samedi 30 juin 2007

Insultes

Nous condamnons fermement les propos de Patrick Devedjian à l’égard de la conseillère régionale Modem, Anne-Marie Comparini, battue à Lyon lors des dernières législatives et qualifiée de « salope » par le président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Si il est clair que nous ne partageons pas les mêmes idées politiques, il n’en demeure pas moins qu’en démocratie, il faut respecter un minimum ses adversaires et quel qu’en soit leur sexe par la même occasion. Les propos de Patrick Devedjian témoignent de l’arrogance avec laquelle le parti majoritaire s’affiche depuis les récentes élections (et même avant). La majorité ferait bien mieux de se montrer un peu plus humble face à nos concitoyens d’autant plus qu’au niveau local, l’UMP n’a pas fait dans la dentelle en diffusant des tracts mensongers et calomnieux envers Geneviève Fioraso et Michel Destot lors des récentes législatives.

Aussi, nous espérons que l’UMP – et notamment certains de ses militants au sein de l’IEP – feront preuve d’un peu plus de tolérance envers les personnes qui ne partagent pas leurs idées politiques. Il en va du bon fonctionnement du débat démocratique dans notre pays.
Les socialistes de Sciences Po Grenoble.

jeudi 28 juin 2007

Mieux vaut tard que jamais !


Comme vous le savez, l'émission de Daniel Schneidermann, "Arrêt sur Images" ne sera pas reconduite à la rentrée par la direction des programmes de France Télévisions. Officiellement, on invoque l'ancienneté de l'émission phare de France 5 (12 ans).



Daniel Schneidermann, qui présentait donc cette émission depuis 1995 - il est également chroniqueur à Libération - a été, dans la foulée, licencié pour manquements graves envers la direction de la chaîne. Toutefois, la mort annoncée d'Arrêt sur Images intervient au lendemain des élections nationales et notamment celle qui a consacré Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Dès lors, nous pouvons nous poser de façon légitime des questions quant aux réelles motivations de France Télévisions (et de son président).


L'émission de Daniel Scheidermann avait le mérite de décortiquer le pouvoir d'influence de la télévision et critiquait les responsables politiques aussi bien de gauche comme de droite.


Aussi, nous vous invitons à signer la pétition qui réclame le maintien d' "Arrêt sur Images" à la rentrée prochaine. Cela serait également un gage de la part de Partick de Carolis qui se défend de tout prétexte politique quant à l'arrêt de l'émission. Si tel est le cas, qu'il fasse preuve de bon sens en maintenant l'émission à la rentrée prochaine !



ASI


PS nous vous mettons en ligne deux vidéos extraites de l'émission "Arrêt sur images" diffusés en février dernier et mettant en scène Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Bonne lecture !




Ségolène inédite
Vidéo envoyée par dakedok





Sarkozy et rhétorique
Vidéo envoyée par raph66

mercredi 27 juin 2007

La nouvelle assemblée et un benjamin bien de chez nous !








Hier, s’est ouverte au Palais Bourbon, à Paris, la XIII législature de l’Assemblée nationale sous la présidence de Loïc Bouvard, député UMP de Haute-Savoie et doyen de l’Assemblée. Sans surprise, c’est le président du groupe UMP de la législature précédente, Bernard Accoyer, qui a été élu au perchoir par 314 voix contre la socialiste Marylise Lebranchu (216 voix)

Quatre nouveaux groupes sont désormais présents au sein de l’hémicycle :

- le groupe Union pour un Mouvement Populaire et apparentés (320 membres) présidé par Jean-François Copé

- le groupe Socialiste, radical et citoyen (SRC) (204 membres) présidé par Jean-Marc Ayrault

- le groupe Gauche démocrate et républicaine (qui regroupe le PCF et les Verts, soit 24 membres dont 4 Verts) dont la présidence sera tournante

- le groupe Nouveau Centre (NC) (23 membres) présidé par François Sauvadet

- le reste des députés – dont François Bayrou et les quatre autres députés du Mouvement démocrate – sont regroupés dans les « Non Inscrits »

L’assemblée nationale se féminise même si la parité n’est toujours pas atteinte. Il y a désormais 107 femmes dont 64 socialistes au Palais Bourbon. Parmi elles, souhaitons la bienvenue à Geneviève Fioraso récemment élue dans la première circonscription de l’Isère face à Alain Carignon, le candidat de l’UMP.





Geneviève Fioraso, députée socialiste de la première circonscription de l'Isère

Enfin, souhaitons la bienvenue à un benjamin bien de chez nous ! Il s’agit d’Olivier Dussopt. Agé de 28 ans, et élu dans la seconde circonscription de l’Ardèche, c’est un ancien de Sciences Po Grenoble dont il a obtenu le diplôme. Au nom de tous les socialistes, nous lui disons « Félicitations » et lui souhaitons bonne chance dans la nouvelle assemblée. De quoi donner des idées à certains ! ;-)





Olivier Dussopt, député socialiste de l'Ardèche, benjamin de l'Assemblée nationale et diplômé de Sciences Po Grenoble

lundi 18 juin 2007

Résultats du second tour de la législative et analyse


Voici la nouvelle assemblée nationale à l'issue du second tour de la législative :



(www.lemonde.fr)

La vague bleue tant annoncée depuis le 10 juin dernier n'a pas donc pas eu lieu. Certes,l'UMP reste majoritaire et gouvernera. Toutefois, les Français ont voulu clairement donner un signal à Nicolas Sarkozy notamment suite au projet de TVA sociale récemment évoqué par Jean-Louis Borloo et Eric Besson.

