voici l'intégralité du "pacte présidentel" de Ségolène Royal, décliné en 100 propositions pour la France, le 11 février dernier, à Villepinte.

"Je suis heureuse de voir toute la famille de la gauche rassemblée et vous tous et toutes aussi nombreux que je salue. C'est forte de cette unité que je peux m'adresser à tout le peuple français. Votre présence m'y aide. Vous avez senti que le moment serait crucial. Vous me donnez du courage même si je n'en manque pas.
A cet instant, je veux m'adresser à tous les Français, c'est-à-dire à chacun de vous, qui attendez de savoir de quoi demain sera fait.
Je vais vous parler avec gravité.
L'élection présidentielle est le moment clef où se refonde le pacte républicain et où on va décider l'avenir d'au moins deux générations, compte tenu la lourdeur des déficits relevés.
J'ai voulu prendre le temps de vous écouter.
J'ai entendu vos appels, vos craintes, vos détresses, vos révoltes mais aussi vos attentes, vos désirs, vos espérances.
Aujourd'hui, voici venu le jour de vous dire comment j'entends répondre à ces crises qui minent notre société et qui instillent dans ses veines le terrible poison du doute, de la résignation et, parfois, de la colère mais comment aussi permettre à la France de saisir toutes ses chances, et elles sont nombreuses, de libérer tous ses talents, toutes ses énergies.
Vous êtes venus très nombreux dans cette phase de démocratie participative. Plus de 2 millions d'entre vous sont venus, d'une façon ou d'une autre, dire ce qu'ils avaient sur le cœur et que la société politique n'entendait plus. Cette parole que vous avez prise, je vous demande de la garder. A ceux qui ne l'ont pas prise, je demande de la prendre au plus vite. J'ai besoin de vous, de vos intelligences, de vos exigences, de vos générosités pour construire une France qui se ressemble et se rassemble.
Avec moi, plus jamais la politique ne se fera sans vous.
C'est forte de cette phase d'écoute et soucieuse de respecter votre effort pour prendre la patole que je me sens en mesure, aujourd'hui, de vous proposer plus qu'un programme : un pacte d'honneur, un contrat présidentiel, que je propose à tous et à toutes, les plus vulnérables comme les plus forts, ceux qui sont nos partisans depuis toujours et ceux qui ne le sont pas ; car la France a besoin de tous les siens ; elle a besoin de ceux qui vont bien comme de ceux qui décrochent ou qui ont peur de décrocher. Je veux, aujourd'hui, redonner courage et espoir aux plus faibles. Je veux, à tous, dire que le temps de l'imagination et de l'audace est venu. Je n'oublierai personne car, pour que la France se relève, elle a besoin de chacun et de chacune.
J'ai bien dit un pacte d'honneur et de confiance. Car j'ai aussi compris (et je m'en réjouis !) que vous ne croyez plus à la magie des promesses qui n'engagent que ceux qui les reçoivent. Vous ne croyez plus aux engagements d'un jour et à la démagogie. Et c'est pourquoi je veux vous dire la vérité, la difficulté de la tâche qui nous attend, en même temps que ma détermination à l'accomplir avec vous. Nous allons agir ensemble. Nous allons, ensemble, faire que la France se retrouve et que chacun l'aime et se retrouve en elle et accomplisse le changement profond, une autre façon de voir les choses.
Le temps n'est plus aux colmatages ou aux accommodements avec des systèmes qui ne fonctionnent plus.
Il faut tout revoir, tout repenser – et ne craindre ni d'imaginer ni d'inventer.
Il faut entendre et lire, dans les cahiers d'Espérances issus de nos débats participatifs, le cas d'Odile, cette mère célibataire, admirable de courage et de dignité, qui attend un logement depuis 4 ans et raconte sa honte de vivre, avec ses deux filles, dans une chambre de 12 m². Il faut entendre Martine me dire, les yeux secs, le regard fier, mais les larmes dans la voix : " quand les enfants sont invités à un goûter d'anniversaire, j'invente une excuse pour qu'ils n'y aillent pas parce que je ne peux pas rendre l'invitation ".
Je faut entendre ce père de famille alsacien que je n'oublierai, moi, jamais : " je vis le RMI comme une maladie honteuse ; je ne veux pas être un assisté malgré moi ; je ne veux pas que les enfants me voient comme ça".
Ou encore, à Roubaix, l'histoire d'Adeline, terrorisée à l'idée de retrouver, après notre débat, un mari violent et dont elle ne sait pas qu'il sera capable, un jour, de la battre à mort, comme le subisse trois femmes par semaine.
Ces cris de détresse silencieuse, ces pauvres vies brisées, ces familles humiliées, ravagées par la misère et l'iniquité, ces destins marqués au sceau d'une malédiction qui ne dit pas son nom – c'est tout cela que j'ai à l'esprit, là, à l'instant de m'adresser à vous et c'est cela qui me donne le désir de me battre, de vaincre et de proposer cette politique d'alternance qui, seule, sera capable de surmonter les crises. Crise des banlieues : dans les quartiers, le feu couve sous la cendre.
Crise économique, avec les emplois qui se détruisent.
Crise sociale.
Crise éducative.
Crise morale.
Crise écologique.
Crise internationale enfin, sur fond de prolifération nucléaire, de montée des fanatismes et hystéries guerrières.
Pour surmonter ces crises, il faut une nouvelle politique. Pour surmonter ces crises, il faut une France Neuve. Voilà ce que vous m'avez dit. Et voilà ce que j'entends mettre en œuvre. Comment augmenter les bas salaires si les entreprises ferment ? Comment augmenter les petites retraites si les déficits se creusent ? Comment augmenter l'effort pour l'éducation et la santé lorsque la dette explose ? Telles sont les questions que vous m'avez posées. Mais vous m'avez dit aussi que chaque nouveau droit devait aller de pair avec des devoirs.
Et vous l'avez fait avec une franchise, une lucidité, une volonté de refuser les solutions toutes faites et les fausses promesses des marchands d'illusion, vous l'avez fait avec une rigueur dont je dois vous dire qu'elles m'obligent. Et c'est pourquoi j'ai décidé de vous parler en premier de notre situation économique et, en particulier, du problème de la dette.


La dette publique est devenue insoutenable. Elle représente 64% du PIB et 18 000 euros par Français. Les intérêts qu'elle génère sont devenus à eux seuls la 2ème dépense du budget de la Nation. Le déficit des comptes sociaux a triplé. La sécurité sociale est grevée par plus de 80 milliards de déficit cumulé. Notre appareil productif est affaibli. Notre commerce extérieur affiche un déficit de 30 milliards d'euros. La production industrielle stagne et l'investissement productif des entreprises ne décolle pas. Voilà la France qu'ils nous laissent. Voilà l'état des lieux au sortir de la période qui s'achève.
Et c'est à vous, c'est à moi, c'est à tous les Français qui, à partir d'aujourd'hui nous rejoindront, qu'il appartient de relever le pays.
