mardi 29 mai 2007

En savoir plus...

Nous reproduisons l'intégralité d'un article publié sur le blog de Didier Medori, chargé de cours à l'Université Pierre Mendès France Grenoble II. Il s'agit de connaître un peu plus les réélles ambitions d'Alain Carignon à court et surtout à long terme sur Grenoble et ce, sur fond d'arrières pensées, de magouilles et d'intimidations.

Bonne lecture !

Carignon, pervers pas pépère… (à retrouver sur le blog de Didier Medori http://didiermedori.blog.lemonde.fr), le 19 mai 2007

Deux élus, pourtant sarkozistes, exclus cette semaine en Isère, pour ne pas avoir fait allégence au fils prodigue Alain Carignon… Mais au final, le grand retour de ce dernier pourrait faire pshitt…

L’UMP a décidé d’exclure cette semaine deux élus pourtant très actifs dans la campagne présidentielle : Mathieu Chamussy, leader de l’opposition municipale de la ville de Grenoble, et Richard Cazenave, député sortant de la première circonscription de Grenoble. Motif officiel : les deux édiles ont maintenu leurs candidatures aux législatives contre les candidats investis par l’UMP… et notamment contre Alain Carignon, le fils prodigue de retour après cinq ans d’inéligibilité.
Petit rappel des faits : en 1983, Alain Carignon profite de sa jeunesse, du tournant de la rigueur qui déçoit les sympathisants de gauche (et aussi d’une abstention record), pour gagner une des villes les plus à gauche de France grâce à son visage de “gaulliste social’. Quelques années plus tard, c’est le Conseil général de l’Isère qu’il conquiert, face au dinosaure mitterrandien Louis Mermaz. Après quelques réalisations, certes notables, et alors qu’Alain Carignon devient un super-cumulard sous le gouvernement Balladur avec cinq casquettes différentes (maire de Grenoble, président de la communauté d’agglomération grenobloise, président du Conseil général, député de la première circonscription de l’Isère, et ministre délégué à l’Environnement), les ennuis judiciaires commencent avec la dénonciation de conditions illégales d’attributions de marchés publics, notamment dans le secteur de l’eau. Une dénonciation portée principalement par des élus écologistes, certains élus socialistes ayant tiré quelques profits du ’système Carignon’ (Christian Nucci, ex-ministre de Mitterrand, fera notamment partie des mises en examen côté gauche…). Quoi qu’il en soit, pour quelqu’un qui n’a selon ses déclarations “guère plus profité du système que tout le monde” (1), la sanction est relativement lourde pour un élu de son rang avec cinq ans d’inéligibilité (dont un avec sursis), et un an d’emprisonnement ferme. Pendant ce temps-là, l’UMP perd élections sur élections, la mairie de Grenoble en 1995, plusieurs circonscriptions en 1997, leConseil général en 2001, et la région Rhône-Alpes en 2004…
Mais l’homme “a changé”. Il refrappe à la porte de l’UMP Isère, une fois sa peine purgée, pour apporter son expérience de simple militant. “Vous vous êtez bien fait couillonner !” lancera Alain Juppé aux édiles isérois qui n’ont pas voulu claquer la porte à celui qui leur a permis de décrocher un siège en terre de gauche (2). Et en effet, le ’simple militant’ qui a changé, sauf au niveau de l’ambition, est devenu grand patron de l’UMP Isère en 2004, en a profité pour installer un de ses proches (Fabien de Sans Nicolas) à la direction nationale des jeunes UMP, puis annonce après le deuxième tour des présidentielles qu’il brigue la mairie de Grenoble aux municipales de 2008 (3). A condition qu’il prenne auparavant la circonscription de son “ex-ami” Cazenave, normalement taillée pour la droite, et qu’il ruine les chances de son jeune challenger Mathieu Chamussy.
