lundi 30 avril 2007

Un appel d'intellectuels, d'écrivains et de chercheurs en faveur de Ségolène Royal

Nous reproduisons sur ce site un appel - lancé par le Nouvel Observateur - de près d'une centaine d'écrivains, de chercheurs et d'intellectuels en faveur de Ségolène Royal parmi lesquels Aimé Césaire, Frédéric Sawicki, Claude Servan-Schreiber, Thomas Piketty, Dominique Wolton Pierre Mahiot - directeur de Sciences Po Lille - mais également deux personnalités bien connues de chez nous... Florence Chaltiel et Olivier Ihl, directeur de Sciences Po Grenoble. N'hésitez pas à vous joindre à cet appel en vous connectant sur le site du Nouvel Observateur. Bonne lecture !
En ces moments de doute généralisé et d’incertitude sur la marche du monde, ce dont nous sommes au moins absolument certains, c’est que la France que nous voulons n’est pas celle de Nicolas Sarkozy.
La France que nous aimons est celle qui reste fidèle aux idéaux des Lumières et des Droits de l’Homme, qui est porteuse des valeurs de Justice, d’Egalité, de Progrès, et de Liberté.
Parce que nous abhorrons la France du tout sécuritaire et des dérives autoritaires. Des pressions sur la presse et de la confusion des pouvoirs. Des lobbys et des puissances financières Du darwinisme social, et de l’inné plutôt que de l’acquis. Du tous contre tous, des plus forts contre les plus faibles et des « communautés » dressées les unes contre les autres.
Parce que nous aimons la France où tous les hommes et les femmes, surtout nos adversaires, puissent avoir la liberté de penser et de parler sans crainte de représailles...
Parce que nous sommes attachés à notre modèle social, seul rempart contre les injustices et les accidents de la vie.
Parce que nous voulons d’une France apaisée, solidaire, et riche de sa diversité, dont tous les enfants, qu’ils s’appellent Maurice, Sophie, Sarah, Rachida ou Amadou, puissent se sentir filles et fils de la République.
Parce que la France n’est vraiment elle-même que quand elle se soucie de l’universel. Et que quoi qu’on dise, la voix de la France porte dans le monde à cause des valeurs de justice, d’égalité et de laïcité.
Parce qu’il faut partager les pouvoirs et non les concentrer.
Nous appelons donc solennellement toutes celles et tous ceux qui aiment la France, à faire du 6 mai 2007 la victoire des idéaux démocratiques et républicains, en votant et en faisant voter pour Ségolène Royal !

Les signataires

Pierre Aïach, sociologue
Patrick Allard, volcanologue
Delila Allam, économiste
Ladia Amégadjie, juriste
Jean Andreau, historien
Leonardo Antoniadis, photo-journaliste.
Jean-Christophe Attias, historien
Sophie Aubert, Diplomate
Rémi Auclair, musicien
Florence Audier, économiste
Serge Audier, philosophe
Marie-Anne Bach, médecin, sociologue
Jean-Marc Bardet, mathématicien
Joana Barreto, histoire de l'art
Marie-Annick Barthe, économiste
Arnaud Baubérot, historien
Jean Baubérot, sociologue
Pierre-Yves Baudot, politiste
Franck Bauer, lettres comparées
Henri Béhar, professeur de littérature
Adda Bekkouche, juriste
Irène Bellier , anthropologue
Esther Benbassa, historienne
Alexandre Benedetto, biologiste
Françoise Benhamou, économiste
Pierre Bergel, sociologue
Martine Berger, Géographe
Thomas Berriet, littérature
Madeleine Blamèble, professeur d’allemand
Damien de Blic, sociologue
Marie-Claude Blanc-Chaléard, historienne
Emmanuel Blondel, Philosophe
Pierre Boilley, historien
Luc Boltanski, sociologue
Christophe Bosquillon, professeur d'Histoire-Géographie
Sylvain Bourmaud, journaliste
Jacques Bouveresse, philosophe
Geneviève Brisac, écrivain
Guy Bruit, professeur de lettres
Louisette Bruit-Zaidmann, historienne
Véronique Bonnet, Littérature.
Anne Budin-Auclair, psychologue
Jean-François Calmette, droit public
Caroline Cambrai, études anglophones
François Campana, études théâtrales
Mario Canonge, pianiste
Marie Cartier, sociologue
Remy Cazals, historien
Aimé Césaire, écrivain
Florence Chaltiel, Professeur de droit public
Fabien Chareix, philosophe
Natacha Chetcuti, sociologue
Gabriel Cohn-Bendit, sociologue
Bernard Comment, écrivain, éditeur
Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne
Natacha Coquery, historienne
Marcel Cori, linguiste
Paula Cossart, politiste
Myriam Cottias, historienne
Anne Coudreuse, Université Paris 13
Hughes de Courson- compositeur
Jean-Patrice Courtois, écrivain,
Michèle Dacher, ethnologue
Jacky Dahomay, philosophe
David Dahomay, professeur de mathématiques
Joseph Danan, etudes théâtrales
Ai-Thu Dang, économiste
Guy Debailleul, économiste
Edouard de Lepine, historien
Thierry Desjardins, économiste
Agnès Desarthe, écrivain
Xavier Decelle, économiste
Marie José Devillard, Anthropologue
Maria-Pia Di Bella, anthropologue
Claude Didry, sociologue
Jean-Pierre Digard, anthropologue
Christine Diger, réalisatrice
François Dosse, historien
Françoise Dreyfus, politiste
Michel Dreyfus, historien
Marcel Dorigny, historien
Jesus Dorronsoro, politiste
François Dubet, sociologue
Florence Dupont, Littérature ancienne
Marie Duru-Bellat, sociologue
Pierre Dussauge, HEC
Paul Egre, philosophe
Elsa Faugère, anthropologue.
Betty Felenbok, Biologiste
Yankel Fijalkow, sociologue urbaniste
Cynthia Fleury, philosophe
Sylvie Fol, urbaniste
Caroline Fourest, essayiste
Laurent Frajerman, historien
Robert Frank, historien
Emmanuel Fureix, historien
Bernard Gainot, historien
Jean-Pierre Galavielle, économiste
Olivier Gandrillon, biologiste
Martine Garrigues-Cresswell, anthropologue
Alain Geismar, sociologue
Danièle Ghesquier-Pourcin, chercheur INSERM
Jean Gillet, littérature comparée
Florence Godeau, littérature comparée
Olivier Goetz, art contemporain
Jean-Christophe Gimel, chimiste
Claudia Girola, anthropologue
Jean-Claude Guillebaud, écrivain
Mehdi Hachemi, libraire,
Abdelillah Hamdouch, Economiste
Stéphanie Hennette-Vauchez, Droit public
Fred Hermantin, avocet
Bernard Heyberger, Historien
Pierre-Etienne Heymann, comédien
Arnaud Houte, Historien
Olivier Ihl, politiste
Ahmet Insel, économiste
Ivan Jablonka, historien
Florence Jany-Catrice, économiste
Chantal Jaquet, philosophe
Geneviève Jolly, Arts du spectacle
Jean Joulin, comédien
Jeanine Joulin, administratrice de théâtre
Philippe Kadecka, architecte, artiste
Michel Kaplan, historien
Mohammed Kenzi, écrivain
Colette Kerber, libraire
Françoise Kerleroux, linguiste
Jean-François Kervegan, philosophe
Adrien Klajnman, philosophe
Patrice Kleff, lettres modernes
Patrick Klugman, avocat
Pierre Kopp, économiste
Raymond Kraemer, Chimie
Francis Kray, philosophie
Smain Laacher, sociologue
Jean-Claude Lallias, professeur de Lettres
Stéphanie Laithier, historienne
Pascale Lagarde, animatrice d'ateliers d'écriture littéraire
Jacqueline Lagrée, philosophe
Marie-France Lange, sociologue.
Pierre Larrouturou, économiste
Zaki Laïdi, politiste
Anne Larue, littérature comparée
Françoise Lavocat, littérature comparée
Guillaume Leblanc, philosophe
François Lecercle, littérature comparée
François Lazaro, directeur de théâtre
Renaud Le Goix, géographe
Hervé Lemesle, professeur d'histoire-géographie
Jean-Pierre Lethuillier, historien
Emmanuel Le Vagueresse, littérature espagnole
Claude Liauzu, historien
Catherine Lévy, sociologue
Thomas Loué, historien
Jean-François Louette, littérature française
Charles Malamoud, anthropologue
Maria Manca, ethnologue
Gilles Manceron, historien
Thierry Marembert, avocat
Etienne Mathieu, galeriste
Pierre Mathiot, politiste
Henri van Melle – Producteur
Marie-Christine Marinval, Archéologue
Philippe Marinval, archéologue
Frédéric Martel, sociologue
Fabrice Melquiot, écrivain
François Michon, économiste
Françoise Michel-Jones, anthropologue,
Vincent Millot, historien
Philippe Minard, historien
Jean Marie Monnier, économiste
Jean-Claude Monod, philosophe
Sylvie Morel, sociologue
Joseph Morsel, historien
Rémy Mosseri, physicien
Claude Murcia, littérature comparée
Emilia Ndiaye, littérature
Syoum Negassi, économiste
Carole Nenny, enseignante
Véronique.Nenny, enseignante
Florent Noël, Sciences de Gestion,
Gérard Noiriel, historien
Nicolas Offenstadt, historien
Pascal Ory, historien
Geneviéve Paicheler, sociologue
Bruno Palier, politiste
Yolaine Parisot, littérature
Remy Pech, historien
Thierry Pech, éditeur
Jean-Luc Pelouard, physicien
Henry Pena-Ruiz, philosophe
Martyne Perrot, anthropologue
Benoist Pierre, historien
Claire Pignol, économiste
Crystel Pinçonnat, littérature comparée
Bertrand Porot, Maître de conférences en musicologie
Anne Quesemand et Laurent Berman, directeurs de théâtre
Jean-Pierre Raison, géographe
Eloi Recoing, metteur en scène
Philippe Rigaut, sociologue
Régine Robin, historienne
Thomas Piketty, économiste
Christine Planté, littérature
Romain Preston, web-designer
Eloi Recoing, metteur en scène
Frédéric Régent, historien
Hadi Rizk, Professeur de philosophie
Frédéric Rolin, droit public
Matthieu Romagny, mathématicien
Diane Roman, Droit public
Guy Rosa, professeur de Littérature
Frédéric Rousseau, historien
Henry Rousso, historien
Hélène Ruiz Fabri, droit comparé
Philippe Rygiel, historien
Jean-Pierre Sarrazac, etudes théâtrales
Maurice Sartre, historien
Patrick Savidan, philosophe
Frédéric Sawicki, politiste
Pierre Serna, historien
Claude Servan-Schreiber, écrivaine
Johanna Siméant, politiste
Rémi Skoutelsky, historien
Serge Slama, droit public
Grégoire Solotareff, écrivain
Jean-Fabien Spitz, philosophe
Jacques Steidl, professeur agrégé de mathématiques
Benjamin Stora, historien
Alain Swietlik, Musicologue
Michelle Talandier, journaliste
Sophie Thouvenin, professeur de lettres modernes
Béatrice Touchelay, historienne
Olivier Tric, architecte
Pierre Tournier, démographe
Michel Tubiana, avocat
Annie Urbanik-Rizk, professeur de Lettres
Daniel Urrutiaguer, études théâtrales
Boris Valentin, archéologue
Stéphanie Vasseur, actrice
Antoine Vauchez, politiste
Fiammetta Venner, politiste
Françoise Vergès, politiste
Pierre Vesperini, éditeur
Daniel Vignaud, Physicien
Delphine Volange, artiste
Marie-Christine Volovitch-Tavares, historienne
Paul Voisin, physicien
Loïc Wacquant, sociologue
Juliette Warlop, journaliste
Patrick Weil, historien
Dominique Wolton, Communication politique
Denis Woronoff, historien