Dans son ensemble, la gauche - et notamment le PS - a clairement progressé en nombre de sièges. De 178 en 2002, nous détenons 234 sièges dans la nouvelle assemblée contre 346 pour la majorité et 4 pour le Modem. Il s'agit là d'un rééquilibrage important face à la politique de Nicolas Sarkozy et de Français Fillon. Le couple exécutif devra en tenir compte.

Saluons la présence dans la nouvelle assemblée de 108 femmes, ce qui est largement mieux qu'en 2002 toujours aussi insuffisant si on compare avec des pays comme la Finlande et la Suède où la parité semble respectée. Parmi ces femmes, nous adressons nos sincères félicitations à Geneviève Fioraso qui a remporté une victoire sans ambiguïté contre le candidat officiel de l'UMP, Alain Carignon avec 63 % des suffrages.

A Grenoble et dans son agglomération justement, les électeurs ont exprimé leur volonté de se rassembler autour des valeurs progressistes et républicaines défendues par les candidats de gauche présents au second tour. Aussi, outre la victoire de Geneviève Fioraso, saluons la réélection de Michel Destot (dans la 3ème) mais aussi de Didier Migaud (dans la 4ème), de François Brottes (dans la 5ème) et l'élection de Michel Issindou (dans la 2ème circonscription) Enfin, nous n'oublions pas la 9ème circonscription avec la victoire sans appel d'André Vallini face à Fabien de Sans Nicolas, président des Jeunes Populaires et ancien de l'IEP.

La gauche a donc les moyens de se constituer une opposition solide face aux futurs du gouvernement Fillion. Toutefois, ce rééquilibrage observé au Palais Bourbon en notre faveur ne nous dédouane en rien de notre devoir de rénovation et de créativité. Il est d'autant plus important que nos concitoyens ont montré une certaine exigence à notre égard. Aussi, nous devons très rapidement que possible se mettre au travail afin de proposer aux Français une gauche créative, moderne et en phase avec la société. C'est désormais le défi qui nous attend avec à court terme un premier test : les municipales de mars 2008.

vendredi 15 juin 2007

Appel à la mobilisation !

Après demain, aura lieu le second tour des élections législatives. A Grenoble, vous avez clairement affiché votre volonté de voir les valeurs progressistes, de laïcité et de république défendues à l’Assemblée en mettant en tête Geneviève Fioraso (1ère circonscription) et Michel Destot (3ème circonscription) à l’issue du 1er tour, dimanche dernier. Dimanche prochain, il s’agira clairement de réaffirmer notre choix et notre volonté de défense de ces valeurs, tout en étant porté vers l’avenir. Pour cela, il faudra se mobiliser en masse.

A Grenoble, le taux d’abstention a été particulièrement élevé comme dans le reste du pays, et notamment à gauche. Bon nombre des électeurs de gauche ont du se dire : « A quoi bon se déplacer ? » « A quoi bon voter ? » « Les jeux sont faits de toute façon ! » Leur découragement et leur déception est compréhensible surtout lorsqu’on s’est battu – notamment à Grenoble – pour que le projet destructeur et inégalitaire de Nicolas Sarkozy ne soit pas adopté par une majorité de Français.
Vous avez été plus de 17 millions à avoir choisi un autre projet de société, le 6 mai dernier. 17 millions de Français à avoir rejeté l’idée que le capitalisme pouvait tout et avait réponse à tout. 17 millions de Français à considérer qu’on pouvait faire de la politique autrement, penser la politique différemment. 17 millions de Français à croire en une France solidaire entre les générations, entre ses territoires, une France qui crie « Le progrès pour tous, le respect pour chacun ». Ces valeurs et ces aspirations doivent être défendues de toute part à l’Assemblée nationale. Rien que cela, il est nécessaire d’envoyer le maximum de députés de gauche à Paris. A 150, voire 200, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus écouté et beaucoup respecté qu’à 100 ou 50. La dernière législature (2002 – 2007) en est l’exemple parfait : c’est parce que 178 députés de gauche (154 socialistes et radicaux, 21 communistes et 3 verts) étaient présents à l’Assemblée que l’opposition a tenu bon face à certains mauvais coups de la majorité tels que le CPE, l’abrogation de l’article 55 de la loi SRU, etc.