Alain Carignon s’appuye sur le soutien d’une fédération dont il a fait exploser le nombre des adhérents grâce à son charisme… et aussi parce que “faire adhérer des familles entières, je ne sais pas le faire !” (4), selon un Richard Cazenave très remonté. Surtout, Alain Carignon bénéficie du soutien de son collègue du gouvernement Balladur, Nicolas Sarkozy. Un soutien très discret, du reste. Lors de son élection à la tête de l’UMP Isère, Alain Carignon avait promis que Sarkozy tiendrait un meeting en Isère… Il n’y mettra jamais les pieds en campagne, se contentant de venir soutenir Carignon lors d’un bureau départemental de l’UMP en Nord-Isère avant de s’eclipser par une porte dérobée, loin des journalistes… Quand on est contre les fraudeurs et les délinquants, il y a des relations qu’il vaut mieux ne pas montrer en plein jour…
Le problème, c’est qu’Alain Carignon n’a pas vraiment de chiffres appuyant l’efficacité de son retour. Lors des élections régionales de 2004, la liste PS de Jean-Jacques Queyranne obtient 60% des suffrages à Grenoble… Pire : il se brouille avec l’UDF lors des cantonales en tenant à présenter un candidat UMP contre un candidat UDF sur le canton de Grenoble 1. Résultat : la droite est exclue du deuxième tour… Et surprise : au deuxième tour, Carignon appelle à voter pour un candidat vert (pourtant très à gauche) pour priver la majorité sortante d’un de ses vice-présidents, et semer la zizanie entre socialistes et écologistes (5) à la ville de Grenoble. Mission accomplie avec succès. L’homme a changé, sauf pour les coups tordus, guère appréciés même au sein de sa propre famille politique…
Pour se relancer, Carignon compte reconquérir un siège de député qu’l avait occupé de 1993 à 1995. Celui de la première circonscription de l’Isère, une circonscription réputée très à droite, chevauchant les quartiers les plus riches de Grenoble et les contreforts résidentiels de la Chartreuse. Problème : la place est occuppée par Richard Cazenave. Ce dernier, qui est un des rares députés isérois à ne cumuler aucun autre mandat, s’appuye sur sa très grande activité parlementaire (il fut entre autres un des rares députés de la majorité à s’opposer à la loi DAVSI), et le soutien des élus locaux (6) pour se maintenir. Alain Carignon s’appuye sur un vote interne des militants UMP (on s’en doute, guère influencés par leur patron…) pour défendre sa légitimité. Entre les deux, le courant ne passe plus et les noms d’oiseaux pleuvent par blog interposé (7). La gauche compte profiter de cette excellente ambiance : Ségolène Royal n’a été distancée par Nicolas Sarkozy que de 790 voix sur cette circonscription réputée à droite, et la candidate investie par le PS, Geneviève Fioraso (8), proche de DSK et ancienne cadre, n’a pas le handicap (pour la circonscription) d’être estampillée “trop à gauche”. En récupérant les voix de droite hostiles au retour de Carignon, ou déçues par la guéguerre interne, elle peut tout à fait compter créer ce qui serait une des plus grosses surprises des législatives. Et ainsi dégager la voie pour le maire sortant de Grenoble, le socialiste Michel Destot, dans l’optique des municipales de 2008.
Michel Destot qui, de son côté, affrontera lui aussi deux candidats de droite sur une circonscription pourtant a priori ingagnable pour l’UMP (Ségolène Royal y a obtenu plus de 60% des suffrages…). Mathieu Chamussy, qui pense à la mairie de Grenoble en se rasant, est l’un d’eux. Pour contrer ses ambitions, et histoire de faire un peu de parité sur une circonscription ingagnable (9), l’UMP a préféré investir par la voix de son maître la quasi inconnue Nathalie Béranger. Problème : son suppléant, Hervé Gerbi (10), a décidé de rejoindre à son tour le front des opposants au retour d’Alain Carignon…

Pour bien comprendre la situation...

Nous vous diffusons le reportage qu'a réalisé M6 dans la première circonscription de l'Isère et que la chaîne privée a diffusé dans son édition du 12:50, hier. Histoire de bien comprendre la situation politique du moment à l'occasion des législatives et ce, dans l'optique de faire un choix clair pour les habitants de Grenoble et du canton de Meylan.
Bonne lecture !