dimanche 29 avril 2007

Dialogue entre Ségolène Royal et François Bayrou

Pour ceux qui n'auraient pas pu suivre le débat d'hier midi sur RMC et BFM TV, nous vous diffusions l'intégralité, du débat - ou plutôt du dialogue - qui a eu lieu entre notre candidate et François Bayrou, président de l'UDF sous les yeux d'Olivier Mazerolle (pour BFM TV) et de Jean-Jacques Bourdin (pour RMC). Bonne lecture vidéo !


Débat Royal-Bayrou sur RMC / BFM TV
Vidéo envoyée par rmc

Meeting de Ségolène Royal à Lyon


Ségolène Royal, lors de son meeting à Lyon, vendredi dernier (www.lemonde.fr)


C'est devant près de 20 000 personnes que notre candidate a tenu son meeting à Lyon, vendredi dernier. Et parmi les 20 000 personnes, quelques 800 militants et sympathisants socialistes grenoblois ont fait le déplacement pour écouter notre championnne. Parmi eux, une dizaine d'étudiants de Sciences Po.
A Lyon, notre candidate a réaffirmé sa volonté de mener campagne sur des thèmes majeurs. Ainsi, a-t-elle rappelé sa volonté de bâtir une Europe par la preuve en proposant notamment un nouveau traité institutionnel soumis à référendum, le même jour que les élections européennes soit en juin 2009. Elle a également affiché son attachement aux services publics en plaidant pour une meilleure réorganisation afin d'assurer une meilleure efficacité. Elle a également évoqué la dette avec sa volonté de s'y attaquer tout comme sur la réforme des retraites.
C'est donc une Ségolène Royal offensive et combattante qui s'est présentée à nous et qui a reçu le soutien de nombreuses personnalités politiques telles que Michele Bachelet, la présidente chilienne et Romano Prod, le président du conseil italien. Egalement présents, Najat Belkacem, Arnaud Montebourg, Gérard Collomb (le sénateur-maire de Lyon) et Dominique Strauss-Khan qui a rappelé une chose essentielle : "Nous devons gagner [...], nous pouvons gagner [...] nous allons gagner", affichant ainsi tout son soutien à Ségolène Royal.
Effectivement, nous pouvons gagner et cela ne peut se faire sans l'appui des militants notamment des militants MJS qui produisent un travail remarquable notamment sur Grenoble. Deux projets sont clairemen présentés aux Français qui devront faire le 6 mai prochain, un choix décisif. A ce titre, Ségolène Royal a clairement démontré ce qui la distingue de son adversaire. Aussi, c'est dans une logique de projet contre projet que nous combattons et charge à nous de convaincre tous ceux qui douteraient encore. Il reste encore une semaine, une semaine où Ségolène Royal sera perçue comme celle qui est au plus proche des préoccupations de nos concitoyens et à leur service.






Militants MJS à Lyon, le 27 avril dernier, avec l'aimable autorisation de Quentin et de Romain, merci les gars !


PS : tandis que Nicolas Sarkozy présentait, aujourd'hui à Bercy, ses groupies-stars - plus ou moins "has been" ou plus ou moins beaufs tel que Arthur, Véronique Genest (la fameuse "Julie Lescaut" sur TF1 ou encore Gilbert Montagné),nous préférons vous inviter le 1er mai, jour de la fête du travail, à un meeting-concert au Stade Charléty à Paris. Venez nombreux, des artistes tels que Yannick Noah, Kerry James, Cali, Bénabar, Renaud... chanteront et afficheront leur soutien pour "la France présidente" pour Ségolène Royal. Alors socialistes grenoblois, n'hésitez pas et prenez le premier TGV pour assiter à cette manifestation majeure.

mardi 24 avril 2007

Rendez-vous


Dominique Strauss-Khan, ancien ministre et membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, tiendra une réunion publique, le jeudi 3 mai à 20h30 à Halle Clemenceau, Boulevard Jean Pain à Grenoble. Pour vous y rendre : tram C, arrêt "Hôtel de Ville de Grenoble" ou bus ligne 23 ou 34 arrêt "Parc Paul Mistral". Venez nombreux.

"Jusqu'à présent, Royal a relevé à peu près tous les défis, alors qu'à chaque fois on s'est attendu à ce qu'elle trébuche" Michel Noblecourt

Nous reproduisons l'intégralité du chat accordé par Michel Noblecourt, éditorialiste du Monde, hier soir sur le site du quotidien. N'hésitez pas à vous exprimer.

Bonne lecture
La stratégie du "tout sauf Sarkozy" de Ségolène Royal ne suffira pas (Le Monde, lundi 23 avril)
Michelgre : Mathématiquement la victoire de Nicolas Sarkozy semble assurée. A-t-on dans le passé déjà constaté une inversion de tendance par rapport au premier tour ? Est-ce possible en 2007 ?

Michel Noblecourt : Je pense qu'il ne faut pas raisonner d'une manière mathématique seulement. Si vous regardez l'élection de 1981, la référence en quelque sorte, vous observez que Royal fait un score quasiment identique à celui de Mitterrand qui avait fait 25,9 % au premier tour. Et il était déjà en 1981 derrière Giscard d'Estaing, président sortant, qui avait réalisé 28,3 %. Nous sommes en présence d'un écart plus important, puisque Sarkozy a dépassé les 30 %.
Autre différence : l'absence de réserves consistantes du côté des petits candidats de gauche, puisqu'en 1981, là aussi, il y avait un candidat communiste, Georges Marchais, qui avait obtenu 15,3 %, alors qu'aujourd'hui Marie-George Buffet fait moins de 2 %. Il y a donc peu de réserves à gauche, et dans une large mesure, le résultat du second tour dépendra du comportement de l'électorat de Bayrou. Et pour une part aussi de l'électorat du FN.

aboukamos : Qu'avez-vous pensé du discours de Ségolène Royal hier ?
Michel Noblecourt : Je pense que son discours manquait de punch et de la conviction dont à mon avis il faut qu'elle fasse preuve pour le 2e tour. Je pense aussi qu'elle aurait dû intervenir plus tôt. C'est peut-être une ébauche des discours à venir.

pédro : Est-ce que Ségolène Royal peut rassembler toute la gauche ?
Michel Noblecourt : Elle semble bien partie pour cela. Vous observerez que dès le soir du scrutin, tous les candidats de la gauche et de l'extrême gauche ont soit appelé à voter pour elle, c'est notamment le cas d'Arlette Laguiller, soit appelé, comme Besancenot et Bové, à battre la droite. Je pense donc que le réflexe anti-Sarkozy, très fort dans l'extrême gauche, va jouer en faveur de Royal au deuxième tour.