Je suis convaincue, par exemple, qu'il faut changer, de toute urgence, notre façon même de concevoir la création de valeurs et de richesses. Je suis convaincue qu'un développement durable repose aujourd'hui sur trois piliers (économique, social, environnemental) et que la défaillance d'un seul peut faire crouler le tout. Nous sommes la 5e puissance économique mondiale. Mais nous devons ce rang au travail des Français qui conquièrent des marchés, innovent, prennent des risques et travaillent dur. Et je suis convaincue que nous ne tiendrons durablement ce rang que si nous recréons notre capacité à mobiliser les compétences, à motiver les salariés et à créer, en fait, ce vrai dialogue social qui reste, en France, si terriblement archaïque.
L'inventivité des entrepreneurs doit être, reconnue. Mais la dignité du travail doit être respectée et même remise à l'honneur. Avec cette reconnaissance et ce respect, nous réussirons comme l'ont fait ….. Voilà pourquoi je m'engage à tout faire pour que, si je suis élue, un nouvel essor soit donné à la démocratie sociale et au dialogue social constructif qui va avec. Et voilà pourquoi je m'engage, en même temps, à soutenir l'effort des entreprises innovantes et créatrices d'emplois. C'est ce que j'appelle les cercles vertueux.
Je le crois de toute mon âme : nous avons les moyens de relancer la croissance et la machine économique. Je veux réconcilier les Français avec l'entreprise pour sortir la France des déficits et accomplir des progrès sociaux dont nous avons besoin.
J'en ai pris une claire conscience tout au long de ces semaines passées à écouter et observer : nous sommes un pays d'excellence technologique où pas un jour ne passe sans que des hommes et des femmes se lancent pour donner corps à un projet créateur d'activité, de valeur et d'emploi. Eh bien je suis reconnaissante à ces entrepreneurs du risque qu'ils prennent et qui permet de créer, chaque année, les emplois que la mondialisation financière déplace. Je sais gré à ces PME de moins de 250 salariés qui sont plus de 2 millions en France et qui sont nos premières créatrices d'emplois.
Et je m'engage aujourd'hui, devant vous, à tout faire pour soutenir leur effort et pour créer l'environnement dont elles ont besoin et qu'elles méritent.
Je m'engage aussi à faire de la recherche et de l'innovation une des priorités majeures de mon mandat. Je m'engage à augmenter le budget national de recherche-développement de 10 % par an. Sur les 65 milliards d'aide aux entreprises, seuls 5 % sont orientés vers la Recherche et l'innovation, je m'engage à porter cette part à 15%. Par des mesures fiscales, je m'engage à encourager les entreprises à innover et à faciliter, pour cela, leur accès aux financements bancaires. L'Etat soutiendra les pôles de compétitivité qui associent laboratoires et entreprises dans des réseaux d'excellence. Trop de régions attendent aujourd'hui une aide de l'Etat qui ne vient pas ! Eh bien l'Etat, si je suis élue, soutiendra les porteurs de projets, partout où ils se trouveront, en généralisant les Ateliers de la Création.
Je m'engage à ce que les entrepreneurs qui garantissent les emprunts de leur entreprise sur leur patrimoine propre soient sécurisés par un mécanisme de caution mutuelle. Je veux aussi que l'école et l'entreprise se rapprochent.
Je veux que l'entreprise devienne un lieu familier aux jeunes dès l'enseignement secondaire et jusqu'à l'université. Je le veux parce que vous le voulez. Et vous le voulez parce que l'insertion professionnelle de nos enfants et, donc, leur choix de métier et d'avenir en seront facilités.
Les Français, je l'ai également compris, aspirent à voir l'Etat réformer profondément sa gestion pour dégager des économies et donc des marges d'action.
Sans doute cette réforme sera-t-elle, chez nous, plus difficile à mener qu'ailleurs. Car la France, n'est-ce pas, s'est constituée autour de son Etat central ! Car il fut, cet Etat, partie prenante à sa construction, sa puissance, sa grandeur ! Mais nous devons agir.
Nous avons un Etat qui est devenu beaucoup trop lourd. Nous avons trop ministères. Nous avons des ministères qui ont, en dix ans, changé huit fois de périmètres et donc de dénominations avec toutes les dépenses inutiles, toutes les pertes d'efficacité, que cela suppose. Il faut réformer tout cela. Il faut alléger le poids de nos administrations. Il faut les mettre au service des citoyens alors que, trop souvent, les citoyens ont le sentiment d'être le jouet des administrations. Il faut soulager des administrations centrales qui s'épuisent à gérer des personnels répartis sur le territoire et des crédits de toutes sortes.
Il faut en finir avec cette lourdeur de l'Etat central qui engendre toujours plus de textes législatifs ou réglementaires – et des textes qui, bien souvent, sont à la fois illisibles et inutiles. Les fonctionnaires en sont les premières victimes lorsqu'ils s'épuisent en réunions stériles au lieu de donner l'impulsion et la créativité dont ils sont porteurs et qui sont leur vraie vocation.
Face à cette situation, face à ce gaspillage d'énergie et de substance, je propose : de limiter le nombre de ministères, d'en finir avec l'inflation réglementaire qui nous caractérise trop souvent d'expérimenter à chaque fois pour réformer vraiment d'engager une nouvelle étape de la régionalisation, mettant fin à la ruineuse superposition des compétences. Ce sont les régions qui, par exemple, mettront à niveau les bâtiments et résidences universitaires.


C'est aux régions qu'incombera la tâche de sortir les prisons françaises de l'état honteux où elles se trouvent. Ce sont les régions qui piloteront le service des aides économiques et de la formation professionnelle.
L'Etat, certes, garantira par un fond de " péréquation " l'égalité entre les régions qui bénéficieront donc, pour remplir ces nouvelles missions, d'un transfert de ressources. Mais nouvelles missions pour les régions, il y aura. Nouvelles intelligences territoriales, on verra naître. Et tant pis pour ce vieux jacobinisme qui est l'un des démons les plus malins de ce pays ! J'ai la passion du service public. Je sais que les Français sont habités par la même passion. Et, aussi, les fonctionnaires qui ont une conception exigeante de leur mission.

Ensemble, nous allons donner un coup de jeune à cet Etat colbertiste, jacobin, centralisé à l'excès, croulant sous le poids des ans, des bureaucraties inutiles et des réglementations trop complexes. Ensemble, nous allons mettre l'Etat à l'heure de ce désir d'autonomie, de responsabilité civique et de liberté que j'ai senti monter d'un bout à l'autre de la France.
Je veux construire un ordre social et économique juste Le règne sans frein du profit financier est intolérable aux pour l'intérêt général.
Il est insupportable à ceux qui vivent de leur travail et il est dramatique pour ceux qui n'arrivent pas à en vivre. C'est ce cri de colère que j'entends monter de la France qui travaille et de celle qui aimerait travailler. Colère contre les délocalisations qui dévorent l'emploi. Colère contre le fait que 23% des jeunes sont sans emploi, que l'âge du premier emploi n'en finit pas de reculer et que la précarité des contrats se généralise. Colère quand priorité est donnée à la rente et au capital financier et que cela conduit à l'augmentation constante des loyers et du foncier. Colère quand la moitié des salariés du privé touche moins de 1400 euros par mois, que 4 millions de salariés sont payés au Smic au bout de 20 à 30 ans de travail. Colère encore quand on sait qu'il y a 7 millions de pauvres en France qui vivent avec moins de 700 euros par mois, que 2 millions d'enfants sont condamnés à vivre dans la pauvreté et qu'il y a là comme une forme moderne de malédiction et de destin. Les Français, oui, sont en colère face à cela. Et moi, Ségolène Royal, je dis que ce n'est pas juste, c'est le pacte social qui est rompu et que c'est dangereux.
