dimanche 28 octobre 2007
Changement d'adresse
mardi 11 septembre 2007
Forum "Libération" / MC:2 "Vive la politique"

Rien de tel que de commencer par un débat à l'occasion de la nouvelle année politique qui vient de s'ouvrir ! Aussi, le quotidien Liberation et la ville de Grenoble vous invitent à participer au forum "Vive la politique, 3 jours de débats, d'expression et d'échanges" organisé à la Maison de la Culture, à Grenoble, les 13, 14 et 15 septembre prochains.
Venez participer et débattre sur de nombreux sujets politiques du moment en compagnie de personnalités de gauche comme de droite et du centre parmi lesquels, André Vallini, Rachida Dati, Michel Destot, Marielle de Sarnez, Arnaud Montebourg, Eric Raoult, Laurent Fabius, Nathalie Koscuisko-Morizet, Razzye Hammadi, etc.
Pour en savoir plus, cliquer sur le site de Libération (www.liberation.fr) mais aussi sur le site de la Maison de la culture (www.mc2grenoble.fr). Attention ! L'entrée est libre sur inscription (sur le site de la Maison de la Culture)
dimanche 2 septembre 2007
"La nouvelle marche" du PS

En l'absence de tous les "éléphants", Ségolène Royal comprise, le premier secrétaire a livré ses clés pour un "changement assumé, profond, maîtrisé, durable" lors d'un discours de clôture de la traditionnelle université d'été du parti qui a parfois pris des allures de testament.
"Pensez à vos talents et écartez une bonne fois pour toutes ce qui a fait la répétition de nos échecs", les divisions internes, a-t-il dit en guise de conclusion au millier de militants réunis dans l'ancienne criée aux poissons de La Rochelle après trois jours de débats.
"Vous avez démontré par votre présence, par votre travail ici à La Rochelle que vous étiez prêts à faire le premier pas pour une nouvelle marche", s'est-il félicité.
Sur ce chemin, il faudra "respecter le Parti socialiste parce que quand on ne se respecte pas nous-mêmes comment voulez vous que les Français eux nous respectent!", a ajouté l'ex-compagnon de l'ancienne candidate à l'Elysée, dont il a fait applaudir le nom à la tribune.
"Le débat interne d'accord, le combat commun c'est mieux", a-t-il martelé, en allusion autant aux divisions sur la Constitution européenne qu'à la campagne présidentielle.
Si le PS a perdu face à Nicolas Sarkozy, c'est parce qu'il n'a pas su se rassembler mais aussi parce qu'il n'a pas intégré les évolutions de la société - fragmentations du monde du travail ou individualisation des comportements - et parce qu'il a manqué de clarté - "la clé du succès, c'est la conjugaison de valeurs et de propositions concrètes".
"Parfois nous parlons une langue connue de (nous) seuls (...) Il faut que nous parlions un langage qui est compris des Français", a suggéré le premier secrétaire, qui remettra son mandat en jeu en 2008.
LES "QUADRAS" SUR LE GRIL
Dans l'année à venir, le PS doit à la fois préparer les élections municipales, travailler à sa rénovation et organiser un congrès, seule instance habilitée à changer la ligne du parti.
Sous les yeux de Michel Rocard et Bertrand Delanoë, assis au premier rang, François Hollande a ouvert des pistes sur les retraites, la sécurité ou les 35 heures, réforme-phare des années de "gauche plurielle".
"Le temps n'est plus à la diminution uniforme du temps de travail mais à son organisation sur toute la vie professionnelle", a estimé le successeur de Lionel Jospin.
François Hollande a répondu à la contestation montante des "quadras" du PS, qui lui reprochent d'avoir englué le parti dans l'immobilisme.
Pas question de changer le nom du parti, comme le suggérait Manuel Valls, l'un des "jeunes lions", ou de se contenter d'un renouvellement générationnel car "ce serait réducteur et pas seulement un mouvement réducteur de têtes".
Gage de rénovation interne, il a cependant proposé une modification des statuts et du fonctionnement du PS, qui ne lui semblent plus adaptés face à "l'omniprésidence" de Nicolas Sarkozy.
Jeudi, lors d'un dîner avec des journalistes, il avait expliqué que le Bureau national, l'instance de direction du parti, et le point de presse hebdomadaire étaient devenu caducs "face à un adversaire dans le quotidien".
Une cellule "d'anticipation et de déconstruction, en veille permanente" sera mise en place rapidement.
Sur le fond, le premier secrétaire qui promet aux Français une "opposition constructive" avoue toute la difficulté à s'opposer au nouveau chef de l'Etat, qui multiplie les annonces au fil de l'actualité ainsi que les gestes d'ouverture vers la gauche. "Il vous fait passer soit pour un sectaire, soit pour un collabo. Moi j'ai choisi le côté sectaire", a-t-il dit.
mercredi 25 juillet 2007
Questions sur une libération
lundi 9 juillet 2007
Portrait du benjamin de l'Assemblée nationale, Olivier Dussopt
Olivier Dussopt, plus jeune député de l’Assemblée Nationale
(L'Hebdo des socialistes, 5 juillet 2007, n°453)