RobertK : Le départ d'Eric Besson et son ralliement au camp de Nicolas Sarkozy n'est-il pas la preuve que Mme Royal a des difficultés à rassembler dans son propre camp ? Est-ce que certains "éléphants" n'ont pas intérêt à ce qu'elle trébuche afin d'être libres de préparer la prochaine élection présidentielle de 2012 ?
Michel Noblecourt : En ce qui concerne Eric Besson, je pense que c'est quelqu'un qui a obtenu sa notoriété en trahissant son camp. Il était secrétaire national à l'économie. Ce qui sera intéressant, ce sera de voir l'utilisation qu'il pourra faire au service de Sarkozy du petit livre qu'il avait édité en janvier, qui dénonçait le danger représenté par Sarkozy.
C'est vrai que les éléphants ont apporté un soutien à géométrie variable à Royal pendant la campagne du 1er tour et que certains ont visiblement fait le pari qu'elle allait trébucher. Ils font ce pari depuis l'apparition de Royal dans le paysage. Mais manque de chance, cela ne se produit pas. Je pense que cela sera plus difficile pour eux, compte tenu de son score, ils sont obligés de se mobiliser dans la campagne du 2e tour.
Sachant que derrière, il y a les législatives, et que le scénario le plus favorable pour le PS et pour les députés socialistes qui veulent être reconduits et pour les candidats qui veulent être élus, c'est quand même celui d'une victoire de Royal. Je pense donc que les calculs et les arrière-pensées pour 2012 vont être temporairement mis de côté.

Tocqueville : Sur quels thèmes le rapprochement entre PS et UDF peut-il se faire ?
Michel Noblecourt : Je ne pense pas qu'il puisse y avoir un rapprochement en termes d'appareil entre PS et UDF. Je pense que ni l'un ni l'autre ne le souhaite. En revanche, il y a un certain nombre de thèmes sur lesquels il y a d'évidentes convergences entre socialistes et centristes. Je pense à la réforme des institutions. Royal propose une République nouvelle, la VIe République, avec un renforcement des pouvoirs du Parlement, l'instauration d'une démocratie plus participative et l'introduction d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés. C'est un point auquel l'électorat centriste est particulièrement sensible.
Je pense aussi qu'il peut y avoir des convergences sur la question de l'Europe. Aussi bien Royal que Bayrou étaient favorables à un nouveau traité après l'échec du référendum de 2005, et ils étaient l'un et l'autre partisans d'un nouveau référendum pour faire ratifier ce traité, probablement en 2008. Autre thème traditionnel : celui de l'Etat impartial, déjà évoqué par Raymond Barre en 1988, repris par Bayrou, et dans son intervention de dimanche, Royal a explicitement repris cette volonté de bâtir un Etat impartial.
Enfin, il y a aussi la préoccupation pour ne pas dire l'urgence écologique commune aux deux candidats, Royal et Bayrou, qui ont tous les deux signé le pacte de Nicolas Hulot et ont mis l'exigence environnementale au coeur de leur campagne.


Camille : Est-ce que c'est sur ces thèmes que Ségolène Royal va insiter pour capter l'électorat centriste ? Comment pourra-t-elle alors réussir un grand écart : rassembler de l'extrême gauche au centre ?
Michel Noblecourt : C'est un cas de figure classique pour une élection présidentielle. Tout candidat socialiste disputant le deuxième tour - ce qui a été le cas de toutes les élections présidentielles depuis 1965 à l'exception de celle de 1969 et bien entendu de celle de 2002 - est confronté à la même équation : il doit à la fois rassembler l'ensemble de la gauche. Pendant longtemps, c'était principalement l'électorat communiste, maintenant c'est un électorat beaucoup plus dispersé et plus faible. Et en même temps conquérir une partie de l'électorat centriste.
En 1981, on n'était pas dans le même cas de figure puisque le candidat centriste, Giscard d'Estaing, était le président sortant, mais Mitterrand a dû aussi, pour l'emporter, s'adresser à l'électorat du troisième homme de cette campagne, qui était Chirac, qui avait fait 18 %. Donc on sait aujourd'hui que Chirac avait effectivement favorisé l'élection de Mitterrand en 1981.
En 1988, le 3e homme était Raymond Barre, lui aussi candidat centriste, qui avait recueilli 16,5 % des suffrages. Là aussi, notamment à travers le thème de l'Etat impartial, Mitterrand avait cherché à séduire cet électorat. Donc c'est la même équation pour Royal : il faut qu'à la fois elle capte l'ensemble de la gauche autour d'une réaction "tout sauf Sarkozy" et qu'elle puisse favoriser l'adhésion positive autour de son propre projet, en insistant sur les thèmes qui peuvent séduire l'électorat centriste.

brubru : Sur les 18 % de "bayrouistes", quel pourcentage Ségolène Royal peut-elle espérer récupérer ?
Michel Noblecourt : C'est un peu compliqué d'établir une règle arithmétique sur la part de l'électorat de Bayrou qu'elle peut récupérer. On peut voir d'après les premières enquêtes qu'environ la moitié de l'électorat de Bayrou semble prêt à voter pour Royal. Il faut bien voir qu'il y a chez les électeurs de Bayrou trois composantes : une composante purement centriste qui déjà avait voté pour lui en 2002 et lui avait assuré ses 6 % de l'époque ; la deuxième composante qui a voté pour lui parce que justement il tenait un langage en opposition avec le discours de Sarkozy, notamment les emprunts que le candidat de l'UMP a faits dans sa campagne au discours de l'extrême droite ; donc c'est un électorat qui reste anti-sarkozyste ; et la troisième composante est une composante de gauche. On a donc des sympathisants du PS qui ont voté pour Bayrou le 22 avril, soit par déception vis-à-vis de Royal, soit parce qu'ils avaient acquis la conviction que Bayrou était le seul capable de battre Sarkozy le 6 mai.
Après, la part que Royal réussira à capter dans cet électorat, dépend dans une large mesure de la campagne du 2e tour, des thèmes qu'elle mettra en avant, et des personnalités du PS qu'elle mettra au premier plan, certains étant plus aptes que d'autres à séduire l'électorat de Bayrou.

mat : Comment Ségolène Royal peut elle convaincre les électeurs de l'UDF ? Quels sont les thèmes sur lesquels Ségolène Royal doit insister pour rassembler plus large ?
Michel Noblecourt : Je pense qu'elle va insister sur deux points : d'une part, l'urgence sociale, toutes les questions liées à la précarité, au chômage, au pouvoir d'achat, aux inégalités, les questions liées à la fracture sociale, ce qui répond en grande partie aux préoccupations de l'électorat socialiste, et de gauche en général. Et le deuxième point qu'elle mettra en avant est une pratique de la politique, je dirai même une autre éthique. Ce qui lui permet d'englober à la fois la réforme des institutions, la démocratie participative, la réhabilitation du dialogue social, ou encore la décentralisation.

Borguy : Pourquoi Mme Royal semble-t-elle obstinée à se passer des sociaux-démocrates représentés par Rocard, Kouchner et surtout Dominique Strauss-Kahn ? Dans une optique d'ouverture vers le centre, ne se tire-t-elle pas une balle dans le pied ?
Michel Noblecourt : Je pense qu'il faut distinguer entre ces différentes personnalités. Rocard joue un rôle très marginal au sein du PS. Il n'y a plus de courant rocardien en bonne et due forme. Lui-même n'est plus dans les instances dirigeantes du PS. Il en est de même pour Kouchner, même si celui-ci a été intégré dans l'équipe de campagne, l'équipe des 13 éléphants, de Royal.
Quant à Strauss-Kahn, elle l'a utilisé, il est intervenu à de nombreuses reprises dans la campagne de Royal, il a fait beaucoup de meetings, d'émissions de télévision. Mais il ne faut pas oublier qu'il était le rival de Royal dans la primaire interne au PS. Donc sa défaite a laissé des cicatrices qui ne sont pas tout à fait refermées. C'est vrai que la relation entre eux est assez complexe. En même temps, Royal sait qu'elle aura besoin de mettre en avant Strauss-Kahn dans la campagne pour le deuxième tour, quitte à aller jusqu'à laisser entendre qu'il pourrait être son premier ministre. Mais il y a aussi d'autres personnalités qui peuvent être mises en avant et qui ne l'ont pas encore été : Jacques Delors, qui a une vraie aura dans l'électorat centriste.
Je pense aussi, en dehors du PS, à un homme comme Cohn-Bendit, qui porte la sensibilité écologiste et qui a toujours joué un peu les passerelles entre la gauche et le centre.