Le président de la République a un objectif clair : annihiler toute opposition afin de concentrer un maximum de pouvoirs en ses mains. Tout est bon pour cela : multiplication des sondages (vous annonçant que les jeux sont faits), débauchage d’hommes de gauche qui ne servent que de caution sociale à un gouvernement qui s’apprête à relever la TVA, l’impôt le plus injuste de notre arsenal fiscal, communication à outrance (Nicolas Sarkozy et François Fillon font le beau en faisant leur jogging, et il faut que cela se sache). Tout est bon pour décourager les électeurs de gauche à participer à un scrutin pourtant crucial !
Parce que du résultat de la législative, dépendra pour beaucoup notre vie quotidienne, il faut envoyer un maximum de députés de gauche à l’Assemblée. Il en va également pour l’équilibre de nos institutions et de notre démocratie. Comment accepter – une seule seconde – que l’Assemblée puisse devenir une chambre d’enregistrement et qui ne serait qu’un fan-club, un béni oui – oui du président de la République ? Un chef de l’Etat qui d’ailleurs a une interprétation bien personnelle de la Constitution. Il se permet de recevoir les syndicats de salariés ou de parents d’élèves, par exemple laissant à son Premier ministre un rôle de figurant. Mais n’est-ce pas l’article 20 de la Constitution de 1958 qui rappelle ceci : « Le Gouvernement détermine et met en œuvre la politique de la Nation » ?
Nicolas Sarkozy est tel une fouine qui veut s’occuper de tout et être présent partout à nous en perdre le tournis. Son attitude ne peut qu’être préjudiciable à l’équilibre de nos institutions.

Aussi, pour toutes ces raisons, il nous paraît d’une nécessité absolue d’envoyer un maximum de députés de gauche à l’Assemblée, dimanche soir. En ce qui concerne Grenoble et notre agglomération, il est essentiel de renouveler notre confiance à la gauche et en particulier à Michel Destot et Geneviève Fioraso. Il s’agit là d’un geste fort à réaliser afin de répondre à ceux qui se permettent de recourir aux méthodes du passé, méthodes bien peu compatibles avec l’esprit démocratique et républicain.

PS : à partir de ce soir minuit jusqu’à dimanche 20 heures, le blog ne sera plus mis à jour afin de respecter la loi. D’ici là, vous pourrez toujours laisser vos commentaires mais ils ne seront consultables qu’à partir de dimanche, 20 heures. D'ici là, nous vous invitons à consulter deux vidéos réalisées par le PS pour la campagne officielle appelant à la mobilisation.


Bonne lecture vidéo !








Clip officiel - Appel au vote
Vidéo envoyée par
PartiSocialiste








Clip officiel - François Hollande (2)
Vidéo envoyée par PartiSocialiste

Soutien de Philippe de Longevialle à Geneviève Fioraso


Les soutiens et appels à voter pour la candidate socialiste se multiplient dans cet entre deux tours de la législative. Après l’association Barnave et Robert Badinter, le candidat du Modem, Philippe de Longevialle appelle à voter clairement pour Geneviève Fioraso. Aussi, nous vous diffusons l’intégralité de son appel à soutien que vous pourrez retrouver en cliquant sur le lien suivant : […]
Bonne lecture !

Les socialistes de Sciences Po Grenoble




Pourquoi je voterai Fioraso, par Philippe de Longevialle, candidat du Modem, au premier tour des législatives (texte à retrouver en intégralité sur le site : http://longevialle.typepad.fr/philippedelongevialle)


Philippe de Longevialle (Modem) (http://perso.orange.fr/philippe.de.longevialle)

Grenoble, le 13 juin 2007

"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment". Cette maxime vieille comme le monde s'est souvent révélée exacte. Pourtant, malgré le risque que cela comporte pour moi, j'ai souhaité être clair. Dans un communiqué publié lundi, j'ai précisé la position du MODEM pour l'Isère. Pas de consigne de vote, sauf ... concernant les situations particulières liées à l'éthique.Chacun avait compris le message, mais il méritait d'être précisé sur la 1ère circonscription. Aujourd'hui, j'ai clairement exprimé mon vote du 2ème tour pour Geneviève FIORASO (voir position sur France Bleu et France 3). Il ne s'agit pas d'un vote politique, ni d'un soutien au PS que j'appelle à avoir une attitude ouverte et respectueuse de la diversité, notamment sur les grands dossiers de l'agglomération. Il ne s'agit pas de voter contre l'UMP ou le gouvernement, que j'appelle aussi à la modestie et au pluralisme. Il s'agit d'un vote de principe.Ce vote n'est que la continuité de mes prises de position du 1er tour. Ni plus ni moins. L'hypocrisie aurait été de voter blanc. Le vote blanc a son sens sur les questions politiques. Il n'en a pas dans des choix de principe et c'en est un.Comme le disait André MALRAUX, "On ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davantage sans".Je sais que certains électeurs de sensibilité de droite crieront à la trahison ou au reniement. Je sais que certains de mes amis prendront peut être leurs distances. S'ils sont vraiment mes amis, et s'ils ont suivi mon parcours politique depuis ses débuts, ils comprendront et pour beaucoup ils adhèreront.Je sais que je serai la cible des proches d'Alain CARIGNON. Son blog est explicite à ce sujet. Je les attends de pied ferme. Je n'ai jamais reculé devant l'adversité.Je suis conscient du risque que me fait prendre cette position. Dans une France crispée et clivée, il n'est pas facile d'avoir des positions de principe, ou des choix nuancés.Mais c'est l'honneur de la politique que de le faire, sans se soucier des conséquences. C'est le sens que j'ai toujours donné à mon engagement. J'attends de Richard CAZENAVE, Bernard BETTO, Max MICOUD, Matthieu CHAMUSSY, Marie-Christine TARDY et l'ensemble des élus de la circonscription qu'ils disent clairement pour qui ils voteront dimanche.Cela permettrait de mesurer clairement où se situe la vraie fracture. Mais je sais d'avance que pour la plupart, ils ne le feront pas.Le courage a ses limites et les municipales sont proches. J'espère néanmoins qu'ils me feront mentir