Nous devons refuser cette situation. Nous devons stopper le descenseur social. Comme le criait le père Wreznisky, le fondateur d'ATD Quart Monde, " c'est l'homme qui crée la misère, c'est l'homme qui peut détruire la misère ".
Quand, dans un pays comme la France, deux millions de personnes ont recours à l'aide alimentaire, quand on sait qu'il y a, chaque jour, en France, 2000 accidents graves du travail, quand on sait qu'à 35 ans un ouvrier ou un employé a sept ans de moins d'espérance de vie qu'un cadre, quand on sait que 27% des salariés travaillent debout en permanence, que 37% sont exposés à l'inhalation de produits chimiques sur leur lieu de travail, quand on sait que les victimes de l'amiante ne sont toujours pas indemnisées ou qu'un million et demi de personnes se trouvent en situation de surendettement, quand on sait, enfin, que les femmes sont les premières victimes des bas salaires et des petites pensions, que l'écart de salaire avec les hommes est encore de 25%, quand on sait tout cela, on est bien obligé de se dire, et de crier, que, oui, le lien social se délite ; on est bien obligé de se dire et de crier que tout cela est comme une cicatrice sur le corps d'un pays qui a inventé la plus belle devise du monde : " liberté, égalité, fraternité " ; et moi, Ségolène Royal, je ne peux pas ne pas m'associer à ce cri, le relayer, lui prêter ma voix et ma volonté.
Vous m'avez dit des choses simples et vraies. Vous m'avez dit vouloir des écarts de revenus moins injustes, une réforme de la fiscalité qui taxe davantage le capital que le travail. Vous m'avez dit vouloir que le travail soit payé à son juste prix. Vous m'avez dit, enfin, vouloir que des solutions à la crise du logement soient trouvées au-delà des éternels discours.
Est-il normal, m'avez-vous dit, que des jeunes travailleurs habitent en caravane et que de petits retraités soient chassés de leur logement faute de pouvoir payer leur loyer ? .
Eh bien je vous ai entendus. Et je n'aurai de cesse, si je suis élue, que de répondre à votre juste colère. Je propose un pacte présidentiel pour le pouvoir d'achat garanti et la sécurité du logement tout au long de la vie. Je propose (parce que vous avez été nombreux à me dire que les chiffres officiels de la hausse des prix sont inférieurs à la réalité) une réforme de l'indice des prix. Nous utiliserons des indices de prix différents, tenant compte de la réalité des dépenses des ménages pour revaloriser les retraites, le SMIC et les minima sociaux.
Je m'engage à une hausse du SMIC à 1500 € par mois et à une hausse des bas salaires, au dessus du SMIC, qui sera fixée par les partenaires sociaux dès juin 2007 dans le cadre de la conférence sur les salaires. Pour que cette augmentation puisse se faire rapidement, et sans pénaliser les petites entreprises, je m'engage à mettre en place un plan massif de formation professionnelle débouchant sur un système gagnant – gagnant : le salarié sera mieux payé, mieux qualifié et l'entreprise plus performante. Je m'engage, pour les jeunes sans ressources et qui vivent, de plus en plus nombreux, dans la précarité, je m'engage à créer une allocation d'autonomie et d'entrée dans la vie active ; laquelle allocation leur sera versée en contrepartie d'une obligation de formation sérieuse, d'une recherche active d'emploi et, pour les étudiants, d'heures de soutien scolaire auprès d'élèves en difficulté. Je mettrai en place un plan de rattrapage pour les petites retraites, avec une hausse immédiate de 5 % intervenant dès 2007. Le minimum vieillesse sera versé mensuellement et les retraites de la Sécurité Sociale seront payées au 1er de chaque mois, pour éviter les découverts. Nous procéderons aussi, dès 2007, à une augmentation de 5 % de l'allocation adulte handicapé. Je rétablirai également le programme Handiscol qui a été démantelé pour permettre d'accueillir tous les enfants handicapés dans le sein de l'école.


J'insiste sur la question du logement. Je l'ai souvent dit, vous le savez : tout commence par les familles car, si les familles fonctionnent bien et assument leur devoir d'affection, d'éducation et de surveillance, alors les enfants démarrent dans la vie dans de bonnes conditions.
Eh bien le logement est la condition première d'une vie de famille sécurisée. Et les inégalités criantes dans ce domaine doivent se réduire si l'on veut aider les familles à être ces lieux d'éducation et d'épanouissement des enfants qu'elles doivent être. Il y a les Sans-Domicile-Fixe, naturellement, pour lesquels des solutions d'urgence doivent être trouvées : je propose, à cet égard, de faire obligation à chaque ville de créer une place d'hébergement d'urgence pour 1000 habitants ; je propose une politique d'accompagnement humain permettant à ceux qui ont basculé, travailleurs pauvres, femmes seules, jeunes à la dérive, de se raccrocher à une utilité sociale ; et je rends hommage au travail des associations qui jouent un si grand rôle pour réinsérer ces gens dans l'activité et dans l'emploi. Mais l'urgence ne doit pas faire oublier les autres problèmes de fond. Les scandales les plus criants ne doivent pas occulter le fait que la crise du logement frappe aussi celles et ceux qui travaillent et qui font des efforts pour payer leur loyer.Je propose, là-dessus, quatre mesures concrètes, bien connues de ceux qui se battent sur ce problème et que j'ai également rencontrés dans le cadre de ces débats participatifs :
1. La construction des 120 000 logements sociaux dont on a besoin et qui, faute d'obéissance à la loi SRU par certaines communes, ne sont pas construits. L'Etat se substituera à la carence de ceux qui s'enferment dans l'égoïsme territorial en lançant lui-même les programmes de logement nécessaires. Il faut cela pour que le droit opposable au logement ne soit pas une promesse électorale ou un vain mot. Il faut cela pour que l'amélioration de la situation des plus démunis ne produise pas l'aggravation de la situation de ceux qui paient leur loyer.
2. La création d'un service public de la caution permettant d'assurer les impayés de loyer et d'éviter les expulsions.
3. La mise en location des nombreux logements vacants spéculatifs. Pour cela seront surtaxés les logements inoccupés depuis plus de deux ans et la possibilité existera pour les communes de procéder à des acquisitions-réquisitions.
4. L'accès à la propriété sera favorisé et encouragé par l'extension des prêts gratuits. Aujourd'hui, les Français aspirent à la propriété de leur logement. Je veux que ce soit possible et que ceux, notamment, qui ont fait l'effort, dans le logement social, de payer leur loyer pendant quinze ans puissent accéder à la propriété.
5. Enfin, avec les Régions, l'Etat aidera à la mise en place d'un programme de logement pour les étudiants et les jeunes travailleurs.
Je serai, aussi, la Présidente du travail pour tous et du métier pour chacun.