Reportage M6 12:50 28/05/07
Vidéo envoyée par GFi123

lundi 28 mai 2007

La gauche qui agit, la gauche qui protège !

Aujourd'hui - depuis minuit - s'est ouverte la campagne officielle pour les législatives de juin prochain. A ce titre, nous vous diffusons un des différents spots de campagne de campagne du Parti socialiste que vous pouvez retrouver sur les chaînes du services publics et à la radio et ce, jusqu'au 8 juin prochain, date de clôture de la campagne du 1er tour.

Bonne lecture !


Legislatives 2007 PS - 2,30mn - Séquence 1
Vidéo envoyée par PS-Picardie

samedi 26 mai 2007

Rendez-vous

(source : http://blog.genevieve-fioraso.fr)


Le 30 mai prochain, Geneviève Fioraso participera à un débat contradictoire, organisé par TéléGrenoble face aux autres candidats de la première circonscription de l'Isère - dont Alain Carignon (UMP), Richard Cazenave (député sortant et dissident UMP), Etienne de Longevialle (UDF-Mouvement démocrate) -, à l'ancien musée de peinture, place de Verdun à Grenoble (Tram ligne A : "Verdun Préfecture" ou bus ligne 16, 21, 32, 33, 41 et réseau Transisère). Venez nombreux, afin de soutenir notre candidate et le projet qu'elle porte pour la circonscription et Grenoble.
PS : notez également que vous pourrez retrouver le 28 mai prochain, la rediffusion du débat contradictoire auquel a participé Michel Destot, candidat pour la 3ème circonscription de l'Isère

lundi 21 mai 2007

L'appel du Front républicain

Dans le cadre des législatives qui ont officiellement débuté et à l'initiative d'étudiants socialistes et centristes qui ont participé respectivement à la campagne de Ségolène Royal et de François Bayrou, le Front républicain appelle le PS et l'UDF-Mouvement démocrate à former une alliance dans le cadre de ces élections et qui consiste à un accord de désistement à l'issue du premier tour, le 17 jun prochain.
Nous tenons à préciser qu'il s'agit là d'une démarche de certains de nos camarades et non de l'ensemble des socialistes de Sciences Po Grenoble. Néanmoins, toujours dans le cadre du travail de refondation qui s'engage peu à peu à gauche, il semble nécessaire de diffuser ce point de vue. A ce titre,n'hésitez pas à vous exprimer et à faire part de vos opinions.
Les socialistes de Sciences Po Grenoble
"Nous sommes étudiants, et cette année, nous avons pour la première fois participé activement à la vie politique de notre pays. Certains d’entre nous ont fait la campagne de François Bayrou, d’autres celle de Ségolène Royal. Tous, nous avons été déçus par l’issue de ce scrutin. En effet, après avoir pris connaissance de tous les programmes, sans préjugé ni sectarisme, celui de Nicolas Sarkozy nous a semblé non seulement inefficace, mais surtout injuste. Un constat d’autant plus vrai pour les plus fragiles de notre société, qui ont cru à son volontarisme et à une rhétorique rassurante délaissant toute pédagogie au profit d’un pseudo « bon sens populaire».Au-delà des querelles partisanes, des questions de personnes, nous refusons l’inéluctabilité d’une hégémonie de cette droite qui se dit « décomplexée », pour 5 ans ou davantage. C’est pourquoi nous interpellons les responsables de la gauche, du centre et de l’écologie politique, pour leur demander d’avoir le courage de dépasser leurs intérêts à court terme, afin de construire une opposition crédible, capable de devenir une majorité nouvelle.En effet, aucune des formations actuelles ne peut prétendre construire cette majorité à elle toute seule. La gauche plurielle n’est plus, et la formation en tête de la gauche de la gauche, la LCR, ne se veut pas un parti de gouvernement. Quant au centre, un retour dans le giron de l’UMP d’aujourd’hui friserait la schizophrénie. Certains députés UDF nous ayant habitué à moins de cynisme semblent d’ailleurs en être victimes…Or ce que la logique politique impose pour créer cette majorité, la convergence des idées le légitime.Nous respectons la volonté d’indépendance et le refus d’une opposition systématique du Mouvement Démocrate (MD), tout comme nous sommes sensibles à une certaine audace du PS dans la recherche d’un système économique plus juste et solidaire. Ces différences de sensibilité ne doivent pas pour autant nous faire oublier que sur la rénovation des institutions, sur l’ambition européenne, sur l’idée qu’une politique de sécurité ferme ne peut pas être gâchée par une logique de l’affrontement, sur la conviction qu’efficacité économique et justice sociale se soutiennent mutuellement, ou encore sur la prise de conscience que le réchauffement de la planète doit être au cœur de toutes les politiques publiques, les points d’accords sont flagrants ! Certes, certains sont plus « étatistes » que d’autres, mais enfin même sur la politique économique, un soutien privilégié aux PME et une augmentation soutenue des crédits consacrés à la recherche ont été défendus dans les deux projets présidentiels de Ségolène Royal et François Bayrou. Comme eux, nous croyons que ce sont l’audace et l’innovation qui serviront la double exigence fondamentale de cohésion sociale et de croissance durable, seule compatible avec les valeurs humanistes et progressistes qui sont les nôtres. Pour toutes ces raisons, nous appelons le MD, le PRG, le PS, les Verts et tous ceux qui sont ouverts au compromis, à pratiquer des désistements mutuels à l’échelle nationale, à l’issue du 1er tour des législatives. Au-delà, nous leur demandons, dès après ces élections, de travailler ensemble, dans le respect des identités de chacun, pour construire un front républicain, progressiste et ouvert. Un front capable de mobiliser les citoyens afin que la prochaine élection présidentielle ne devienne pas un nouveau référendum « anti-Sarkozy » avorté, mais une adhésion à un ou des projets porteurs d’un renouvellement profond de la vie politique française.Nous demandons à tous ceux qui se reconnaissent dans ces propos, étudiants ou non, de donner du poids à notre appel en signant ce texte : www.front-republicain.org