jeudi 14 juin 2007

Appel à la mobilisation par Michel Destot

Nous reproduisons l'intégrale de l'appel à la mobilisation lancé par Michel Destot, candidat dans la troisième circonscription de l'Isère. Bonne lecture !





Je veux remercier personnellement chaque électeur qui m'a accordé sa confiance et qui m'a placé très largement en tête du premier tour des élections législatives. Ce résultat conforte ma constance et ma détermination dans mon engagement pour un "développement pour tous".
Les résultats de ce premier tour, à Grenoble comme partout en France, montrent une chute inquiétante de la participation, qui traduit une démobilisation suite à l'élection présidentielle, en particulier dans les quartiers populaires.
Le deuxième tour doit donc permettre un sursaut : face à une droite qui détient tous les pouvoirs en France au service d'un projet politique qui risque de brutaliser notre société et d'accentuer les inégalités sociales, notre pays a besoin d'une opposition à la fois imaginative et forte.
Voulons-nous d'une France dirigée par un seul et même parti, lui même tenu par un seul homme ?
Voulons-nous d'une France qui accorde des cadeaux fiscaux et des exonérations pour les plus favorisés ?
Voulons-nous d'une France qui oublie ses valeurs de tolérance et qui confond la question de l'immigration et celle de l'identité nationale ?
Voulons-nous d'une France qui ferme des services publics et laisse le marché seul réguler notre société ?
Nous devons refuser la fatalité du recul de nos valeurs humanistes en faisant élire un maximum de députés socialistes à l'Assemblée nationale. C'est le seul moyen pour reconstruire pour l'avenir une force de résistance qui deviendra par la suite une force d'alternance.
Lors de l'élection présidentielle, une mobilisation exceptionnelle a permis à Ségolène Royal d'être majoritaire sur notre circonscription. C'est à cette même mobilisation et au rassemblement autour de ma candidature, bien au-delà du parti socialiste, que j'appelle, dimanche prochain, pour poursuivre le travail que j'ai engagé tant au plan local que national.
Fort du soutien des habitants de Grenoble et de la 3ème circonscription, face à la candidate de M. Carignon, je serai un député, engagé à vos côtés, avec Christine Crifo, ma suppléante, pour représenter, à l'Assemblée nationale, le camp du progrès et de la démocratie.
(Texte disponible sur le blog de Michel Destot : http://micheldestot.blogs.com)

mercredi 13 juin 2007

Pour bien comprendre la situation : suite

Nous vous diffusons une autre vidéo à propos de la 1ère circonscription. Il s'agit du reportage qu'a réalisé M6 pour son édition du 12:50 à l'issue du premier tour des législatives. A titre personnel, "Le retour en grace" de Carignon pourrait bien faire pschiit vu l'ambiance délétaire à droite.

Bonne lecture vidéo !



M6 12 50 12 juin Genevieve Fioraso
Vidéo envoyée par GFi123

mardi 12 juin 2007

Opportunité

Pour la première fois depuis 1986, le PS est en tête dans la première circonscription de l’Isère. En effet, Geneviève Fioraso, notre candidate a totalisé 32% des suffrages face au candidat UMP Alain Carignon (21%) et Richard Cazenave, dissident UMP et député sortant (19%).

Il s’agit là d’un moment historique pour la vallée du Grésivaudan et l’opportunité de tourner définitivement la page de vingt ans de pouvoir RPR (aujourd’hui UMP). Une opportunité également de dire définitivement « NON » à Alain Carignon et « OUI » à Geneviève Fioraso. Cette opportunité, nous l’avons déjà saisie dimanche dernier en se déplaçant aux urnes – malgré un taux d’abstention particulièrement important – et en portant Geneviève loin devant ses principaux concurrents.

Fort de son expérience et habitante de Grenoble depuis près de trente ans, Geneviève s’est attachée tout au long de cette campagne de premier tour à rappeler l’importance de la vallée du Grésivaudan notamment ne matière de développement économique, industriel et d’environnement. Elle s’est attachée à mener une campagne dynamique et de terrain, à la seule rencontre des habitants du Grésivaudan et des cantons 1, 2 et 4 de Grenoble.