spiritik71 : Pensez-vous que Bayrou puisse se prononcer en faveur d'un candidat ? Quelle sera sa stratégie ?
Michel Noblecourt : Je ne crois pas que Bayrou se prononcera en faveur d'un candidat. Je pense que son souci principal est de s'appuyer sur le bon score qu'il a réalisé, 18,5 %, pour construire un nouveau parti et pour préparer les élections législatives, en espérant alors que son nouveau parti pourra tenir une place importante dans l'opposition quel que soit l'élu, Sarkozy ou Royal.
Je pense donc qu'il ne donnera pas de consigne de vote et qu'il rappellera principalement un certain nombre d'exigences, de priorités qui ont été celles de sa campagne.
julie : Comment Ségolène peut-elle limiter le nombre de votes blancs venant de "bayrouistes" ?
Michel Noblecourt : Elle peut limiter le nombre de votes blancs en essayant de susciter non pas un vote de protestation, mais un vote d'adhésion. Il ne faut pas qu'elle en reste à la contestation de Sarkozy, il faut qu'elle montre qu'elle a de vraies propositions. Elle a un programme qui peut permettre, notamment pour les jeunes, d'améliorer la donne en matière d'emploi, d'ouvrir des perspectives d'avenir, et effectivement de dissuader ceux qui, déçus par le résultat du 22 avril, seraient tentés soit par l'abstention, soit par le vote blanc. Il faut qu'elle suscite un vote de conviction. Cela se joue autant sur son projet que sur sa méthode, et aussi sur sa personnalité.
Le projet, c'est son pacte présidentiel présenté le 11 février. Il faut qu'elle l'ajuste par rapport au 2e tour pour tenir compte des préoccupations de l'électorat de Bayrou. Sa méthode, c'est celle qui lui a plutôt pas mal réussi jusqu'à présent, puisque c'est à partir de cette méthode "participative", pour simplifier, qu'elle a réussi à la fois à gagner la primaire socialiste et ensuite à sauter les obstacles de la campagne, qui ont été nombreux, pour laver l'affront du 21 avril 2002 et se qualifier au second tour.
Donc c'est une méthode "labellisée Royal" qui la conduit à remettre en cause un certain nombre de dogmes, de tabous socialistes. Par exemple les 35 heures, la carte scolaire, la sécurité, avec ce qu'elle appelle l'ordre juste, et l'identité nationale. Sa méthode est donc à la fois la participation et la liberté de la candidate, qui s'est beaucoup affranchie de l'appareil socialiste.
Quant à sa personnalité, il faut qu'elle réussisse à montrer - et ce sera le cas lors du débat qui l'opposera à Sarkozy - qu'elle a la capacité, le sang-froid, et bien entendu les compétences pour exercer la fonction de président de la République. Il faut qu'elle travaille sa stature présidentielle.

Savonarole : Que pensez-vous de la stratégie du "tout sauf Sarkozy" ?
Michel Noblecourt : Je pense que la stratégie du "tout sauf Sarkozy" est une stratégie qui sera nécessairement insuffisante pour Royal si elle veut l'emporter. Cette stratégie va cimenter l'extrême gauche, puisqu'elle va se positionner essentiellement sur cette idée de rejeter Sarkozy. Mais je pense que si Royal choisit uniquement la stratégie du "tout sauf Sarkozy", elle ne réussira pas à conquérir, justement, cette part de l'électorat centriste qui lui est indispensable pour l'emporter le 6 mai.

stephaussel : Peut-on envisager un vote protestataire des électeurs du FN en faveur de Ségolène Royal ?
Michel Noblecourt : Là aussi, dans chaque élection où le FN s'est trouvé à un niveau élevé, ce qui n'était pas le cas en 1981, il ne faut pas l'oublier (Le Pen n'avait pas réuni les 500 parrainages), sans parler de 2002 qui était exceptionnel, l'électorat de Le Pen ne s'est jamais reporté à 100 % sur le candidat de la droite.
Il y a une partie de l'électorat de Le Pen qui est très anti-système et peut préférer soit l'abstention, soit le vote Royal le 6 mai, plutôt que de voter pour Sarkozy. J'ajouterai que dans la mesure où le candidat de l'UMP a siphonné dans une large mesure l'électorat lepéniste, ce qui explique la faiblesse du score de Le Pen, ceux qui ont voté Le Pen sont les irréductibles qui ne se sont pas laissé capter par Sarkozy. Je pense donc que le report automatique de l'électorat de Le Pen sur Sarkozy ne sera pas aisé.
Rouda : Quel sera le rôle de François Hollande dans les deux prochaines semaines ?
Michel Noblecourt : Je pense que dans l'immédiat le rôle de Hollande est très important, puisqu'il n'est pas simplement le compagnon de Ségolène Royal, il est le premier secrétaire du PS. Donc c'est lui qui, dans une large mesure, va orienter la stratégie de campagne du 2e tour. Je pense qu'il va être très présent.
En ce qui concerne les perspectives pour après le 6 mai dans le cas d'une élection de Royal, je ne pense pas qu'il fasse partie du gouvernement. Je pense qu'il restera premier secrétaire du PS. Il aura d'abord comme mission de gagner les élections législatives du 17 juin. Ce sera sa priorité. Ensuite, dans le cadre d'un quinquennat, il est possible que dans une seconde phase il abandonne ses responsabilités au PS et rejoigne le gouvernement de Ségolène Royal.

Nico : Quel conseil donneriez-vous à Ségolène Royal pour qu'elle l'emporte ? Comment voyez-vous évoluer le PS en cas de défaite de Royal ?
Michel Noblecourt : Je conseillerais à Royal de travailler sa posture présidentielle. Elle a su le faire dans un certain nombre de débats télévisés. On l'a vue aussi apparaître dans quelques meetings. Mais elle n'a pas encore réussi jusqu'ici à montrer en permanence sa capacité présidentielle. C'est le point qu'elle doit travailler absolument si elle veut l'emporter.
L'écart avec Sarkozy est important, mais en même temps, compte tenu des interrogations que l'on peut avoir aujourd'hui sur le vote de l'électorat de Bayrou ou celui de Le Pen, je pense que c'est ouvert et qu'il est possible qu'elle l'emporte. Jusqu'à présent, Royal a relevé à peu près tous les défis, alors qu'à chaque fois on s'est attendu à ce qu'elle trébuche.
Si Royal avait été battue le 22 avril, donc n'avait pas été qualifiée pour le 2e tour, je pense que le PS aurait explosé, qu'il serait aujourd'hui dans une situation de crise très grave pour son avenir. Dans la mesure où elle s'est qualifiée dans de bonnes conditions, où elle a lavé l'affront du 21 avril 2002, je pense que le risque de crise est écarté. L'élection du 6 mai sera serrée. Si elle perd, je pense que l'écart sera faible et que par ailleurs, il y a des élections législatives derrière. Donc le PS devra essayer de les gagner.
Cela obligera le PS à clarifier sa doctrine, peut-être et même sans doute à affirmer sa conversion social-démocrate. Mais je pense que les risques de crise sont devenus beaucoup plus limités depuis la qualification de Ségolène Royal.

jc_1 : En cas de victoire de Ségolène Royal , comment la gauche pourrait-elle obtenir une majorité à l'Assemblée nationale compte tenu de son faible score cumulé au premier tour ?
Michel Noblecourt : C'est vrai que c'est une incertitude supplémentaire, parce que le PS, qui est très haut dans un paysage où la gauche, elle, est très faible, n'a plus de partenaire lui permettant de bâtir une majorité. Le PC est quasiment mort, avec moins de 2 % pour Buffet ; les Verts ne sont pas loin de connaître la même issue avec le très mauvais score de Voynet. Ce que l'on appelait la gauche plurielle a donc volé en éclats.
Les seuls partenaires du PS aujourd'hui sont le Parti radical de gauche et Jean-Pierre Chevènement, ce qui n'est pas suffisant pour bâtir une majorité. Mais ce qu'il faut bien voir, c'est que si Royal est élue, là aussi, cela peut créer une dynamique pour les législatives. On peut penser que les électeurs auront le souci de donner une majorité à la nouvelle présidente. Il ne faut pas oublier qu'en 1981 le PS avait emporté les élections législatives qui avaient suivi la dissolution décidée par Mitterrand et qu'il avait eu la majorité à lui tout seul. Ce sera peut-être moins facile aujourd'hui d'arriver à ce résultat, mais on ne peut pas l'exclure.

lundi 23 avril 2007

Résultats du premier tour et campagne de second tour !

Voici les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du dimanche 22 avril :

- Nicolas Sarkozy (UMP) : 30,6%

- Ségolène Royal (PS - PRG - MRC) : 25,7%

- François Bayrou (UDF) : 18,6%

- Jean-Marie Le Pen (FN) : 10,7%

- Olivier Besancenot (LCR) : 4,3%

- Philippe de Villiers (MPF) : 2,4%

- Marie-George Buffet (PCF) : 1,9%

- Dominique Voynet (Verts) : 1,6%

- Arlette Laguiller (LO) : 1,5%

- José Bové (Altermondialiste) : 1,4%

- Frédéric Nihous (CPNT) : 1,3%

- Gérard Schivardi (PT) : 0,4%

Taux d'abstention : 15,5%


Avec une très forte participation, les Français ont pris part à ce scrutin majeur, ce dont nous pouvons que nous réjouir. Notre candidate recueille un score supérieur à celui obtenu par François Mitterrand lors du premier tour de 1981. Désormais, c'est un nouveau match qui se joue. Beaucoup prétendent d'ailleurs que la partie est déjà jouée d'avance. Ils se trompent lourdement ! En effet, le second tour est une autre campagne où tout sera déterminant. Notre candidate a déjà rappelé sa volonté de rassembler le plus large, bien décidée d'affronter le candidat de l'UMP, projet contre projet. Désormais, à nous militants de porter notre pacte et de convaincre tous ceux qui n'ont pas voté pour Ségolène Royal, de nous rejoindre dans le pacte présidentiel et dans les valeurs qu'elle défend.
PS : voici les résultats du premier tour pour Grenoble, où notre candidate a réalisé un excellant score :
- Ségolène Royal : 36,3 %
- Nicolas Sarkozy : 26,8
- François Bayrou : 19,7
- Jean-Marie Le Pen : 5,6%
- Olivier Besancenot : 3,4%
- Dominique Voynet : 2,1%
- José Bové : 1,9%
- Marie-George Buffet : 1,7%
- Philippe de Villiers : 1,3%
- Arlette Laguiller : 0,8%
- Frédéric Nihous : 0,3%
- Gérard Schivardi : 0,3%
Taux d'abstention : 14,7%

vendredi 20 avril 2007

Fin de la campagne officielle

A partir de ce soir minuit, et jusqu'au 22 avril, 20 heures. Il ne sera plus possible de mener campagne ou de faire quelconque commentaire politique au sujet de l'élection présidentielle, en raison de la loi.