Pétition du Front Républicain
Vidéo envoyée par Front-Republicain

dimanche 20 mai 2007

En avant pour les législatives !

Geneviève Fioraso et Michel Destot, tous deux candidats aux législatives en compagnie du premier secrétaire du PS, François Hollande, le 16 avril dernier (http://blog.genevieve-fioraso.fr)


A peine remis de la présidentielle, voici les législatives. A quelques semaines de ce rendez-vous électoral majeur, la mobilisation doît être au rendez-vous.


La plupart d'entre nous menons campagne dans nos régions respectives. Toutefois, certains d'entre nous sont restés et participent activement à la campagne notamment dans les premières et troisièmes circonscriptions de l'Isère (celles qui concernent directement Grenoble).


A Grenoble, c'est avec Michel Destot et Geneviève Fioraso que nous menons la campagne face à une droite qui nous joue le jeu de l'ouverture politique, une ouverture factice en réalité. A Grenoble, vous avez été près de 58 % à voter en faveur de Ségolène Royal le 6 mai dernier. Ce vote traduit la volonté d'être representé par ceux qui se battront pour la défense des services publics, de la qualité environnementale et pour l'innovation ainsi que pour la réduction des inégalités.


Pour cela, vous pourrez compter sur Michel Destot et Geneviève Fioraso. Fort de son expérience en la qualité de maire de Grenoble, Michel Destot - candidat sortant de la 1ère circonscription - saura porter au niveau de l'Assemblée les mesures et politiques adoptées à Grenoble et pour les Grenoblois mais également au sein de la métro. De son côté, Geneviève Fioraso, c'est la garantie pour les habitants des cantons 1, 2 et 4 d'un "choix clair". Face à une droite locale renouant avec les vieilles combines du passé, à la limite de la démagogie et de la malhonnêté politique - la droite d'Alain Carignon, repris de justice - Geneviève Fioraso nous semble la seule à incarner un changement au sein de la première circonscription de l'Isère, circonscription taillée sur-mesure pour la droite (en raison du découpage électoral de 1986).