Je réhabiliterai la valeur travail. Dans le pacte présidentiel que je vous propose.
Et d'abord, à la base, j'engagerai une lutte sans merci contre le chômage des jeunes, un des plus élevés d'Europe et l'une des sources du découragement, de la révolte contre l'absence de futur et, à la fin, de la délinquance. Tout jeune doit pouvoir sortir du système scolaire et universitaire avec un diplôme : c'est le contrat qu'il faut passer entre la Nation et son école. Pour les 190 000 jeunes qui sortent de l'école ou de l'université sans aucune qualification, je reprends la proposition de Jacques Delors d'ouvrir un chantier d'intérêt national. Aucun jeune, diplômé ou qualifié, ne doit rester au chômage plus de six mois, sans qu'une formation ou un contrat ne lui soit proposé - c'est un droit pour lui et un devoir pour nous. Tout jeune doit pouvoir bénéficier d'une possibilité d'insertion et je propose, à cet effet, de généraliser les bourses et les emplois-tremplins que les Régions ont mis en place, avec un objectif de 500 000 emplois tremplin. L'Etat ouvrira, enfin, un nouveau droit : chaque jeune, à sa majorité, disposera d'un prêt gratuit de 10.000 euros, pour lui permettre de construire son premier projet de vie. Je le dis solennellement à toutes celles et tous ceux qui doutent, qui rencontrent plus de portes fermées que de mains tendues : la France a besoin de vos talents et de votre énergie ; les entreprises et les services publics ont un devoir à remplir à l'égard d'une génération qui représente aussi leur avenir.
Je leur dis aussi qu'à leur âge, on a le droit à l'erreur, que la peur de l'échec ne doit pas paralyser, qu'on apprend et qu'on se renforce aussi dans les difficultés que l'on rencontre : vous devez croire en vous car la France aime ses enfants, tous ses enfants et n'est elle-même que lorsqu'elle lutte contre toutes les formes de discrimination.
Dans l'intérêt des entreprises comme des salariés, dans l'intérêt de la France, je créerai la Sécurité Sociale professionnelle qui garantira, contre une formation et une recherche active d'emploi, une rémunération égale à 90% du dernier salaire perçu afin de permettre, sans drame, la mutation des emplois.
Et pour encourager, enfin, le passage du RMI au travail, je donnerai raison à ceux qui, comme l'association Emmaüs, demandent depuis longtemps la création d'un Revenu de Solidarité Active qui garantira les prestations en un mécanisme unique, durable, et garantissant que quelqu'un qui retrouve un travail ne puisse plus voir ses revenus baisser.
Et puis, n'est-ce pas, tout se tient : emploi, famille, école ? Quand un maillon vient à casser, c'est la chaîne qui se voit fragilisée. Et c'est l'éducation qui tient tout l'édifice.
C'est pourquoi, avec moi, l'Education, encore l'Education, toujours l'Education, elle sera au cœur de tout et en avant de tout ! L'Ecole est le cœur battant de la République. L'Ecole est le lieu où se transmettent les savoirs et les valeurs républicaines. L'école est le creuset où se forment les futurs citoyens.

Et l'école, vous me l'avez également dit, traverse une crise profonde.
J'ai entendu le signal d'alarme que lancent beaucoup de parents : l'Ecole tiendra-t-elle demain sa promesse d'égalité des chances ? J'ai entendu le message des enseignants, en première ligne dans ce combat pour l'égalité et, donc, la citoyenneté : face aux difficultés qui s'accumulent, aux violences, aux incivilités qui angoissent, face aux coupes sombres dans les budgets et les emplois, face à un pouvoir d'achat qui semble baisser dans la mesure exacte où croissent les difficultés du métier, comment ne pas être tenté, parfois, de baisser les bras ? A ces enseignants qui se battent en première ligne sur le front de la citoyenneté de demain, je veux dire ceci. Vous serez soutenus, encouragés par la République dans votre mission. Votre place sera mieux reconnue, vos filières de formation encore améliorées si vous en sentez le besoin. Votre droit à l'innovation et à l'expérimentation du travail en équipe sera pleinement reconnu sans que vous ayiez à craindre les inspections un peu trop rigides.
Nous créerons un service public d'accueil de la petite enfance. L'obligation scolaire sera fixée à 3 ans et les chances scolaires des enfants en seront accrues. Collège et école devant assurer en son sein, ou dans les quartiers, le soutien scolaire gratuit, nous confierons cette nouvelle mission, comme vous l'avez proposé dans plusieurs débats participatifs, à un corps nouveau de répétiteurs dont la mise en place sera discutée avec l'équipe pédagogique, les associations de parents d'élèves et les élus.
La carte scolaire favorisera la mixité sociale, au lieu de consolider les ghettos. Elle sera redécoupée pour que les secteurs soient plus hétérogènes et que chaque famille ait le choix entre plusieurs établissements. Les gros collèges seront divisés pour ne pas dépasser 600 élèves et ayant eu à nouveau confirmation des brutalités et violences subies par les élèves et les enseignants, un nouveau métier sera créé pour renforcer la discipline et développer massivement le sport et la culture qui sont les meilleurs remparts contre l'agressivité.
L'échec scolaire étant aggravé par la détresse financière et sociale et éducative des familles, je créerai des emplois-parents dans les quartiers comme l'a proposé l'association AC Le Feu et je généraliserai les écoles de parents.
L'allocation de rentrée scolaire sera doublée dès 2007 afin que soit pleinement garantie la gratuité scolaire.
La société de la connaissance exigeant un investissement massif dans l'Université et la recherche, je veillerai à renforcer l'autonomie des universités dans le cadre national et je les encouragerai à se regrouper entre régions pour atteindre une taille comparable à celle des grandes universités du monde.
Je détaillerai, jeudi prochain à Dunkerque et vendredi prochain à Strasbourg, un plan de réformes global concernant l'Education, la Recherche et la Culture.
Vous avez aussi, au cours des débats, beaucoup parlé des insécurités, des désordres et de la violence dans nos villes et à leurs périphéries..
Et de fait, depuis cinq ans, la violence à l'encontre des personnes n'a cessé d'augmenter.
4 millions de personnes ont été agressées verbalement ou physiquement dans la seule année 2005. Le nombre de mineurs mis en cause pour des actes d'atteintes aux personnes a augmenté de 32% depuis 2002, et de 83 % en huit ans. Plus rien ne semble être épargné par cette épidémie de violence : ni l'école, ni les familles, ni les jeunes.
J'ai parlé, déjà, des violences qui frappent les femmes. Permettez-moi d'y revenir. Car ce thème est revenu, dans nos débats, avec une terrible insistance. Et je dois avouer que j'y suis moi-même, en tant que femme, particulièrement sensible. Une femme sur dix est victime de violences conjugales. En 2004, chaque semaine, trois femmes ont été tuées par leur conjoint. Les violences, abandons, mauvais traitements d'enfants ont augmenté de 34% depuis 2002. Je veux vous le dire aujourd'hui : la première loi votée par le prochain parlement sera, je l'espère, une loi efficace contre les violences faites aux femmes.