Ce qui a motivé ce spécialiste en économie et développement local à se porter candidat aux élections législatives fut le fait de pouvoir s’appuyer sur une base solide de militants, l’expérience acquise auprès de Michel Teston, et sa proximité avec Pascal Terrasse, député et président du conseil général de l’Ardèche, et avec Benoît Hamon, dont il partage les idées. Après une campagne qui s’est voulue très collective, Olivier Dussopt a été élu sur un message de clarté et de rassemblement : « Faites le choix de l’efficacité !»
Celui qui revendique être « un député militant mais avant tout un militant qui est devenu député » est fier d’avoir fait gagner la gauche sur une terre traditionnellement de droite. Avec sa suppléante, Michèle Victory, il compte bien veiller aux intérêts du département : défense des services publics en zone rurale(notamment la desserte en haut débit des terres montagneuses) et développement de mécanismes de solidarité entre les territoires. Au niveau national, Olivier Dussopt pense qu’il faut répondre aux questions de fond sur l’identité du Parti, ses objectifs, et les moyens d’y parvenir : « Nous avons avant tout une maison à reconstruire, ensuite on se posera la question de son gardien. »Celui qui peine encore à trouver son chemin dans les couloirs du Palais-Bourbon souhaite avant toute chose « laisser le souvenir de quelqu’un qui bosse, et pas seulement du plus jeune de l’Assemblée ». Tout est dit.
Sophie Dulibeau
mercredi 4 juillet 2007
Doublure
Une heure et sept minutes de discours fleuve pour finalement pas grand-chose ! Que de la redite, du déjà-vu, du déjà entendu ! Le Premier ministre n’a fait que confirmer la politique soi-disant ambitieuse mais assez peu claire du Président de la République. A ce titre, François Fillon a rappelé certaines mesures telles la réforme des universités, les franchises médicales ou bien encore la TVA sociale.
A quoi sert François Fillon, décidément ? Au mieux de porte-parole, au pire de chambellan. Toujours est-il que c’est la doublure idéale de Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, les autres membres du gouvernement constituent également des doublures idéales pour le chef de l’Etat.
Le président de la République est partout et veut tout faire, au risque de mal faire. L’exemple le plus criant reste le dossier concernant la réforme des universités où la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, fait figure de plante verte face à celui qui veut jouer les démineurs.
Le Premier ministre reste tout aussi mal loti que la plupart des autres membres du gouvernement. En effet, si Nicolas Sarkozy cherche à s’imposer un style « médiatico-bonapartiste », on peut aisément se demander où se trouve celui du chef du gouvernement. Le Premier ministre se décrit lui-même comme un co-pilote du chef de l’Etat. Il ne fait que strictement suivre la feuille de route d’un hyper-président. En gros, Sarkozy, c’est Batman, maître de Gotham City et Fillon, c’est Robin, le fidèle serviteur. François Fillon est bel et bien la doublure d’un président qui veut tout imposer. Mieux, il se décrit comme un loyal fidèle suivant sans broncher les orientations et directives du maître de l’Elysée.
Et la Constitution dans tout cela ?
L’article 20 de la Constitution de notre cinquième république est pourtant clair : le gouvernement détermine et met en œuvre la politique de la Nation. Depuis le 16 mai dernier – date de la prise de fonctions de Nicolas Sarkozy – cette prérogative est plus ou moins piétinée, le Premier ministre se limitant à jouer le gentil animateur du gouvernement. Si le Président de la République souhaite – de manière officielle cette fois-ci – s’arroger tous les pouvoirs, qu’il le fasse savoir et qu’il réunisse le Parlement en Congrès afin de modifier la Constitution, histoire de clarifier les choses.
Dès lors, il paraît essentiel pour le bien de nos institutions de mettre un peu d’ordre et qu’on sache une fois pour toutes à quoi sert le Premier ministre. Toujours est-il que nous étions prévenus d’une certaine manière : en janvier 2006, lors de ses vœux à la presse, Nicolas Sarkozy – alors ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire – avait présenté le prototype de sa future présidence : « l’Etat, c’est moi », façon Louis XIV, le Premier ministre n’étant délégué qu’à un rôle de super collaborateur et coordinateur. Aussi, si le clonage humain n’existe pas (pour l’instant), le clonage gouvernemental a de beaux jours devant lui. La preuve : Nicolas Sarkozy est décliné en 15 ministres et 16 secrétaires d’Etat.
Une de "L'hebdo des socialistes" du 5 juillet 2007
samedi 30 juin 2007
Insultes
Si il est clair que nous ne partageons pas les mêmes idées politiques, il n’en demeure pas moins qu’en démocratie, il faut respecter un minimum ses adversaires et quel qu’en soit leur sexe par la même occasion. Les propos de Patrick Devedjian témoignent de l’arrogance avec laquelle le parti majoritaire s’affiche depuis les récentes élections (et même avant). La majorité ferait bien mieux de se montrer un peu plus humble face à nos concitoyens d’autant plus qu’au niveau local, l’UMP n’a pas fait dans la dentelle en diffusant des tracts mensongers et calomnieux envers Geneviève Fioraso et Michel Destot lors des récentes législatives.
Aussi, nous espérons que l’UMP – et notamment certains de ses militants au sein de l’IEP – feront preuve d’un peu plus de tolérance envers les personnes qui ne partagent pas leurs idées politiques. Il en va du bon fonctionnement du débat démocratique dans notre pays.
Les socialistes de Sciences Po Grenoble.
jeudi 28 juin 2007
Mieux vaut tard que jamais !