Dès lors, il s'agit de se mobiliser pour envoyer un maximum de représentants socialistes au Palais Bourbon. Il s'agit de la défense des services publics, des solidarités et d'une certaine vision de la République.



PS : si vous souhaitez participer à la campagne de Geneviève Fioraso et/ou de Michel Destot, rien de plus simple :



Pour Geneviève Fioraso :


Local de campagne :

Rue Casimir Pérrier

38000 GRENOBLE (station de tram "Hubert Dubebout Maison du tourisme" ligne A ou B)

site : http://genevieve-fioraso.fr/index.php?flashOK=10 (site officiel de campagne)



Pour Michel Destot :

168 cours Berriat
38 000 GRENOBLE (station de tram "Berriat - Le Magasin" ligne A)

vendredi 18 mai 2007

A tête reposée...

Par Gilles
Le 6 mai dernier, les Français ont clairement accordé une majorité au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy avec 53% des voix des suffrages exprimés.
Il s'agit là d'un choix démocratique et en tant que républicains, nous respectons le verdict des urnes. C'est d'ailleurs en tant qe républicains que nous condamnons avec force les violences et débordements qui ont eu lieu suite à l'élection du nouveau chef de l'Etat. Nous considérons que c'est par les urnes que nous pouvons exprimer notre colère et pour cela, il y a les législatives de juin prochain, essentielles si nous souhaitons la plus faible majorité de droite au Palais Bourbon.
Toutefois, il est grand temps de s'interroger sur les raisons de cette défaite. Du moins, commencer à y songer sérieusement, à tête reposée. Notez là, qu'il s'agit d'une réflexion personnelle, qui n'engage que moi, mais que je mets à contribution sur le blog des socialistes afin que tout le monde puisse contribuer au débat.
A mon sens, les raisons de la défaite ne sauraient s'expliquer uniquement dans la campagne qui a été menée. Ségolène Royal a mené une campagne difficile et si elle a sa part de responsabilité, il serait pour autant injuste de la considérer comme l'unique et seule responsable. Tous les dirigeants socialistes ont plus ou moins leur part de responsabilité. Toutefois, il ne s'agit pas de refaire le match. Il faut aller de l'avant et pour cela réfléchir aux raisons de la défaite, les causes étant assez profondes.
Il faut remonter non pas à 2002 mais à 1995, date à laquelle François Mitterrand quittait la présidence de la République. Depuis cette date, le travail de rénovation n'a pas été enclenché ou alors, tardivement. Depuis cette date, le Parti socialiste est resté dans une logique mitterrandienne avec les éléphants, les mêmes éléphants. Le travail de rénovation passe tout d'abord par un renouvellement des cadres. A mon sens, la désignation de Ségolène Royal en novembre dernier par les militants a été révélateur de la volonté de ces derniers de voir un PS renouvelé, rajeuni.
Nous avons au PS de nombreux "jeunes" qu'il est nécessaire de mettre plus en avant : Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem, et bientôt Razzye Hammadi... d'ici les cinq prochaines années, notre parti doit avoir l'audace de les mettre davantage en avant. Attention ! Il ne s'agit de faire la guerre aux éléphants quand on sait surtout du bénéfice dont on peut en tirer notamment vis-à-vis de l'expérience politique. Malgré tout, tout changement exige symbole ! Les éléphants sont les héritiers, pour l'essentiel, de cette période mitterrandienne, hors cela fait plus de dix ans que François Mitterrand nous a quittés. Autrement dit, il faut aller de l'avant !
Durant cette campagne pour autant, un travail de rénovation idéologique s'est engagé. Mais il a été engagé bien tardivement par rapport à celui de l'UMP qui a commencé dès 2002 en réalité avec l'insécurité. Si des valeurs telles que le travail ou bien encore l'ordre ont dominés durant cette campagne, c'est tout simplement le résultat d'un travail de la part de l'UMP en général - et de Nicolas Sarkozy en particulier - qui a préparé l'opinion à de telles idées. Aussi, le travail qui nous incombe, à nous socialistes, sera de réaffirmer nos valeurs ainsi que nos idées. Aucun thème ne doit désormais plus être tabou, si on ne veut plus laisser à la droite le monopole ou la réappropriation de certains d'entre eux.
Aussi, faut-il adopter une ligne idéologique claire et définie. Là aussi, il faudra innover et en finir avec des synthèses qui veulent contenter tout le monde et qui satisfont personne au bout du compte. Le dialogue et l'esprit de démocratie doivent toujours prévaloir au sein de notre formation, ce qui n'empêche pas de confronter des projets et pour finir de trancher ! Autrement dit, il faut définir une ligne claire sans trahir nos idéaux de justice, d'égalité et de prospérité pour tous.
Depuis trop longtemps - et tout particulièrement, durant ces cinq dernières années... - nous avons adopté une ligne plus ou moins floue, difficile à saisir pour nos concitoyens. Dès lors, nous l'avons quelque peu payé lors de cette présidentielle.
Ce n'est là que des pistes de réflexion et elles sont nombreuses. Désormais, à nous de compléter le débat, d'apporter nos contributions. Dans l'immédiat, mobilisons-nous pour les législatives afin d'amener un PS fort au Palais Bourbon. A long terme, il s'agit de repenser la gauche, notamment dans le cadre de la société actuelle afin d'être - enfin - au RDV avec les citoyens.
Gilles, 2A SP