J'ai parlé aussi de cette autre forme de violence, de cette violence douce et à peine visible, qu'est l'inégalité devant l'accès aux soins. Permettez-moi d'y insister aussi. Car enfin est-il normal que des quartiers entiers, des zones rurales, n'aient plus de médecin généraliste ? Est-il normal que trouver une prise en charge pour une personne âgée dépendante relève souvent, aujourd'hui, de l'exploit ? Est-il normal, est-il acceptable, qu'il n'y ait pratiquement plus, en France, de structures de santé de proximité ? Non, cela n'est pas normal. Non, cela n'est pas acceptable. Oui, vous êtes nombreux, très nombreux, à vivre cet état de fait comme une violence faite aux plus faibles, une brutalité terrible à l'endroit des plus modestes. Et c'est pourquoi, après vous avoir écouté, je souhaite mettre en oeuvre une politique de santé publique notamment axée sur la création d'une nouvelle génération de dispensaires en milieu rural et dans les quartiers urbains sensibles.


Mettre les parents devant leur responsabilité pour assumer leur rôle, tout leur rôle. Aider les mamans seules, débordées par les pré-adolescents, à se regrouper pour encadrer leurs enfants et bénéficier pour cela d'emplois parents.
La bataille pour l'emploi des jeunes de quartier doit se gagner.
Renforcer les procédures de l'encadrement scolaire et créer partout des mini-internats urbains, pour les jeunes qui ont décroché de l'école, imaginer une école de la deuxième chance avec de la culture, du sport, des voyages éducatifs, du travail solidaire.
Soutenir les associations, les élus de terrain, les travailleurs sociaux qui savent mieux que personne, pour les vivre, où sont les bonnes solutions.
A la première incartade, répondre par une sanction ferme, rapide et proportionnée, je dis bien proportionnée, alors que, trop souvent, le premier délit n'est pas sanctionné par une justice débordée qui manque de moyens ; ou alors, à l'inverse, on frappe trop lourdement des mineurs qui, en dehors des cas d'atteintes graves aux personnes, n'ont pas leur place en prison et en ressortent à 70% récidivistes et développer toutes les formes d'encadrement y compris militaire dans des chantiers humanitaires.
Créer des polices de quartier pour remplacer cette proximité hélas supprimée et renforcer les moyens de la justice des mineurs.
Mais il faut aussi : entendre le malaise que cette violence exprime, y remédier sur la longue durée, ne pas traiter les délinquants comme des sauvages ou des barbares. Je ne veux pas de cette société toujours plus violente où, comme me l'a dit l'un d'entre vous lors d'un débat, " une bonne partie des violences est engendrée par le manque de considération envers certains jeunes. Ils ne se sentent pas utiles à la Nation et ont, de ce fait, l'impression que la Nation ne fait rien pour eux, et donc, qu'ils ne lui doivent rien ". Je ne veux pas de cette société du " tous contre tous ", cette société du " chacun pour soi ". Je veux que la France aime sa jeunesse et exerce sur elle une juste autorité pour lui permettre de grandir.
Je ne veux pas, moi, d'un projet où la jeunesse est infantilisée, considérée comme une charge, voire une menace ou un danger. Car une société qui a peur de sa jeunesse est une société qui n'a plus confiance en elle et qui manque à son devoir d'hospitalité à l'égard de la génération suivante. Je veux une société qui fait confiance aux jeunes. Je pense qu'un ordre n'est pas juste, qui considère les enfants de la République inégaux en droits tout en leur imposant les mêmes devoirs. Je crois qu'un pays est malade quand, ressuscitant le fantasme du XIXème siècle des fameuses " classes dangereuses ", il devient sourd au cri de souffrance qui monte, qu'on le veuille ou non, des quartiers difficiles ou sensibles. Et je ne peux pas me résoudre à cette souffrance. Et je ne peux pas imaginer qu'il suffise d'envoyer des bataillons de police ou de gendarmerie.
Et je ne peux pas me faire à l'idée qu'il y ait deux jeunesses : l'une qui serait vouée à la réussite et l'autre condamnée à l'échec ou, pire, à la violence brute parce qu'au départ il n'y a pas les mêmes chances et qu'on n'a pas su encadrer à temps les enfants et les faire réussir à l'école comme le dit très bien Kerry James.
J'aurai prochainement l'occasion de dire avec plus de précisions en appui sur les associations, AC Le Feu, Parlement des Banlieues, dans les Banlieues ce que demain l'Etat fera.
Je sais que je réussirai à trouver des solutions et à empêcher de nouvelles explosions. Parce qu'au plus profond de moi, si je suis présidente de la République, je veux réaliser pour chaque enfant né ici ce que j'ai voulu pour mes propres enfants.
Je veux une nouvelle donne avec tous les jeunes de France. Mais quand j'entends Karim, de Toulon, m'expliquer qu'il ne comprend pas pourquoi il doit subir, plusieurs fois par jour, les contrôles d'identité, je me dis qu'il n'exprime pas si mal que cela cette part du mal français qui le touche et qu'il m'incombera, avec vous tous, de traiter ! . Je veux lutter farouchement contre les discriminations et les humiliations.
Je veux une France qui s'accepte telle qu'elle est devenue et qui considère même que c'est une chance d'être désormais ainsi : riche d'histoires diverses, colorée, métissée.
Je veux une France qui reconnaisse comme ses enfants légitimes tous ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui sont aujourd'hui des Français à part entière et dont les parents et les grands parents ont donné leur vie pour nos libertés.
Du fond du cœur, je vous le redis : la France a besoin de vous ; vous êtes la chance de la France ; je veux une France qui vous écoute, une France qui vous comprenne et une France qui, en même temps, soit exigeante envers vous. Je veux une France qui entende ce que lui dit Diam's dans " Ma France à moi " : " Il ne faut pas croire qu'on la déteste, mais elle nous ment (…). Ma France à moi leur tiendra tête jusqu'à ce qu'ils nous respectent ". Je ne veux plus entendre parler de deuxième, troisième ou quatrième génération pour certains enfants d'immigrés alors qu'on ne le fait jamais pour ceux dont les familles sont originaires d'Europe.
J'ai entendu aussi les graves problèmes de santé des jeunes. Et ce désarroi me paraît totalement inconcevable dans un pays comme le nôtre.
Je propose la gratuité totale des soins pour les moins de 16 ans. Je propose la mise en œuvre d'une carte santé jeune 16/25 ans. Je souhaite que la contraception soit gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans afin de lutter contre les grossesses précoces. Je propose de renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire. Toutes ces actions entraîneront des économies dans les dépenses de santé car la prévention dès le plus jeune âge est très efficace.
C'est sur les jeunes aussi que je compte pour protéger la planète car c'est pour vous et la génération qui vient que nous devons agir.


Je veux faire de la France le pays de l'excellence environnementale. C'est pour moi une conviction profonde et ancienne qui remonte à mon enfance rurale et consolidée dans mon action de Ministre de l'environnement.
Vous ne voulez plus, et moi non plus, de cette irresponsabilité qui détruit la planète, qui laisse la biodiversité s'épuiser, qui ne prépare pas l'après-pétrole. Vous m'avez fait part de vos alarmes. Vous avez raison. Le réchauffement planétaire est une menace sur le monde et sur la paix : déplacement massif de populations, accès à l'eau potable. Je ferai de cette cause une grande cause nationale pour la France.