Aussi et par respect de la loi, nous ne mettrons plus ce blog à jour durant la période indiquée. Vos commentaires seront toujours les bienvenus mais ne pourront être diffusés qu'à partir du lundi 23 avril dans la matinée.

Cordialement,

Les socialistes de Sciences Po Grenoble.

Le 22 avril...

Dimanche, on saura. Les Français trancheront entre douze candidats et n'en retiendront que deux pour disputer la finale.

Nous le savons que trop bien. C'est dans les dernières heures que la campagne se joue et rien n'est joué, au contraire. Aussi, il est essentiel de rappeler à ceux qui hésitent encore, les raisons pour lesquelles il faut voter Ségolène Royal et ce, dès le 22 avril prochain :

1. Ségolène Royal reste la mieux placée pour répondre aux attentes de nos concitoyens en matière d'emploi et de logement notamment. A ce titre, elle a axé toute sa stratégie sur la base du "gagnant-gagnant". Contrairement à son principal adversaire - et dans une moinre mesure, au candidat centriste - Ségolène Royal reste la mieux à même à réconcilier les Français, notamment dans le monde du travail. Elle ne cherche pas à opposer salariés et employeurs bien au contraire. Aussi, propose-t-elle la mise sur pied d'un nouveau dialogue social.

2. Ségolène Royal a mené une campagne quelque peu nouvelle dont le symbole le plus important reste sans doute, la démocrartie participative. Elle a consacré une bonne partie de son début de campagne à écouter les Français, modelant ainsi son pacte présidentiel. On lui a souvent reproché qu'elle était dépourvue d'idées. Mais avoir des idées et des convictions n'interdit en aucun de prendre en compte les aspirations et les attentes de nos concitoyens.

3. L'éducation est et sera la pierre de lance du pacte présidentiel de Ségolène Royal. Sur ce domaine, elle semble la mieux à même à répondre aux défis sociaux et démographiques qui attentent notre pays en matière d'éducation : nombre d'enfants par classe limité à 17 en classe élementaire, revalorisation des ZEP, soutien scolaire gratuit, scolarisation obligatoire à trois ans... ce sont là des mesures concrètes et essentielles pour préparer l'avenir de futurs citoyens.

4. Face à l'immobilisme bayrouiste qui ne ferait que mener notre pays dans le mur et face à l'autoritarisme et l'intolérance dont fait preuve le candidat de l'UMP, Ségolène Royal nous semble la mieux à même à rassembler les Français à la fois si proches mais aussi si différents. Ses discours se veulent apaisants et non mettant les Français les uns contre les autres.

5. La campagne de Ségolène Royal a connu des hauts et des bas. On aura tout dit sur elle, et parfois, certains propos sont allés à la limite de l'indécence. Ségolène Royal a, malgré les attaques et les coups bas, mené campagne jusqu'au bout. Sa force et son courage ont finalement démontré qu'elle était tout aussi en capacité d'obtenir le "job" que la plupart de ses challengers masculins.

6. Parlons d'Europe. Ségolène Royal est la seule - avec François Bayrou - à proposer un traité institutionnel simplifié, soumis à référendum. A ce titre, c'est la seule - avec le candidat de l'UDF - à respecter le vote des Français du 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen et à pouvoir réconcilier le "Oui" et le "Non" à la différence de Nicolas Sarkozy qui propose de passer un mini-traité par la voie parlementaire au risque d'aggraver un peu plus à terme, la crise de confiance des Français envers l'Europe.

7. Au niveau instititutionnel, Ségolène Royal s'est clairement engagée pour la mise en place d'une VI° République au service des citoyens et non l'inverse : initiative populaire, suppression de l'article 49-3, véritable statut pour l'opposition, jurys citoyens... des outils essentiels pour réconcilier peu à peu les Français et la vie politique.

8. Le vote Ségolène Royal serait un signal fort, signe affiché d'une volonté de changement. A ce titre, notre candidate est bien plus qu'un symbole. Elle incarnera le changement qui s'impose à notre pays et ce dans la douceur et la concertation et non dans l'immobilisme de Bayrou ou dans la brutalité et l'ambiguité de Sarkozy.

9. Enfin, elle est la mieux placée pour répondre aux préoccupations quotidiennes des jeunes : accès au premier emploi facilité avec le Contrat Première Chance, allocation d'autonomie - en échange d'un soutien scolaire à des jeunes en difficultés - contraception gratuite pour les jeunes agés de moins de 25 ans, accès aux soins gratuits... Ségolène Royal reste la mieux placé pour répondre à des préoccupations.


Dimanche, nous aurons tous à faire un choix décisif pour notre avenir. Nous souhaitons de tout coeur porter notre candidate le plus haut possible dans les suffrages et d'opposer face à celui qui aura été désigné par les Français, notre pacte présidentiel. La gauche et en particulier le Parti socialiste veulent mettre tout leurs poids dans la bataille du second tour. Dès le 22 avril 20h, donnons la possibilité à nos concitoyens de choisir entre deux visions de la France : celle où "tout devient possible" même le pire ou celle de la "France présidente" où chacun d'entre nous à un rôle à jouer ?


Alors, le 22 avril , n'hésitons pas, n'hésitons plus ! Assurons la qualification de Ségolène Royal au premier tour afin de préparer sa victoire le 6 mai.

jeudi 19 avril 2007

Nicolas Sarkozy du côté de la France qui se lève tôt ?

Nicolas Sarkozy - quand il n'est pas lepéniste sur les bords - a déclaré qu'il voulait être le candidat des honnêtes gens et de la France qui travaille.
C'est ce qu'on voulu vérifier des salariés de LSG-Gate-Gourmet et de JDC Imprimerie, ces derniers menacés de licenciements massifs, lors de la venue du candidat de l'UMP à Meaux (77), le 13 avril dernier.
Ils n'ont pas été déçus du voyage, si on ose dire ! A peine que les salariés avaient quittés leur entreprise que le car qui les emmenait fut immobilisé durant près de 2h30 par la police. Officiellement, il s'agissait d'un banal contrôle routier. Cependant, ce temps-là, Monsieur Sarkozy faisait son show devant les habitants du quartier Beauval en compagnie de Jean-François Copé, ministre délégué du Budget et maire de Meaux et... d'un important dispositif policier : "320 personnes, dont plus de 200 membres des forces mobiles" selon Piotr Smolar, du Monde.
Une belle conception de l'Etat selon Nicolas Sarkozy : l'Etat c'est moi et ma chose à moi ! 320 policiers juste pour réunion publique ? Même Jean-Marie Le Pen n'a pas le droit à un tel dispositif ! Nous tenons à vous rappeler que Nicolas Sarkozy n'est plus ministre de l'Intérieur, alors pourquoi un tel dispositif ?
Est-ce par peur de ces salariés de LSG, ceux qui sont de cette France qui se lève tôt et qui sont des honnêtes gens ? Mais Monsieur Sarkozy, ils voulaient seulement vous rencontrer ! Exposer leurs difficultés et leurs incertitudes face à l'avenir. Mais non ! Monsieur Sarkozy ne comprend pas cette France qui travaille et qui se lève tôt. Il préfère passer son temps à vendre et déverser toute sa démagogie et son berluconisme ambiant.
Quelques temps auparavant, Ségolène Royal s'est rendue sur le site de PSA à Aulnay où les salariés menaient une grève contre la direction. Elle fut accueillie sous les cris de "Ségolène présidente". Ségolène Royal n'a pas la prétention de dire qu'elle est du côté de cette France qui travaille et des honnêtes gens. Elle vient à leur rencontre toujours dans sa démarche de dialogue et de respect envers ceux qui accomplissent des tâches parfois difficiles. En toute simplicité.
Nicolas Sarkozy n'a aucune cohérence et se moque pas mal de cette France qui se lève tôt en réalité. Est-il allé une seule fois de sa vie prendre le métro ou un TER le matin de bonne heure, en tant que simple citoyen ? Bon, vous nous direz qu'il n'est pas le seul. Néanmoins, il s'exprime avec une telle prétention et arrogance, que cela en devient quelque peu inquiétant.
Nicolas Sarkozy nous fait dans les promesses lyriques. Mais pour quel résultat ? La démagogie et l'immobilisme, sous prétexte qu'il agit. Aussi, pour le chnangement et l'action dans l'humilité, il n'y a pas à hésiter : dimanche, c'est Ségolène Royal !
PS : vous nous diffusons l'intégralité de l'article du Monde, daté du 17 avril. Bonne lecture !
Des salariés menacés de licenciements ont été empêchés de se rendre à un meeting du candidat UMP par une "garde à vue en pleine campagne"
Nicolas Sarkozy bénéficie-t-il d'un régime policier de faveur lors de l'organisation de ses réunions publiques ? Vendredi 13 avril, le candidat UMP était en déplacement à Meaux (Seine-et-Marne). Il devait rencontrer des habitants du quartier populaire de Beauval, puis tenir un meeting. A cette occasion, une centaine de salariés des entreprises JDC Imprimerie et LSG-Gate-Gourmet, sous la menace de licenciements massifs, souhaitaient se rendre à Meaux pour interpeller M. Sarkozy. C'était sans compter sur un imposant dispositif policier : 320 personnes, dont plus de 200 membres des forces mobiles.