mercredi 9 mai 2007

Absence du blog

Pour cause de partiels, nous vous informons que nous nous absentons de notre blog à partir du 9 mai jusqu'au 17 inclus. Mais pas de panique ! Nous serons de retour afin de suivre la campagne des législatives notamment sur Grenoble !

Cordialement,

Les socialistes de Sciences Po Grenoble

La croisière s'amuse... et les Français trinquent !

Le président de la République élu, Nicolas Sarkozy, l'avait déclaré : il avait besoin de vacances après cette longue campagne présidentielle. Sans nul doute qu'il en avait besoin. Alors on s'est dit qu'il allait se reposer à Brégançon - la résidence estivale du chef de l'Etat - ou en Corse. Et voici qu'on le trouve sur un bateau. Pas n'importe quel bateau. Celui-ci :


Ce n'est pas n'importe quel bateau puisqu'il s'agit d'un yacht. Oui, vous avez bien entendu : un yacht. Ainsi, Nicolas Sarkozy a pris bagages, femme et enfant direction Malte pour une croisière de trois jours dans la Méditérranée sur un yacht prêté par son ami Bolloré, une des plus importantes fortunes de France.

C'est donc cela "travailler plus pour gagner plus" ? A ce rythme là, on y arrivera jamais ! Pour la petite histoire, nous savions que Sarkozy aimait l'argent. Mais là, à se pavaner sur un yacht à la vue de nos concitoyens qui peinent, c'est la fois une forme d'arrogance et d'indécence à laquelle se donne le futur chef de l'Etat.

En tout cas, c'est un excellant signal adressé aux millions de Français qui se sont portés sur lui dimanche dernier. Proche du peuple ! Vous rigolez, j'espère ! Nicolas Sarkozy ne fait dans la dentelle : d'abord le Fouquet's - restaurant huppé des Champs Elysées - puis la croisière s'amuse !

Toujoues est-il que Nicolas Sarkozy annonce la couleur de son quinquennat : peopilisation de la fonction, starification, etc. Le futur président de la République ne s'intéresse guère des conséquences d'une telle escapade sur l'image de la France à travers le monde et sur l'avis de nos concitoyens.

A ce titre, nous tenons à vous préciser que durant ses vacances, Nicolas Sarkozy a oublié la célébration du 8 mai ou bien encore la journée de l'Europe qui a lieu aujourd'hui. Beau message pour la suite. En tout cas, si Nicolas Sarkozy se désintéresse de certaines obligations de la fonction et la France, et bien pas nous !