Par votre vote au premier tour, vous avez été nombreux à soutenir un choix clair pour le Grésivaudan en portant Geneviève en tête et exprimé ainsi la volonté d’un certain renouveau. Dimanche prochain, il s’agira de faire un choix. Un choix entre l’avenir, l’innovation et l’opportunité avec notre candidate ou bien encore, le passé, les coups bas, le vrai-faux changement avec Alain Carignon. Comme l’a dit à juste titre, Etienne de Longevialle, le candidat UDF – Mouvement démocrate, cette élection marque l’occasion de faire un véritable coup de balai. Geneviève Fioraso travaillera pour et au service des habitants du Grésivaudan et non l’inverse. Voter Geenviève Fioraso, c’est donner l’opportunité pour la première circonscription d’adopter un projet toujours plus proche des habitants de la vallée, notamment en terme d’investissements et d’emplois.

Par notre vote, nous avons l’opportunité d’apporter un sang neuf pour la 1ère circonscription et d’envoyer un talent supplémentaire pour nous représenter et représenter Grenoble à l’Assemblée. Cela sera notre réponse à la vague bleue qu’on cherche à nous imposer depuis des semaines et tout particulièrement depuis dimanche dernier. A cela, nous pouvons y répondre en nous déplaçant massivement aux urnes le 17 juin prochain. Aussi, l’heure est la mobilisation afin que nous puissons émettre une voix discordante face à la pensée unique qui s’établit peu à peu.

Ainsi, le vote de dimanche prochain marque une véritable opportunité pour Grenoble (cantons 1, 2 et 4) et l’ensemble du Grésivaudan. Cette opportunité d’élire une candidate socialiste est réelle et à portée de main, nous ne pouvons pas y passer à côté. Dès lors, déplaçons-nous dimanche prochain, afin d’exprimer un choix clair pour la première circonscription.

PS : si vous souhaitez participer à la campagne de Geneviève Fioraso et/ou soutenir sa candidature, dirigez-vous son blog à l’adresse suivante :
http://blog.genevieve-fioraso.fr . Parmi les soutiens, nous pouvons citer :

- des dirigeants nationaux du PS (François Hollande, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Khan, Laurent Fabius…)
- des dirigeants et responsables locaux du PS (Michel Destot, Annie Deschamps…)
- des gens issues de la société civile (Didier Medori, Florence Chaltiel (professeur à l’IEP), Olivier Ihl (directeur de l’IEP)…)
- des étudiants de l’IEP (militants ou sympathisants socialistes)

lundi 11 juin 2007

Résultats du premier tour des législatives et analyses

Nous mettons en ligne les résultats du premier tour des élections législatives sur le plan national :
- UMP et alliés (NC) : 43,25 %
- PS et alliés (MRC, PRG) : 28,50 %
- UDF-Mouvement Démocrate : 7 %
- PCF : 4,75 %
- FN : 4,50 %
- Divers droite : 3,25 %
- Extrême gauche (LO, LCR) : 3,10 %
- Divers : 3%
- Verts : 2,75 %
Taux d'abstention : 39%
(Source : CSA, Sofres et Ipsos pour le Monde)
Si nous constatons un recul très fort du FN (ce dont on peut se réjouir), on ne peut que déplorer la très forte abstention, rendant ainsi caduque le formidable élan civique de nos concitoyens. Nombre de journalistes et d'analystes politiques ont parlé de vague bleue (et ce, depuis nombre de semaines) à l'issue de ce scrutin. Néanmoins, cette vague bleue est loin d'exister à Grenoble (et dans l'agglomération) puisque dans les premières et troisièmes circonscriptions de l'Isère, nos candidats Geneviève Fioraso et Michel Destot recueillent respectivement 32 et 38% des suffrages, loin devant leurs adversaires respectifs.
D'un ordre général donc, Grenoble confirme son vote des présidentielles. A ce titre, motion spéciale à la 1ère circonscription où le PS arrive pour la première fois en tête, ce qui n'était jamais arrivé depuis 1986. Au second tour, Geneviève Fioraso affrontera l'UMP Alain Carignon qui a écarté Richard Cazenave, le député UMP dissident (qui est donc éliminé).
C'est donc un autre choix, un choix clair que les Grenoblois ont voulu faire, et ce en dépit de la vague bleue annoncée. Aussi, à nous de nous mobiliser durant cette semaine afin qu'au soir du second tour, notre ville exprime sa volonté d'aller toujours plus de l'avant avec Geneviève et Michel.
Résultats du premier tour des législatives (1ère circonscription) :