Michèle Guzman, responsable départementale du Parti communiste, accompagnait les salariés de LSG, auxquels le PCF avait fourni un bus. "Une voiture de police nous attendait à la sortie de l'usine, dit-elle. Cinquante mètres plus loin, trois motards nous ont demandé de nous mettre sur le bas-côté." Il était près de 18 heures. Officiellement, il s'agissait d'un banal contrôle routier. Les policiers se sont contentés de prendre les papiers du véhicule, selon Mme Guzman. "Ça ressemblait à une méchante provocation, poursuit-elle. On a fait prévenir la préfecture, qui nous a fait savoir que tout cela relevait du ministère de l'intérieur." Le bus n'a été autorisé à partir qu'à 20 h 30."ILS ÉTAIENT PLUS NOMBREUX QUE NOUS"

Une mésaventure identique est survenue au deuxième bus, parti de JDC. Après un premier contrôle à la sortie de l'usine, il a été arrêté par deux motards, au moment d'entrer sur l'autoroute. Devant les protestations des passagers, les policiers ont accepté de les escorter jusqu'à Meaux. Ils n'y sont jamais arrivés. Le bus a été de nouveau stoppé dans une petite commune, où des renforts policiers avaient été postés, notamment une compagnie républicaine de sécurité. "Ils étaient plus nombreux que nous, explique Jean-Paul Brinon, délégué intersyndical CGT-FO dans l'usine. On a eu le droit pendant deux heures et demie à une garde à vue en pleine campagne, sans aucun motif." Selon la direction centrale des CRS, les consignes avaient été données par la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), sous l'autorité du préfet. La DDSP, elle, renvoie sur le ministère. Dans l'entourage du candidat, on affirme n'être informé que du dispositif policier autour du lieu de meeting. "Pour le reste, ça relève de la préfecture", dit-on.

Le lendemain de ces événements, M. Sarkozy tenait une réunion publique sur la place de la mairie de Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse). Cette fois, pas de bus à intercepter ; simplement une dizaine de perturbateurs, peu décidés à écouter l'appel à la mobilisation lancé par le candidat à la "majorité silencieuse". Repérés par le service d'ordre de l'UMP et les gendarmes, ils ont été écartés le temps du discours. "Il n'y a pas eu d'interpellations, juste des contrôles d'identité pour prévenir tout trouble à l'ordre public, explique Guy Parayre, directeur général de la gendarmerie nationale. En cette période électorale délicate, on fait preuve d'une vigilance préventive dès qu'il y a un rassemblement important, et ce pour tous les candidats de premier plan."

Piotr Smolar

mardi 17 avril 2007

Lettre à un électeur hésitant

Nous reproduisons l'intégrale de la lettre du MJS adressée à nos concitoyens qui doutent et hésitent encore à quelques jours d'un premier tour décisif. Nous nous adressons tout particulièrement à ces derniers afin qu'ils connaissent les principales lignes du pacte présidentiel, le projet pour la France de Ségolène Royal.
"Lettre à un électeur hésitant"
Chère citoyenne, cher citoyen,
Vous vous apprêtez à faire un choix le 22 avril prochain pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Depuis 2002, votre situation personnelle ne s'est certainement pas améliorée. En effet, la droite a plongé notre pays dans une crise sociale, sans précédant. Beaucoup de Français et de Français ont de plus en plus de mal à boucler leur fin de mois ou à retrouver un travail.
Beaucoup de Françaises et de Français sentent que leur avenir, ou celui de leurs enfants, est bouché, et que la seule chose qu'ils peuvent essayer de faire, c'est résister.
Beaucoup de Françaises et de Français se sentent abandonnées par les politiques.
Alors, vous avez envie d'exprimer votre ras-le bol. Vous êtes peut-être tentés de manifester ce message politique par un vote pour l'extrême droite. Vous vous dites peut-être que si Le Pen arrivait au pouvoir, cela provoquerait une pagaille qui obligerait les politiques à s'occuper de votre situation. Mais l'extrême droite ne rend jamais le pouvoir une fois qu'elle l'a pris.
Le discours de Le Pen sur l'immigration peut-vous paraître séduisant. Néanmoins rien n'est plus faux que de faire croire que les immigrés profitent plus de l'aide sociale sociale que les Français ou de dire que l'immigration zéro est la solution aux problèmes des Françaises et des Français.
Ce que propose l'extrême droite, c'est pourtant de faire encore pire que la droite.
Une politique tout aussi dure avec les faibles et faible avec le puissants. Une politique libérale qui ne profite qu'aux plus aisés. C'est d'ailleurs le point commun entre Bayrou, Sarkozy et Le Pen, un libéralisme économique qui rend la vie toujours plus dure pour les salariés.
Ce dont les Françaises et les Français ont besoin, c'est d'un vrai changement. Ce changement, c'est Ségolène Royal qui l'incarne.
Logement, école, salaires, emploi... Elle a dialogué avec les Françaises et les Français, elle a pris la mesure de leur désarroi, elle propose des solutions concrètes à travers les 100 propositions de son Pacte présidentiel pour changer la vie et répondre à vos problèmes.
Le 22 avril, placez le camp du progrès social au second tour. Le 6 mai, faites gagner cet espoir.
Mouvement des Jeunes Socialistes
Portez le débat, posez-vous les questions concrètes. N'hésitez pas à faire part de vos remarques, interrogations sur ce site ou en participant au pique-nique débat que nous organisons demain soir à 19h30 devant la B.U droit-lettres.

lundi 16 avril 2007

Pique-nique pour les indécis !

Six jours ! Il reste six jours et environ un bon tiers de l'électorat qui est encore indécis. Cela est quelque peu légitime tant que ces électeurs - et électrices - vont devoir donner leur voix à un moment décisif pour notre pays.

C'est à ces indécis à qui nous voudrions nous adresser en leur invitant à participer à un pique-nique suivi d'un débat, mercredi soir en face de la B.U Droit-Lettres vers 19h30. A ce titre, voici la version texte d'un tract qui a été spécialement créé pour l'occasion :


Pique-nique Débat sur le campus
Mercredi 18 avril 2007



Indécis ? Perdu dans les programmes ? Motivé pour débattre et échanger à propos des propositions des différents candidats ? Venez partager avec nous un moment de convivialité et de discussion autour du Pacte présidentiel de Ségolène Royal !


A quelques jours du vote et pour éviter le cauchemar du 21 avril 2002 il est du devoir de la jeunesse de débattre et de se déterminer en connaissance de cause ! Nous vous proposons de discuter autour d’un verre et le temps d’un repas de répondre aux questions que vous vous poser sur le programme de la candidate du Parti socialiste.


Rendez vous mercredi soir à partir de 19h30 devant la BU droit-lettres, arrêt de tram B ou C Bibliothèque universitaire. Quel que soit vos opinions, n’hésitez pas à nous rejoindre pour faire entendre votre voix !



Parti Socialiste, Comité de soutien de Ségolène Royal
46 rue Mallifaud 38100 Grenoble
fede38@parti-socialiste.fr
Venez nombreux - et ce, quelqu'en soit votre opinion politique - afin de pouvoir débattre à quelques jours d'un scrutin décisif pour l'avenir de notre pays

vendredi 13 avril 2007

Parlons bilan !

Nicolas Sarkozy dit avoir changé. Il parle de rupture tranquille. Il cite - avec maladresse et hypocrisie - Jaurès et Blum. Et surtout, il veut être jugé sur son bilan.
Aussi, nous vous invitons à regarder cette vidéo bien argumentée, reprenant les principales déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur et qui sont confrontées avec la réalité.
A vous de juger !
PS : après voir vu cette vidéo, posez-vous sincèrement cette question : peut-on laisser les clés de la République à un tel homme ?


Bilan de 5 ans de Sarkozy
Vidéo envoyée par sarkophage

N'hésitez pas à faire tourner la vidéo autour de vous !

jeudi 12 avril 2007

Rendez-vous


François Hollande, premier secrétaire du PS, sera présent à Grenoble, le lundi 16 avril au local de campagne de Genèvieve Fioraso, candidate dans la première circonscription de l'Isère à 19h.
Par la suite, il tiendra une réunion publique au Summum à 20h. Pour vous y rendre : Tram ligne A arrêt "Pôle Sud Alpexpo" ou ligne 13 "Alpexpo". Venez nombreux, la présence de tous est indispensable pour marquer notre soutien à notre candidate dans les derniers instants de la campagne.