J'engagerai la France dans la voie de l'excellence environnementale comme cela n'a jamais été fait. 100 000 emplois, non délocalisables peuvent être créés. Un investissement massif dans l'environnement conduira à développer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, Dans le domaine du bâtiment, des transports, de l'agriculture, l'essor des écoproduits et des écoprocédés sera un moteur de l'activité et de la croissance durable. Tout comme les bio-carburants pouvant créer de nouveaux emplois.
Le défi environnemental doit être vu comme une chance. A condition d'anticiper plutôt que subir les mutations. Là aussi, il y a deux logiques : celle du laissez-faire, du libéralisme, qui vise le profit immédiat et nous prépare au pire. Ou celle de la volonté, qui relève les défis, pour laisser à nos enfants une planète vivable et qui applique le principe pollueur-payeur, empêche la destruction de biens collectifs publics.
Je vous propose : un plan de développement massif des énergies renouvelables pour qu'elles représentent 20 % de la consommation d'énergie en 2020, ce qui permettra de réduire la part du nucléaire ; ce plan de développement national s'appuiera sur une politique commune européenne de l'énergie ; une fiscalité écologique qui encourage les bonnes pratiques ; de favoriser les économies d'énergie dans le logement. Tout permis de construire devra intégrer les énergies renouvelables.
J'ai développé tous ces sujets à Montluçon avec un plan d'action très précis.
Une agriculture assurant une alimentation de qualité et respectant l'environnement est aussi à notre portée.
Nous pouvons surmonter la crise de confiance entre nos concitoyens et leur agriculture, née des crises alimentaires et des abus d'engrais et de pesticides. Je veux redonner aux agriculteurs la fierté de leur métier Il faut aujourd'hui produire autrement : la qualité doit primer sur la quantité ; l'environnement doit respecté et les paysages préservés et ceux qui font ces efforts doivent recevoir davantage d'aide car ils agissent pour l'intérêt général.
Je proposerai à nos partenaires une refondation de la politique agricole commune pour réorienter les aides vers le développement rural, en modulant les primes et en assurant leur transparence. Cette réorientation de la PAC doit permettre à l'Europe de se nourrir par elle-même et aux paysans de vivre dignement de leur travail tout en maintenant nos identités rurales vivantes. De nouveaux emplois et une nouvelle fierté rurale sera développée grâce aux biocarburants et à la valorisation de la biomasse, au développement de la filière bois et de la bio construction.
Pour mettre en œuvre toutes ces réformes, nous avions besoin d'institutions impartiales, qui fonctionnement et qui répondent aux besoins de notre temps. C'est pourquoi je vous propose une République Nouvelle.
Des réformes profondes doivent être faites pour moderniser les institutions.
Du côté du parlement et de la démocratie représentative, le mandat unique sera instauré, le Sénat réformé, le pouvoir de contrôle du Parlement sera renforcé et le 49.3 supprimé.
Je veux aussi que l'opposition soit respectée même si cela n'a guère été le cas au cours de ces cinq dernières années.
Pour rééquilibrer le rôle de la majorité et de l'opposition, et pour permettre un dialogue constructif au sein du pays, la présidence de la commission des finances de l'Assemblée Nationale sera confié à un député de l'opposition.
Démocratie participative : les citoyens pourront faire examiner par le Parlement une proposition de loi qui aura recueilli 1 million de signatures. Le développement des jurys de citoyens et des budgets participatifs sera encouragé et le référendum d'initiative populaire instauré.
Démocratie sociale : pour faciliter le développement d'un syndicalisme beaucoup plus représentatif, un crédit d'impôt sera accordé pour les cotisations syndicales. La représentativité sera fondée sur l'élection et le principe majoritaire mis en œuvre pour les accords sociaux. Je veux que la France se modernise dans la qualité de ses relations sociales. Tout le monde doit y gagner, entreprises, salariés et avec le pays tout entier dans une logique de cercle vertueux qui met fin aux logiques d'affrontement et qui permet des compromis sociaux qui nous permettront d'être plus forts.
Dans les 6 mois qui suivront l'élection présidentielle, je consulterai le peuple français sur ces propositions de réformes démocratiques de nos institutions.
Outre-mers : je me suis rendue à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe et je n'oublie pas les autres outre-mer dont la culture, me le rappelait Aimé Césaire, est aussi la nôtre.
Je veux une République, de la reconnaissance et de la responsabilité. Et des politiques publiques qui tiennent compte de leur identité, de leur diversité et des problèmes de la continuité territoriale. L'histoire des outre-mers n'est pas périphérique : c'est notre histoire commune. L'esclavage et la colonisation en font partie et doivent trouver toute leur place dans nos programmes scolaires ainsi que les grandes œuvres littéraires et historiques, Louis Delgresse, Frantz Fanon, La Mulâtresse Solitude, Aimé Césaire.
Je veux que la France revienne à la table de l'Europe et je ferai tout pour cela.
L'Europe doit rester la grande ambition et la grande réalisation du XXIème siècle. Je sais que vous le voulez comme moi. Mais, je sais aussi que, comme moi, vous ne voulez pas n'importe quelle Europe, vous me l'avez dit dans les débats. Je ne veux pas d'une Europe qui ne serait qu'une zone de libre échange adossée à l'OTAN. Je veux encore moins d'une Europe de tous contre tous où le dumping fiscal et social remplace la solidarité, et dans laquelle la concurrence sert de projet de société. L'Europe que je veux doit élever le niveau de tous les pays et de chaque individu, et non les abaisser. L'Europe doit se fixer comme objectif une croissance dynamique et créatrice d'emploisJe veux relancer des politiques communes sur les enjeux majeurs que nous affrontons. En Europe, comme en France, la croissance naîtra de l'investissement dans la recherche, dans l'innovation, dans les énergies renouvelables, dans les transports.


L'Europe doit se battre aussi pour une politique industrielle, à l'instar de ce que font les Etats-Unis et les grands pays émergents. L'Europe ne doit plus s'abandonner au seul dogme de la concurrence. Airbus n'aurait pu être lancé si la doctrine actuelle de l'Europe avait été applicable en 1970… Pour réussir cela, les outils actuels ne sont pas adaptés. La croissance et l'emploi doivent être inscrits dans les statuts de la Banque centrale européenne . Il faut mettre en place un gouvernement économique de la zone euro " pour une politique de croissance coordonnéeLe Pacte de stabilité ne doit pas servir à freiner la croissance mais à la stimuler. Je propose de sortir du chiffrage du déficit les dépenses consacrées à la recherche et à l'innovation.
Nous accumulons un retard très inquiétant qui risque d'être ravageur, face à l'Inde et à la Chine. Il est temps, j'allais dire, de passer aux choses sérieuses.
Je veux une Europe qui protège ses citoyens et les aide à tirer profit de la mondialisation Il n'est pas supportable de voir des entreprises faisant des bénéfices délocaliser leur production. L'Europe doit se protéger et nous protéger. Avec moi elle fera reconnaître le respect des normes sociales et environnementales dans toutes les négociations de l'OMC. La concurrence déloyale est encore moins supportable à l'intérieur de l'Europe. Je proposerai l'instauration de taux planchers en matière d'impôt sur les sociétés pour freiner les délocalisations fiscales.