- Geneviève FIORASO (PS) : 32%
- Alain CARIGNON (UMP) : 21,5%
- Richard CAZENAVE (UMP dissident) : 19,6%
- Philippe de LONGEVIALLE (UDF-Mouvement démocrate) : 10,4%
- Marie-Odile NOVELLI (Les Verts) : 6,5%
- Cécile ALLIBE (Extrême gauche) : 2%
- Hugues PETIT (FN) : 1,8%
- Marie-France MONERY (PCF) : 1,5%
- Bruno PALIARD (MPF) : 1,2%
- Christophe CLOITRE (Divers droite) : 0,7%
- Colette MONTREDON (Ecologiste) : 0,7%
- Eléonore PERRIER (MRC) : 0,7%
- Anne-Lise KIRCHNER (Ecologiste) : 0,6%
- Gérard DUBOIS (Divers) : 0,5
- Danielle MATTREL (Extrême gauche) : 0,4%
- Chantal REVERDY (Divers) : 0%
Résultats du premier tour des législatives (3ème circonscription) :
- Michel DESTOT (PS) : 37,8%
- Nathalie BERANGER (UMP) : 16,8%
- Matthieu CHAMUSSY (UMP dissident) : 15,9%
- Nicolas PINEL (UDF-Mouvement Démocrate) : 9,6%
- Christine GARNIER (Les Verts) : 5,5%
- Zohra CHORFA (PCF) : 3,3%
- Mazdak KAFAI (Extrême gauche) : 3,1
- Raymond BAILLY (FN) : 2,8%
- Sébastien TEYSSIER (Extrême gauche) : 1,3%
- Serge LOPEZ (Ecologiste) : 1,1%
- Catherine CARRIER (Divers) : 0,7%
- Rémi ADAM (Extrême gauche) : 0,6%
- Emmanuel LARDEUX (MPF) : 0,6%
- Guy BOUTEILLE (Extrême droite) : 0,4%
- Guy RABASA (Extrême gauche) : 0,3%
- René FORNEY (Extrême droite) : 0,2%
- Etienne CORNU (Divers) : 0,1%
- Paul CHENAVAZ (Divers) : 0%


Désormais, l'heure est la mobilisation et nous ne devons pas relâcher la pression d'ici à dimanche !
PS : pour info, dans la seconde circonscription (St Martin d'Hères, Gières... là où se situe l'IEP), le candidat PS Michel Issindou a réalisé 22% des suffrages et que dans la neuvième circonscription (Voiron, Tullins...) André Vallini a totalisé 46% des suffrages face au président des Jeunes Populaires, Fabien de Sans Nicolas (37%), ancien de l'IEP. Pour la petite histoire, son directeur de campagne est un IEPien de seconde année que les étudiants de la section POL connaissent bien !

vendredi 8 juin 2007

Pour un choix clair et définitif

Dimanche aura lieu le premier tour des législatives. Il s’agit là d’une échéance tout aussi importante que la présidentielle.

A Grenoble, vous avez été plus de 58 % à choisir Ségolène Royal le 6 mai dernier et 49,7 % dans la première circonscription. Vous avez exprimé un choix clair et votre opposition aux projets de l’actuelle majorité menée par Nicolas Sarkozy notamment par rapport à son programme économique et social.

Nicolas Sarkozy et son chambellan François Fillon ont annoncé la couleur sous prétexte de rupture. D’ailleurs, elle existe bien la rupture mais pas dans le sens qui nous est présenté : franchise médicale (qui signifie déremboursement des soins médicaux et donc privatisation de l’assurance maladie), nouvelles baisses d’impôts en faveurs de 90 000 foyers les plus favorisés avec l’abaissement du bouclier fiscal à 50 %, autonomisation rampante de l’université dans le cadre de la réforme de celle-ci… il s’agit non pas d’une rupture mais bien d’une fracture entre deux France qui se prépare.

Qui plus est, le gouvernement Sarkozy – Fillon affiche une forte arrogance notamment envers ses adversaires qu’il ne prend même plus la peine de respecter. Le Premier ministre ne cesse de dire qu’il est à la tête d’une droite moderne, décomplexée. Mais pour cela, encore faut-il se débarrasser des revenants et des indésirables qui tentent de se refaire une virginité politique en se présentant à nouveau aux électeurs.

A Grenoble, nous sommes d’autant plus concernés en raison du retour d’Alain Carignon, un homme qui a fait tant de mal à notre ville. A ce titre, il n’hésite pas à revenir aux méthodes du passé, allant de la rumeur à la calomnie la plus abjecte notamment à l’encontre de nos deux candidats pour Grenoble, Geneviève Fioraso (pour la 1ère circonscription) et Michel Destot. En plaçant Ségolène Royal en tête le 6 mai dernier, les Grenoblois ont exprimé leur volonté de se tourner vers l’avenir et de tirer un trait ferme et définitif sur le passé.

Michel Destot et Geneviève Fioraso représentent tous deux un choix clair pour Grenoble. Voter pour Michel et Geneviève, c’est avoir l’assurance de se faire entendre à l’Assemblée. C’est l’assurance que des questions essentielles telles que le réchauffement climatique, l’énergie ou bien encore l’éducation et le développement économique, soient prises en considération par Michel et Geneviève. C’est aussi l’assurance de bénéficier de l’expérience de Michel et de Geneviève en ayant un relais national à l’action menée au sein de la Métro ou de la municipalité de Grenoble.

Les législatives des 10 et 17 juin nous donnent l’opportunité de faire un choix clair et de le confirmer. La campagne actuelle a bien montré que les Grenoblois veulent se tourner vers davantage d’innovation et vers l’avenir et ce dans un esprit de concertation et non de promesses toutes faites, plus ou moins démagogiques. C’est avec cet l’esprit là que dimanche, le 10 et dimanche, le 17, nous devons nous rendre massivement aux urnes afin que la première et la troisième circonscription de l’Isère puissent avoir des voix fortes qui puissent nous représenter à l’Assemblée et défendre les intérêts de Grenoble. Sur le plan national, il s’agira également de constituer le groupe le plus important de socialistes afin d’avoir une gauche sans concession et de combat dans la future assemblée contre le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy.