mercredi 11 avril 2007

Sarkozy par Begag

Azouz Begag - l'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances - et Nicolas Sarkozy n'ont jamais eu de bons rapports, c'est le moins qu'on puisse dire. A tel point - vous devez le savoir - qu'Azouz Begag n'a pas cédé à la tentation du ralliement sarkozyste, préférant finalement François Bayrou. Néanmoins, ce sont les récentes déclarations de l'ancien ministre Begag qui attirent l'attention. L'extrait suivant est en lien avec l'épisode de la crise des banlieues de novembre 2005 :
""En pleine tempête, on m'a organisé un rendez-vous en tête à tête place Beauvau avec Sarko. Il me reçoit dans son bureau, avec des sourires enrobés de mots doux et m'invite à m'asseoir près de la cheminée, au coin du feu. (...) Il me fixe droit dans les yeux : "Pourquoi tu m'attaques, Azouz ? Moi, je ne t'ai pas attaqué, jamais. Je n'ai même pas réagi à tes propos, tu as vu ?" (...) Il ment. Prétend qu'il n'a pas répondu à mes attaques, mais en fait les ripostes dans la presse se multiplient, orchestrées par ses proches. Ils font de moi l'Arabe ministre qui défend ses frères arabes des banlieues au lieu de défendre les citoyens contre la "racaille" qui infecte la vie des bons Français. (...) Au passage, je lui glisse que mon grand-père est mort en 1918 dans le 23e régiment de tirailleurs algériens dans la Somme. Qui est le plus français de nous deux ? "C'est toi", il reconnaît. Il dit qu'il est hongrois. Puis il me montre son désir de résoudre au plus vite notre mésentente : "Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" (...) Sans vergogne, il me propose le prochain mercredi, jour du conseil, de venir le rejoindre place Beauvau et d'aller ensemble, à pied, à l'Elysée sous l'oeil des caméras. Je suis stupéfait. L'homme me prend pour un bouffon ! (...) Il propose alors que nous allions ensemble dans un quartier de banlieue. Je dis : "Oui, mais sans caméra". Je souligne que ce sont les médias qui enveniment les situations, qu'il ne faut donc pas se rendre avec eux dans les quartiers. Il dit que cela ne sert à rien de sortir sans le faire savoir." (in Le Monde, 11 avril 2007)
Certains d'entre vous diront que l'attaque est facile et basse, mais il y a mieux ! Lisez la suite :
Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l'immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : "Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy." Fureur du ministre de l'intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : ""Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !" Je suis cloué à mon téléphone (...) Le ministre de l'intérieur m'a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m'en cuire, "sale connard" que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas." (in Le Monde, 11 avril 2007)
Peut-on laisser les clés de l'Elysée à un homme tout aussi instable que méprisant et qui s'appelle Nicolas Sarkozy ? Le candidat de l'UMP n'arrête pas de marteler qu'il a changé ! Balivernes ! Nicolas Sarkozy, par ses propos, oppose les Français au lieu de les rassembler. Dans un pays qui se cherche, peut-on laisser quelqu'un diviser notre patrie et affronter en permanence nos concitoyens ?
Le président de la République doit être auprès des Français et à leur service, tel est le sens de la fonction suprême. Nicolas Sarkozy ne saurait incarner l'unité de notre pays, ce dernier stigmatisant en permanence les plus faibles d'entre nous. Chassez le naturel, il revient au galop ! Nicolas Sarkozy se moque bien d'autrui et n'a rien dissimulé de sa brutalité verbale. Le témoignage d'Azouz Begag en est l'exemple parfait.
Allons-nous laisser les clés de la République à un homme qui insulte et méprise tout ceux qui osent penser différemment de lui et qui plus est, se permet de tenir des propos outrageants sur la prédestination ? L'homme est décidement dangereux pour l'avenir de notre pays, ce qui nous pousse davantage à mener campagne jusqu'au bout et avec vigueur. La victoire se traduira sans doute par une présence des socialistes sur le terrain et notamment au sein des universités grenobloises. Affirmez vos convictions, défendons le pacte présidentiel afin d'assurer une victoire à Ségolène Royal, à la hauteur de son engagement et de son courage !

mardi 10 avril 2007

Rendez-vous

(source : www.nouvelobs.com)
Christiane Taubira, déléguée à l'expression républicaine" de Ségolène Royal, tiendra deux réunions publiques dans l'agglomération grenobloise.

- Le mardi 10 avril à Saint-Martin Le Vinoux, gymnase Jeannie Longo, 20h30 (pour vous y rendre : ligne 3 arrêt "Le Néron")

- Le mercredi 11 avril, à Vif, salle polyvalente Louis Maisonnat, 20h30 (ligne 17 ou 18)

Entrée libre et gratuite

PS : transport en voiture recommandé pour Vif !

Campagne officielle et dernière ligne droite

Dernière ligne droite ! Il nous reste douze jours exactement et ces douze derniers jours seront déterminants pour assurer la présence de Ségolène Royal au 1er tour de la présidentielle. Pour cela, rien de plus simple : mener campagne jusqu'au bout et sans relâche !
Ces douze derniers jours seront d'ailleurs marqués par la campagne officielle qui a été lancée hier soir à minuit. Désormais, les douze candidats disposent du même temps de parole dans les antennes de radio et de télévision pour s'exprimer devant les Français.
Qu'est-ce que cela change ? Pas grand chose en réalité hormis le fait que, comm nous l'avons dit, nous devons mettre toutes les forces dans la bataille contre la droite de Sarkozy et de Bayrou mais également contre l'extrême droite de Le Pen qui revient peu peu et de façon inquiétante.
Ne l'oublions pas ! La présence de Ségolène Royal suivi de sa victoire - nous l'espérons de tout coeur - ne peut se faire sans le concours de tous les socialistes militants comme symphatisants. Aussi, soyons tous prêts et présents au rendez-vous du 22 avril prochain.
PS : nous vous postons l'un des quatre spots de campagne de Ségolène Royal que vous pourrez retrouver sur les chaînes de télévision et les stations de radio du service public, jusqu'au 20 avril minuit, date de clôture de la campagne officielle. N'hésitez pas à faire part de vos remarques !


Spot de campagne de Ségolène Royal (1)
Vidéo envoyée par
PeAcY

vendredi 6 avril 2007

Rendez-vous : 50 ans après, quelle relance pour l'Europe ?



Depuis le 29 mai 2005, l'Europe traverse une crise, sans doute la crise la plus grave qu'elle n'ait eu à surmonter.

Comment relancer la machine pour qu'elle reparte de plus belle ? C'est la question - quelque peu hardue, il faut avouer - que Florence Chaltiel, professeur de droit public et chargé de la Conférence de méthode "Europe", a posé à ses étudiants du groupe 1 de la section "Service public" au mois de janvier dans sa conférence de méthode "Europe". Durant tout le second semestre, ces étudiants ont été chargé de faire des propositions et ont réfléchi au sens à apporter au projet européen afin de sortir l'Union Européenne de sa crise de croissance. De leur travail, des pistes de réflexions ont été menés et des propositions faites notamment sur la questions des institutions, des valeurs et de l'élargissement de l'Union.

A ce titre, nous vous invitons à assister à la présentation de leur travail, mercredi 11 avril prochain de 14h à 17h, amphi B, en compagnie de Florence Chaltiel et Philippe Val, journaliste et directeur de la publication du journal satirique, "Charlie Hebdo".

Entrée libre et gratuite.

jeudi 5 avril 2007

Vote de paille : les résultats

Hier, durant toute la journée, s'est déroulée la simulation électorale à l'occasion de la présidentielle dans la salle Claude Domenach de l'IEP. Avec une forte participation (72% environ) des étudiants du premier cycle (1ère, 2nde et 3ème années), voici donc les résultats sur un total de 624 suffrages exprimés sur 754 inscrits :
- Ségolène Royal (PS) : 38, 17 %
- François Bayrou (UDF) : 25, 76 %
- Nicolas Sarkozy (UMP) : 13, 55 %
- Jean-Marie Le Pen (FN) : 5,34 %
- Dominique Voynet (Verts) : 5, 15 %
- José Bové (Altermondialiste) : 3,44 %
- Olivier Besancenot (LCR) : 3, 44 %
- Marie-George Buffet (PCF) : 2,67 %
- Frédéric Nihous (CPNT) : 1,34 %
- Philippe de Villiers (MPF) : 0,76 %
- Arlette Laguillier (LO) : 0,19 %
- Gérard Schivardi (soutenu par le PT) : 0, 19 %
Bien entendu, ces résultats ne sont que des simulations et tout comme les sondages, ils ne sauraient établir un fait. Ce qui compte, c'est le vote du 22 avril et la mobilisation de tous les socialistes qui doit se poursuivre jusqu'aux derniers instants de la campagne.

Avec Sarkozy, vive la liberté de la presse.

Nous vous diffusions l'intégralité de l'article rédigé par les socialistes de Sciences Po Lille, suite au coup de sang du candidat de l'UMP au sujet d'un reportage réalisé par France 3 Nord, le mercredi 28 mars dernier. Sans commentaires ! Avec l'aimable autorisation de la section universitaire de Sciences Po Lille.
PS : nous vous invitons régir à cet article et le diffuser autour de vous. Bonne lecture !
Samedi 31 mars, sur le blog des socialistes de Sciences Po Lille, article et communiqué de l'UMP que vous pouvez retrouver sur http://sciencespolille.parti-socialiste.fr