Aussi, donnez un contre-pouvoir à notre démocratie en votant en juin prochain pour les députés du PS.


lundi 7 mai 2007

Discours de Ségolène Royal, le 6 mai

Voici en intégralité le discours de Ségolène Royal peu après l'annonce des résultats du second tour de la présidentielle, le 6 mai, à la maison de l'Amérique latine à Paris.
«Le suffrage universel a parlé. Je souhaite au prochain président de la République d’accomplir sa mission au service de tous les Français.»Je remercie du fond du coeur les 13 à 17 millions d’électeurs, de citoyens, de citoyennes, qui m’ont accordé leur confiance. Je mesure leur déception et leur peine. Mais je leur dis que quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera pas. J’ai donné toutes mes forces et je continue avec vous et près de vous.
»Je remercie tous les militants qui ont porté ce grand moment démocratique. Bien sûr les militants socialistes mais aussi tous les autres militants de la gauche et de l’écologie, ceux de Désirs d’avenir, et au-delà toutes celles et ceux qui se sont unis dans le mouvement.»Gardons intactes l’énergie et la joie de l’immense rassemblement populaire vibrant de ferveur qui m’ont accompagnée tout au long de cette campagne, ici et dans les outre-mers.»J’ai engagé un renouvellement profond de la vie politique, de ses méthodes et de la gauche. La forte participation traduit un renouveau de notre démocratie, et notamment pour les jeunes, partout dans le pays et en particulier dans les quartiers, qui se sont massivement inscrits pour voter. Bravo à tous ces jeunes pour cet engagement civique qui rappelle à la République le devoir de respect et d’égalité qu’elle a envers eux.»Ce que nous avons commencé ensemble nous allons le continuer ensemble. Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C’est la condition de nos victoires futures.»Je serai au rendez vous de ce travail indispensable et j’assumerai la responsabilité qui m’incombe désormais. Mon engagement et ma vigilance seront sans faille au service de l’idéal qui nous a rassemblé et nous rassemble et qui va, j’en suis sûre, nous rassembler demain pour d’autres victoires.»
Ségolène Royal

Résultats du second tour

Voici les résultats du second tour de la présidentielle du dimanche 6 mai :

- Nicolas Sarkozy : 53 %

- Ségolène Royal : 47 %


Vous devez mesurer l'énorme déception qui est la nôtre, à la vue de ces résultats et malgré une campagne passionnante et intense. Toutefois, les socialistes doivent rester rassemblés. Comme l'a dit Ségolène Royal, d'autres rendez-vous démocrtiques nous attendent et notamment ceux des législatives des 10 et 17 juin prochains. A Grenoble, notre mobilisation sera d'autant plus importante que dans la première circonscription, notre candidate, Geneviève Fioraso, est opposé à celui qui a sali la réputation de notre ville et qui se présente comme un ami de Sarkozy : Alain Carignon. Cette homme ne saurait en aucun cas nous représenter ! Aussi, nous devons rester soudés face à cette rapide échéance électorale !
PS : pour information, voici les résultats de Ségolène Royal à Grenoble où notre candidate est largement en tête :
- Ségolène Royal : 58 %
- Nicolas Sarkozy : 42 %