De même, je proposerai à nos partenaires la négociation d'un protocole social pour renforcer les droits des travailleurs. L'Europe devra s'atteler au dialogue avec la Méditerranée et mettre enfin en place des politiques de co-développement.
C'est la meilleure façon d'endiguer l'immigration illégale et lutter contre les mafias qui l'organisent. Décourager les migrations de la misère, c'est soutenir le développement des pays pauvres, en réduisant les écarts entre Nord et Sud. C'est notre devoir.
Le co-développement sera donc mon objectif. L'aide publique sera radicalement réformée et réorientée vers les circuits courts, la santé, l'éducation, l'énergie solaire, les associations de femmes, le micro crédit, comme je l'ai vu au Sénégal, et cessera d'alimenter les gouvernements corrompus.
Cela me conduit à vous dire comment je conçois le rôle de la France dans le monde et la façon dont j'entends lui faire tenir son rang.
La France c'est un paysage que nous aimons, c'est aussi une grande Histoire, certes pas uniforme, mais avec des moments sublimes, quelquefois des abîmes et, en arrière-plan, la grande lumière jamais éteinte de la Révolution française.
C'est également une langue dont Fernand Braudel nous a enseigné la part qui est la sienne dans la construction de notre identité. N'oublions jamais la dimension de la francophonie. Il y aura, en 2050, trois cents millions d'hommes et de femmes qui parleront français ! Je souhaite qu'il y en ait davantage. Bien davantage. Je souhaite une France qui parle, dans sa langue, sa propre langue, au monde.
Car la France c'est plus que la France. La France c'est ce drôle de pays qui, comme disait André Malraux, n'est jamais aussi grand que lorsqu'il l'est pour tous les hommes. La France ce sont des valeurs exigeantes et belles proclamées par la Révolution française. La France ce sont des valeurs universelles qui nous obligent et que nous devons porter haut pour ne pas décevoir ceux qui ont foi en nous. L'Histoire de France est une Histoire vivante. C'est une histoire qui, parce qu'elle est vivante, doit continuer de parler au monde.
Le monde… Nous savons tous ce qu'il en est : la mondialisation, les échanges, les influences croisées et fertilisantes, mais aussi le tohu-bohu, l'iniquité, le malheur, les crimes de masse, les guerres. Je ne veux pas d'une France qui aurait la tentation de s'éloigner de la scène, de renoncer, de laisser faire. Je ne veux pas d'une France qui laisserait ce monde se casser, éclater en morceaux, en blocs de vie et de pensée hostiles les uns aux autres. Je ne veux pas d'une France qui se résignerait à sortir de l'Histoire. Allons-nous rester là, spectateurs muets, apeurés, bientôt victimes ? Avons-nous quelque chose à dire, encore, au monde ? Avons-nous quelque chose, encore, à lui apporter ? Les Français le croient. Les Français le veulent. Je le crois et le veux avec eux. Les fins de la politique de la France, si je suis élue, seront simples et fidèles à notre vocation la plus haute : la paix, bien sûr ; la sécurité pour les Etats ; mais aussi la justice pour les peuples et le développement pour tous.
La paix ? Elle n'est possible que fondée sur l'équilibre d'un monde multipolaire. C'est pourquoi tous les efforts visant à faire redémarrer l'Europe et à en faire une puissance également politique seront poursuivis avec une ardeur particulière. C'est pourquoi tout sera fait pour remédier au déséquilibre des puissances qui est la règle d'aujourd'hui dans nos rapports avec nos partenaires et alliés. Et c'est pourquoi, aussi, la France, si je suis élue, pèsera de tout son poids pour que soit respecté le droit international. Celui-ci existe. Il n'est que de l'appliquer. Nous réclamerons de nos meilleurs amis que les résolutions du Conseil de Sécurité soient mises en œuvre, que les grands traités du désarmement, de l'environnement, soient respectés. La France et le Royaume-Uni ont la lourde responsabilité d'être membres permanents du Conseil de Sécurité. Nous y jouerons tout notre rôle, à l'écoute certes de nos partenaires européens mais aussi de tous les pays prêts à travailler avec nous. Le multilatéralisme, c'est la mobilité de l'action au service des principes que les Nations Unies ont fixés.
Veiller à la sécurité de tous, c'est aussi donner l'exemple. Et c'est pourquoi nous continuerons à déployer des forces au service du droit, s'il le faut, en Afrique comme au Proche-Orient.
La Justice pour les peuples exige que nous parlions fermement, en toutes circonstances, devant nos alliés, nos amis et en agissant dans toutes les instances où se bâtit aujourd'hui la justice internationale. Le développement implique que la France, qui fut l'une des premières à plaider pour l'aide publique, ne se paie pas de mots. Nous sommes tous terriblement en retard sur nos engagements à l'égard des pays défavorisés. Il faudra redoubler d'efforts. Il faudra que la France indique le chemin à tous ceux qui s'accommodent à bon compte des promesses non tenues et des inégalités criantes.


Le réalisme, c'est aussi choisir des priorités. Nous regarderons d'abord devant notre porte, et je vais vous surprendre : notre porte, c'est l'Afrique : L'Afrique est notre voisine. Elle est là, cette Afrique à laquelle m'attachent tant de liens. Elle est là, vivante, dynamique, mais accablée de maux et de tensions. Chaque Africain qui parvient à nous rejoindre en témoigne. Et il ne comprend pas qu'après tous nos beaux discours, nous tournions la tête et nous barricadions. Il ne comprend pas, parce que l'avenir, qui appartient aujourd'hui aux Chinois et aux Indiens encore oubliés, écartés, voici moins de vingt ans, appartiendra peut-être demain à son frère, à son fils, un Africain. De quoi souffre l'Afrique ? D'une économie mondiale absolument débridée qui ne laisse aucune chance à des productions agricoles fragiles et incapables de rivaliser avec les politiques de pays bardés d'atouts financiers et technologiques. Un peu de bon sens, un peu de justice, recommanderaient que l'on remette un peu d'ordre sur les marchés, que des avantages soient laissés aux pays les plus pauvres, que des préférences – il faut le dire – soient accordées par l'Europe à l'Afrique, quitte pour celle-ci, en échange, à savoir orienter ses achats vers l'Europe. Organisons, d'Europe vers l'Afrique et de l'Afrique vers l'Europe, des relations favorisées et équitables.
De quoi souffre la démocratie africaine ? D'un jeu trop brutal des alternances. Du poids des oligarchies. De la corruption de certaines élites. Et je n'oublie pas cette honte que fut, à la toute fin du XX° siècle, le génocide des Tutsis au Rwanda : un crime contre l'humanité ; une insulte à l'humanité de l'homme ; un deuil pour le monde. Ni enfin, aujourd'hui, la tragédie du Darfour que la communauté internationale a sans doute le moyen de stopper : pourquoi ne le fait-elle pas ? pourquoi la France, la grande France, celle des internationalistes qui ont fondé notre parti, celle des Républicains qui croient que nous avons, sur la scène du monde, un rôle particulier, ne fait-elle pas pression pour que s'arrête le massacre ? L'Afrique est à la portée de la France et de l'Europe. Elle est à notre heure. Je veillerai à ce que celle-ci soit saisie et gardée. Il ne s'agira pas de manifestations éphémères, de cérémonies d'un jour, de tournées à bride abattue mais d'un effort opiniâtre sur pied égal avec les Africains, dirigeants ou non.