Nicolas Sarkozy était l’invité mercredi 28 Mars du journal télévisé de France 3 Nord-Pas-De-Calais après sa grande messe à Lille Grand Palais. Le Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine et de l’UMP a fait feu de tout bois après un reportage diffusé en introduction. Celui-ci concernait la perte du contrat de la fabrication des passeports par l’Imprimerie Nationale de Douai au profit d’un fabriquant privé, après arbitrage du Ministère de l’Intérieur.
S’empêtrant dans des explications laborieuses autour d’un appel d’offre qui n’aurait jamais dû exister du fait de son illégalité, il a préféré attaquer de façon frontale et violente la présentatrice, arrivant même à s’enorgueillir de l’application d’une décision du Conseil d’Etat :
« j’ai déjà vu des reportages malhonnêtes, mais de cette nature c’est assez rare ![…] Manque d’objectivité ! […] C’est un reportage sommaire et quelque peu politique que vous osez présenter !»
L’ancien Ministre de l’Intérieur ne tolère visiblement pas que d’outrecuidants journalistes viennent à le contredire. En effet, ce n’est pas tant les arguments avancés qui le perturbent, il ne nie pas, mais qu’un journaliste ose mettre sa parole en doute et lui pose une question dérangeante.
Le communiqué infâmant qu’a diffusé sans attendre l’UMP 59 va d’ailleurs dans ce sens. Qualifiant les questions des journalistes « d’attaques» l’UMP s’insurge que « le rédacteur en chef intervienne dès le lendemain sur le plateau du 19/20 régional afin de contredire les propos de Nicolas Sarkozy. Monsieur Grenu n’est pourtant pas candidat. » (sic) appelant ses militants à
« montrer [leur] mécontentement en saisissant le service téléspectateurs de France 3 [en] téléphon[ant] au 03 20 13 23 23. » Monsieur Grenu était venu le lendemain réaffirmer l’impartialité de sa rédaction et l’objectivité du reportage incriminé.
Pour l’UMP, un bon journaliste est donc un journaliste qui se contente d’accueillir l’homme politique et de lui donner des sujets à développer. Le journaliste pour l’UMP ne joue plus son rôle d’investigateur, essentiel pour la bonne marche de la démocratie, d’arbitre du débat public, oubliant comme le rappelle le code de déontologie des journalistes le droit du public à connaître les faits et les opinions [dont] procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes.
Dans la France d’Après, le journaliste s’effacera face à la stratégie de communication du politique. Après avoir remis en cause l’indépendance de la justice et le pouvoir discrétionnaire des juges, le candidat de la droite voudrait museler la presse.
Nous, socialistes étudiants à l’Institut d’Etudes Politiques, condamnons avec force ces tentatives d’intimidations téléphoniques d’un autre âge ainsi que ces positions indignes d’une démocratie.

mercredi 4 avril 2007

27 économistes s'engagent en faveur de Ségolène Royal

Nous reproduisons l'intégralité de l'appel lancé par 27 économistes - dont Thomas Piketty, professeur à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Philippe Aghion, professeur à Harvard (Etats-Unis), Jean-François Goux, doyen de l'Université Lyon II... - en faveur de Ségolène Royal. En effet, ils soutiennent son programme économique, considérant que la candidate socialiste est la mieux placée pour "remettre sereinement la France sur le chemin d'une nouvelle croissance, durable et partagée". Voici donc l'appel, publié sur le site internet des "Echos".

"Nous sommes des économistes aux parcours divers et aux opinions variées travaillant dans des universités et des centres de recherche français ou étrangers. Nous sommes convaincus que pour redresser l'économie française et répondre aux défis du plein-emploi et de la préservation de l'environnement, plusieurs réformes fondamentales sont nécessaires.
Les politiques publiques doivent soutenir l'innovation, l'investissement, non la rente. Ces politiques doivent prendre pleinement en compte les objectifs du développement durable. Il faut attaquer l'échec scolaire à la racine, réformer les universités et offrir une formation professionnelle tout au long de la vie, car le capital humain est le déterminant fondamental de notre croissance. Pour réduire le déficit et redonner des marges de manoeuvre à la puissance publique, l'Etat doit devenir plus efficace, fixer des missions aux services publics et les évaluer. Les entreprises françaises doivent gagner en souplesse pour être compétitives, mais cette souplesse ne peut s'obtenir au prix de la précarité des individus. La négociation sociale doit jouer pleinement son rôle pour favoriser l'emploi et la progression du pouvoir d'achat des salaires. La fiscalité doit être simple, peser moins lourdement sur le travail et conduire à économiser les ressources naturelles. Les freins à l'activité économique des femmes doivent être levés.
Nous ne partageons pas nécessairement toutes les idées du pacte présidentiel de Ségolène Royal, mais nous soutenons sa candidature à la présidence de la République parce que son approche est la seule qui prenne en compte ces différents aspects.
Ségolène Royal veut investir massivement dans la recherche et l'éducation. Elle propose de limiter le nombre d'élèves par classe et d'augmenter les moyens des établissements dans les ZEP. Elle propose d'accroître l'autonomie et les moyens des universités, en contrepartie d'une exigence accrue pour le placement des étudiants et la qualité des recherches. Elle souhaite réformer l'Etat en mobilisant les fonctionnaires, et non en leur jetant l'opprobre. Elle veut mettre la négociation entre partenaires sociaux au coeur du système économique et diminuer d'autant les interventions législatives. Elle propose de créer un service public de l'emploi, qui sache accompagner, former et, quand il le faut, sanctionner les abus. Ces réformes permettront de concilier la souplesse des entreprises et la sécurité aux individus. Elle s'est engagée de longue date en faveur du développement durable, et ses convictions lui donnent dans ce domaine une crédibilité unique parmi les principaux candidats. Elle propose la création d'un service public de la garde d'enfants pour améliorer la situation des femmes sur le marché du travail. Elle choisit de stabiliser les prélèvements obligatoires et de réduire progressivement la dette publique pour financer ces réformes structurelles, au lieu de promettre des baisses immédiates.
Nous, signataires de cet appel, sommes convaincus que Ségolène Royal est la mieux placée pour remettre sereinement la France sur le chemin d'une nouvelle croissance, durable et partagée."


Les signataires de cet appel sont : PHILIPPE AGHION, professeur à Harvard ; JEAN-PIERRE ALLEGRET, professeur à l'université Lyon-II ; PHILIPPE ASKENAZY, chercheur au CNRS ; FRANÇOIS BÉLORGEY, chercheur à l'Ires ; ANDRÉ CARTAPANIS, professeur, doyen honoraire, Aix-Marseille ; GILBERT CETTE, professeur à l'université de la Méditerranée ; DANIEL COHEN, professeur à l'Ecole normale supérieure ; CHRISTINE ERHEL, maître de conférence à Paris-I ; MARC FLEURBAEY, directeur de recherche au CNRS ; JACQUES FREYSSINET, professeur émérite, Paris ; ANDRÉ GAURON, ancien conseiller de Pierre Bérégovoy ; BERNARD GAZIER, professeur à l'université Paris-I ; JEAN-FRANÇOIS GOUX, professeur, doyen honoraire, Lyon-II ; NATHALIE GREENAN, chercheuse au CNRS ; JÉRÔME LALLEMENT, professeur à l'université Paris-V ; PHILIPPE LANGEVIN, maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille ; CHRISTOPHE LAVIALLE, maître de conférences, Orléans ; EL MOUHOUB MOUHOUD, professeur à l'université Paris-Dauphine ; ROBERT LION, ancien président de la Caisse des Dépôts et Consignations ; PIERRE-ALAIN MUET, ancien président de l'Association française de science économique ; THOMAS PIKETTY, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales ; THOMAS PHILIPPON, professeur à New York University ; MICHEL RAINELLI, professeur, Nice Sophia-Antipolis ; PIERRE RALLE, professeur associé, Paris-Dauphine ; ALAIN SAND, professeur, ENS Lyon ; PATRICK VILLIEU, professeur à l'université d'Orléans ; HÉLÈNE ZAJDELA, professeur à l'université Paris-Nord.

mardi 3 avril 2007

Les socialistes de Sciences Po Grenoble avec Michel Destot et Geneviève Fioraso


Geneviève Fioraso, première vice-présidente de la Métro, 3ème adjoint au maire de Grenoble et candidate aux législatives

Les socialistes de Sciences Po Grenoble tiennent à soutenir Geneviève Fioraso et Michel Destot tous deux candidats aux législatives respectivement dans la 1ère et 3ème circonscription de l'Isère.

Notre soutien à Geneviève Fioraso est d'autant plus fort que cette dernière est opposée à celui qui a jeté durant de longues années le discrédit sur Grenoble et qui tente de revenir sur la scène nationale à l'occasion de ces élections : Alain Carignon.

Le candidat officiel de l'UMP n'hésite pas à revenir à des pratiques indignes d'un combat politique serain et respectueux de tous les challengers en diffusant notamment des tracts diffamatoires sur la candidate socialiste mais également sur l'équipe municipale grenobloise menée par Michel Destot.

Geneviève Fioraso représente la dynamique d'un changement tant nécessaire pour la première circonscription, théâtre d'un combat fraticcide entre Alain Carignon et Richard Cazenave, tous deux candidats UMP et face aux querelles d'appareils et d'influence, le PS propose une autre alternative.

Le combat de Geneviève Fioraso est d'autant plus remarquable qu'il est quelque moral. En effet, peut-on laisser Alain Carignon, qui a fait tant de mal à la réputation de Grenoble et de l'Isère entre 1983 et 1995, revenir comme une fleur en soldant, au passage, le passif ? N'oublions pas que ce dernier a été reconnu coupable, en 1996, de corruption passive et abus de biens sociaux, ce qui lui a valu quatre ans de prison ferme et cinq ans de privations de ses droits civiques. Les habitants de Grenoble 1, 2 et 4 ainsi que ceux de la Tronche, Meylan, Montbonnot, Saint-Izmier et du reste de la circonscription méritent mieux et ne peuvent se faire représenter par un homme censé désormais incarner la rupture décrétée par le président de l'UMP !

C'est donc un combat moral qui engage tous les socialistes de Grenoble et notamment ceux de l'IEP. Aussi, nous rééditons notre soutien à Geneviève qui, forte de son expérience et de sa connaissance de Grenoble et de l'agglomération, saura au service des habitants de la première circonscription et non de l'inverse.