Aussi, dès dimanche votons pour un choix clair en choisissant Michel Destot (3ème circonscription) et Geneviève Fioraso (1ère circonscription) dès le premier tour pour Grenoble et son agglomération.

Les socialistes de Sciences Po Grenoble.

PS : comme la loi nous y oblige, ce blog ne sera plus mis à jour jusqu’au dimanche 10 juin, 20 heures. D’ici là, vous pourrez toujours déposer vos commentaires. En guise de conclusion, nous vous postons un des nombreux clips de campagne du PS pour les législatives. Bonne lecture vidéo.




Clip officiel - Ségolène Royal
Vidéo envoyée par PartiSocialiste

jeudi 7 juin 2007

Le rêve de Carignon

Nous reproduisons l'article qu'a réalisé Libération à propos de la première et des dessous de la tentative de retour politique d'Alain Carignon, et ce, dans un contexte de plus en plus favorable à notre candidate, Geneviève Fioraso

Bonne lecture


Carignon rêve de revenir aux affaires
La gauche pourrait profiter de son duel avec un autre candidat UMP épinglé par la justice.
Par Olivier BERTRAND ("Libération" 7 juin 2007)


Pour la première fois depuis ses années de prison, Alain Carignon se représente devant des électeurs. Condamné, pour corruption, notamment, à quatre ans de réclusion et cinq ans d'inéligibilité, l'ancien maire de Grenoble se porte candidat dans son ancienne circonscription, la 1re de l'Isère. Avant, il s'y faisait élire au premier tour. Mais les électeurs semblent partis pour solder à leur tour le temps des affaires. Selon un sondage publié mardi par le Dauphiné libéré , Alain Carignon n'est pas certain d'être présent au second tour. Et il y serait de toute façon battu par Geneviève Fioraso, la candidate socialiste. «C'était une impasse morale et politique, estime Matthieu Chamussy, gaulliste exclu de l'UMP pour s'être dressé contre le retour du condamné. Elle a miné la droite grenobloise et comme personne ne l'a purgée, c'est le peuple qui va le faire.»
Pour commencer, les électeurs doivent départager deux élus de droite ayant eu affaire à la justice. Face à Alain Carignon, condamné en 1996 (vingt-neuf mois de prison), Richard Cazenave, qui lui avait succédé, s'est maintenu. Lui-même a été condamné en janvier 2005 dans une affaire de financement politique. «Mais il n'a pas fait de prison , insiste l'une de ses proches. Il n'a pas été inéligible, il n'est pas attaquable moralement comme Carignon. Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes.» Les deux hommes seraient au coude à coude au premier tour selon le sondage du Dauphiné (20 % pour Cazenave, 19 % pour Carignon). Et battus au second par Geneviève Fioraso, qui recueille 62 % des intentions de vote face à Carignon et 53 % face à Cazenave (1). Cette «très forte probabilité de défaite» a poussé hier deux conseillers généraux et cinq maires UMP de la circonscription à demander à Carignon de se retirer.
Les électeurs centristes ne seront d'aucun secours, selon leur candidat, Philippe de Longevialle. «Nous n'appellerons pas à voter pour les condamnés» , assène l'UDF-Modem. Lui-même plafonne pour l'instant à 11 %. «Mais même si je ne gagne pas cette élection, poursuit-il, celle-ci doit permettre de donner un coup de balai. Grenoble a trop souffert d'une image d'affaires et de corruption, parfois associée au grand banditisme. »
Les affaires ont partiellement confisqué la campagne. Pour protester contre le retour d'Alain Carignon, qui lui-même se disait, cet automne, «favorable à une loi prévoyant l'interdiction à vie de se présenter pour un élu condamné» , une centaine de personnalités se sont réunies au sein d'un «groupe Barnave». Du nom d'un révolutionnaire grenoblois qui avait participé à l'arrestation de Louis XVI à Varenne. Fort du soutien de Bernard-Henri Lévy (2) et de Marek Halter, Carignon accuse «la gauche d'avoir refusé d'engager le débat de fond parce que c'était son intérêt de rester sur l'avant-1995». Geneviève Fioraso répond qu'elle n'a pas fait de fixation sur les affaires : «Mais il était difficile de débattre avec lui car il se montre peu. Il a peur du rejet qu'il suscite.»
Les socialistes grenoblois surfent sur la réputation d'Alain Carignon, mais aussi sur les bons résultats de Royal : 58 % à Grenoble le 6 mai. Même la 1re circonscription, nettement plus à droite, n'a donné qu'une très courte majorité à Sarkozy (50,6 %). La mairie met en avant une mutation sociologique ­ sept mille nouveaux habitants depuis 2002, beaucoup de chercheurs, d'ingénieurs, de jeunes cadres. A cet électorat supposé de centre gauche, le PS a proposé avec Geneviève Fioraso une fidèle de Dominique Strauss-Kahn, adjointe aux affaires économiques. Ancienne attachée parlementaire d'Hubert Dubedout, mythique maire des années 70, puis directrice de cabinet de Michel Destot, le maire (PS), elle n'était guère connue que des milieux économiques. «Mais ce qui fait beaucoup de mal à l'opposition , explique son directeur de campagne, c'est qu'elle est soutenue par des hommes d'affaires, des réseaux pragmatiques, et pas forcément de gauche.»
La vie politique locale va aborder un virage important, si la déroute d'Alain Carignon se confirme. La droite pourrait envisager sa reconstruction. Pour la gauche, «ce serait plus difficile , admet Geneviève Fioraso. Mais ce serait beaucoup plus sain».