vendredi 4 mai 2007

L'heure du choix

L'heure du choix est venue. A la clé, l'avenir de notre pays et en jeu, deux projets, deux façons de voir la France et le vivre ensemble.
Les choix sont simples. Nous avons deux projets diamétralement opposés et aux conséquences bien différentes. D'un côté, on a un candidat, Nicolas Sarkozy qui dit que "tout devient possible". Nous, on a envie d'ajouter le pire ! D'ailleurs n'est-ce pas ce qu'il a dit lors du débat de mercredi à propos du bouclier fiscal déclarant : "avec moi, ça s'ra pire !" ?
Le projet de l'UMP et de son candidat sont porteurs de changement mais pas dans le sens que l'on pense. Il symbolise le retour à un conservatisme à peine voilé ainsi qu'à une vision réactionnaire de la société où il n'y aurait que d'un côté les honnêtes gens et les malhonnêtes, ceux qui se lèvent tôt et ceux qui se lèvent tard, ceux qui bossent et ceux qui ne font rien... Pas mal pour éclairer le débat au risque de rendre les choses encore plus manichéennes et faussées. De fait, la France d'après semble devenir une France du chacun pour soi et du Dieu pour tous.
De l'autre, on a la France présidente. Une France fraternelle qui affiche et exprime sa diversité. Une France du progrès pour tous et du respect pour chacun. Une France qui se base sur la notion de gagnant-gagnant. Une France multiculturelle et non uniforme. Une France qui innove.
Aussi, ce n'est pas une surprise que des associations comme AC le Feu, Sauvons la recherche ou bien encore la Ligue des Droits de l'homme appelent à voter explicitement pour Ségolène Royal. C'est un symbole fort tout de même. Notre candidate socialiste se veut et elle sera la garante d'une France apaisée, sure d'elle-même et non pas empétrée dans des oppositions et des luttes intestines.
On pourrait en dire davantage mais l'heure du choix est arrivé. C'est projet contre projet. Aussi, nous devons réfléchir consencieusement à la direction que nous voulons donner à la France.
Dimanche, ne nous s'y trompons pas ! La France va écrire une nouvelle page de son histoire et nous souhaitons de tout coeur que Ségolène en porte la plume.
PS : comme la loi nous y oblige, ce blog ne sera plus mis à jour jusqu'à la publication des résultats, dimanche à 20 heures. D'ici, vous pourrez toujours déposer des commentaires. Néanmoins, ils ne seront que diffusés qu'après 20h, le 6 mai.

Rectificatif

Contrairement à ce qui avait été annoncé sur le blog et comme cela fut confirmé par voie de presse, Dominique Strauss-Khan sera bien là aujourd'hui même à Grenoble à 20h30, halle Clémenceau.
Venez nombreux, afin de soutenir notre candidate et à quelques heures d'un scrutin décisif pour l'avenir de notre pays.
Rappel :
Pour vous y rendre : tram C, arrêt "Hôtel de Ville de Grenoble" ou bus ligne 23 ou 34 arrêt "Parc Paul Mistral".

jeudi 3 mai 2007

Débat : avantage Royal !


Au terme d'un débat de 2h40 assez équilibré, Ségolène Royal s'est attaché à défendre son pacte présidentiel montrant ainsi une stature de chef de l'Etat face à un Nicolas Sarkozy en retrait, hésitant et faussement calme.

Ségolène Royal, lors du débat de mercredi dernier (www.lemonde.fr)



Tout le monde prétendait que la candidate socialiste serait rapidement envoyée à ses chères études par le candidat de l'UMP. Pour autant, elle s'est attaché avec brio à présenter le président du parti majoritaire comme le candidat sortant devant assumer le bilan du gouvernement actuel, chose dont l'élu de Neuilly ne semble pas consentir. Durant le débat, Ségolène Royal s'est montrée plus convaincante sur l'ensemble des sujes notamment sociaux, sociétaux et environnementaux dénonçant par exemple la proposition de Nicolas Sarkozy sur la création d'un droit opposable à la garde d'enfant, idée aussi bien farfelue que sogrenue.


Chose remarquable durant le débat, son indignation par rapport aux propos de Nicolas Sarkozy sur la scolarisation des handicapés. A ce propos, les UMPistes - notamment ceux de Sciences Po à travers leur blog - osent traiter Ségolène Royal de menteuse. C'est un comble ! Nous tenons à rappeler que plusieurs associations dont "C'est mon école à moi aussi" ainsi que La Fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés" ont souligné les insuffisances des politiquex menées par la majorité sortante en matière d'accueil des personnes handicapés dans le milieu scolaire. Et quand bien même la polémique, la proposition de Nicolas Sarkozy montre tout le désintéret de ce dernier pour la question du handicap.


A l'issue, il y a bien deux projets de société, deux projets pour la France qui s'affrontent. Ségolène Royal a décliné ses mesures phares comme la sécurisation des parcours professionnels, la VI° République, la relance européenne avec la mise en place d'un traité simplifié soumis à référendum, ou bien encore la volonté de concertation avec les partenaires sociaux. Ségolène Royal a montré sa force de caractère et sa pugnacité sont des qualités nécessaires pour remplir de chef de l'Etat. Elle a cette étoffe et jusqu'au bout, elle aura à coeur de le montrer d'autant plus que la victoire reste à portée de main !