Notre voisin, c'est aussi, bien sûr, le Proche et Moyen-Orient. On plaidera pour des conférences. Je dis oui, naturellement. Mais je plaiderai surtout pour le réalisme et l'ambition. La paix au Proche-Orient suppose deux aspirations indissociables et également impérieuses : celle de la justice, celle de la sécurité. Il faut rendre justice aux Palestiniens. Mais il faut garantir la sécurité d'Israël et la vie de tous ses citoyens. L'objectif n'est pas inaccessible. Les Palestiniens modérés, démocrates, partisans du compromis, existent et refusent de se taire. Les Israéliens favorables au partage de la terre sont une majorité ; ils ont des familles, des enfants, dont le destin passe par une paix durable et garantie. L'Europe peut peser en faveur de cette paix. La France, au sein de l'Europe, a l'autorité nécessaire pour rappeler les principes. Voyez, au Liban, notre participation à l'effort de la FINUL. Persévérons. Et, avec les autres, renouons le dialogue avant qu'il ne soit trop tard. Je pense à la Syrie et même à l'Iran Je me suis prononcée, vous le savez, pour la plus grande fermeté vis-à-vis du régime iranien en place et de ses provocations répétées ; mais cela ne me dissuadera jamais de maintenir le dialogue avec une population qui espère et croit en nous,
Nos partenaires ce sont bien sûr les autres membres permanents du Conseil de Sécurité : Chine, Russie, Etats-Unis. A nous de savoir comment travailler au mieux avec eux. La Chine est autre chose qu'un géant économique. Ce sera bientôt un géant politique. Je voudrais que la France fût l'une des premières à percevoir cette montée en puissance de la Chine, et en tire toutes les conséquences. Mais je voudrais aussi qu'elle soit à la pointe de la vigilance sur le non respect des droits humains en Chine. La démocratie est un bien commun. La démocratie, ce ne sont pas des valeurs réservées aux uns et interdites aux autres. Voilà ce que j'aurai à cœur, si je suis élue, de rappeler à mes partenaires chinois comme je l'ai déjà fait. Une France attentive, mobile, doit guetter chaque signe de mouvement et tenter de l'infléchir. La France que j'aime et à laquelle je crois doit se montrer intraitable dans la défense des valeurs liées à sa tradition d'humanisme et de Lumières.
Autre réalité : la Russie. Des liens séculaires, et très forts, nous unissent à la Russie. Nos peuples, nos deux peuples, ne se connaissent pas toujours assez mais se respectent. Et la Russie, d'ailleurs, appartient de plein droit, j'en suis intimement convaincue, à l'espace de la civilisation européenne. Raison de plus pour lui tenir, elle aussi, le langage de la vérité. Raison de plus, comme l'Allemagne nous en donne l'exemple, pour trouver le ton juste, lui dire ce qui ne va pas, lui manifester, sans chipotages, notre conviction qu'elle est européenne mais que, parce qu'elle est européenne, un certain nombre de valeurs s'imposent à elles. L'Europe a besoin de la Russie et la Russie de l'Europe. Je serai la Présidente de ce lien renforcé. Et je serai, aussi, une Présidente intraitable quand il s'agira de dénoncer les abus de droit, les entorses aux droits de l'homme, voire les crimes de guerre en Tchétchénie ou l'assassinat, en plein Moscou, de cette femme d'exception, honneur de sa profession, que fut la journaliste Anna Politkovskaïa. Partout où nous agirons, les Etats-Unis, bien sûr, ne seront pas loin. Ils sont là, puissants, amicaux, généreux et aussi, comme l'histoire récente l'a montré, emportés parfois jusqu'à l'erreur par le poids même de leur puissance. Nous vivrons avec eux, en partenaire solide, fiable, mais sans complexes non plus. La taille n'a rien à faire avec les principes. Le déséquilibre des puissances n'est jamais une raison de se taire – et on l'a bien vu, n'est-ce pas, à propos de l'Irak. La voix de la France, en l'espèce, ne fut, hélas, pas entendue. Mais elle n'en sonna pas moins juste. Et je voudrais, à l'avenir, qu'elle continue de sonner juste. Je voudrais qu'en parlant plus haut, et plus vrai, notre voix porte plus loin.


Ce respect des avis d'autrui qui manqua si tristement dans la guerre du Moyen-Orient, cette écoute de l'autre, j'en ferai la règle de notre conduite. Je veillerai à tenir compte de ce que pensent, non seulement les membres permanents du Conseil de Sécurité, mais les pays émergents, ces nouvelles puissances qui ont les moyens de leurs ambitions et qui, tôt ou tard, sauront se faire entendre. Nous savons la force de l'Inde, du Brésil, de l'Afrique du Sud qui rejoignent ces autres piliers de la scène internationale que sont le Japon ou le Canada… Tous aspirent à modeler l'avenir, à ne pas laisser le monde entraîné par le seul mouvement de l'économie. Ils sont nos meilleurs alliés. Ils seront nos vertueux complices dans la volonté de réinventer les règles du jeu valant dans le concert des nations.
On nous dit que les Etats s'affaiblissent, que les nations s'évanouissent, que triomphent les grandes compagnies, que le Marché est le seul roi. C'est tout le contraire que montre la scène du monde. Et la France, en tout cas, ne craindra pas, je vous l'annonce, de tenir le rang qu'elle doit à son histoire. Elle agira sans humilité et sans arrogance. Mais elle tiendra son cap. Et elle affirmera ses principes. Une chose que j'ai comprise, pendant ce temps où je me suis mise à l'écoute des Françaises et des Français c'est qu'ils aiment la France. Et, comme ils l'aiment vraiment, ils l'aiment grande, ouverte, accueillante aux opprimés, soucieuse de la misère du monde. C'est ce souci, aussi, que je veux porter. C'est à ce message que je veux être fidèle. On dit les Français égoïstes, repliés sur eux-mêmes, leurs petits soucis. Tout dépend de ce qui leur est proposé.
Car notre peuple est, aussi, un peuple généreux. C'est le peuple qui a inventé les Médecins sans frontières et les Médecins du Monde. C'est l'un des peuples où le mouvement associatif est le plus vivant. Je serai la Présidente de cette République-là, celle où l'on sera sans indulgence pour les dictateurs, quelle que soit leur couleur politique.
Cette République là où l'on sera implacable avec les purifications ethniques, les génocides, cette honte pour le genre humain. Je rêve d'une France qui, encore une fois, retrouvera sa vocation qui est de parler à tous et de le faire au nom de l'Universel et de ses valeurs. Cette France, nous allons la faire, celle qui, sur la scène du monde aussi, travaillera à instaurer un ordre juste.
Je compte sur chacun d'entre vous pour porter juste, haut et fort cette parole.
Vivre la République ! Vive la France !"

Ségolène Royal, le 11 février 2007