(1) Réalisé par BVA les 31 mai, 1er et 2 juin auprès de 604 personnes. (2) Membre du conseil de surveillance de Libération .


Même si cet article est quelque peu encourageant, il n'en demeure pas moins que nous devons rester concentrés sur l'essentiel : un choix clair pour la première circonscription. Aussi, il faut dès dimanche, voter massivement pour Geneviève afin que nous puissons aller de l'avant et non rester dans le passé !

Si on gratte le vernis...

Depuis le 17 mai, le président de la République se veut actif (Il devrait d'ailleurs se méfier car à ce rythme, il va nous faire une jolie crise cardiaque !) : réformes, visites, consultations, effets d'annonces... tout est bon pour communiquer sur la rupture et le nouveau style qu'entend adopter le nouveau locataire de l'Elysée ainsi que son chambellan, François Fillon, à Matignon. D'ailleurs, n'est-ce pas ce que "Le Magazine de l'Union" (nouvelle Pravda de l'UMP) souligne en évoquant en Une de son mensuel : "Un président pour agir" ?
Alors, le nouveau président cherche à montrer qu'il tient la barre, qu'il est présent partout, qu'il prend des risques et se montre courageux. Durant ce temps, l'UMP se veut active et cherche à nous vendre une nouvelle mécanique bien plus puissante pour mener la France au septième ciel économique et social.
Effectivement, on pourrait se dire que la mécanique est bruyante et belle à voir avec à sa tête, un chef de l'Etat, jeune et dynamique (à la différence de Chirac). D'ailleurs, c'est quelque peu la traduction de la rupture tant promise. Mais si on gratte le vernis, on constate bien que ce dernier s'écaille et le résultat n'est pas beau à voir !
Nicolas Sarkozy cherche à concentrer l'ensemble des pouvoirs avec arrogance et mépris envers ses adversaires : l'Elysée, le Sénat, l'Assemblée nationale, le CSA (à travers les grands groupes de médias), le Conseil supérieur de la Magistrature (la Constitution lui permet de le présider), le Conseil Constitutionnel (sur les neuf sages, il n'y a qu'un seul socialiste, Pierre Joxe)... Sarkozy veut tout et tend à le faire savoir. Pour cela, tout est bon pour satisfaire ses volontés et il nous joue le coup de l'ouverture à gauche au bien encore la volonté de dialoguer.
En réalité, Nicolas Sarkozy cherche à faire taire toute opposition, et c'est en cela que l'ouverture est effectuée. Elle a pour but d'étrangler le PS ainsi que le Modem de François Bayrou. Aussi, Sarkozy n'a pas hésité à jouer les débaucheurs prenant au passage Kouchner, Morin et compagnie, ça promet pour la suite.
L'UMP et Nicolas Sarkozy nous promettent le changement, une nouvelle manière de faire de la politique, de mener la France. On rigole d'avance ! A ce titre, l'hebdomadaire Marianne titrait dans sa dernière édition : "Où il est démontré que pour permettre une vraie rupture, il est totalement absurde de reconduire les sortants..." A cela, nous aimerions ajouter les revenants et les indésirables : Patrick Balkany, Alain Carignon (que, malheureusement, nous connaissons bien à Grenoble), tous ces indésirables de la politique sont pour autant investis par l'UMP à l'occasion des législatives. Quant à la parité, et la diversité, on pourrait dire "circulez, y'a (presque) rien à voir !" Pour compenser, on nous présente Rachida Dati, l'actuelle garde des Sceaux. En réalité, c'est bien l'arbre qui cache la forêt !
Aussi, si on gratte le vernis, on s'aperçoit que la machine UMP risque bien de se gripper. Nicolas Sarkozy parle de rupture ? Vous rigolez ! Si rupture il y a, on devrait parler de mimétisme : un peu de Berlusconi par ici, un peu de Bush et de Reagan par là (niveau com')... le président de la République se moque des Français et ne cherche qu'à satisfaire sa soif de pouvoir. C'est un homme - qui sous-couvert de discours policés et simplistes, voire manichéens - qui manque d'ambition pour notre pays et qui ne considère la politique que comme un combat visant à étouffer et tuer l'autre !
Dès lors, si on gratte le vernis, le résulat n'est pas joli, joli ! Vraiment pas !