PS nous vous mettons en ligne deux vidéos extraites de l'émission "Arrêt sur images" diffusés en février dernier et mettant en scène Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Bonne lecture !
Ségolène inédite
Vidéo envoyée par dakedok
Sarkozy et rhétorique
Vidéo envoyée par raph66
mercredi 27 juin 2007
La nouvelle assemblée et un benjamin bien de chez nous !

Quatre nouveaux groupes sont désormais présents au sein de l’hémicycle :
- le groupe Union pour un Mouvement Populaire et apparentés (320 membres) présidé par Jean-François Copé
- le groupe Socialiste, radical et citoyen (SRC) (204 membres) présidé par Jean-Marc Ayrault
- le groupe Gauche démocrate et républicaine (qui regroupe le PCF et les Verts, soit 24 membres dont 4 Verts) dont la présidence sera tournante
- le groupe Nouveau Centre (NC) (23 membres) présidé par François Sauvadet
- le reste des députés – dont François Bayrou et les quatre autres députés du Mouvement démocrate – sont regroupés dans les « Non Inscrits »
L’assemblée nationale se féminise même si la parité n’est toujours pas atteinte. Il y a désormais 107 femmes dont 64 socialistes au Palais Bourbon. Parmi elles, souhaitons la bienvenue à Geneviève Fioraso récemment élue dans la première circonscription de l’Isère face à Alain Carignon, le candidat de l’UMP.

Enfin, souhaitons la bienvenue à un benjamin bien de chez nous ! Il s’agit d’Olivier Dussopt. Agé de 28 ans, et élu dans la seconde circonscription de l’Ardèche, c’est un ancien de Sciences Po Grenoble dont il a obtenu le diplôme. Au nom de tous les socialistes, nous lui disons « Félicitations » et lui souhaitons bonne chance dans la nouvelle assemblée. De quoi donner des idées à certains ! ;-)

Olivier Dussopt, député socialiste de l'Ardèche, benjamin de l'Assemblée nationale et diplômé de Sciences Po Grenoble
lundi 18 juin 2007
Résultats du second tour de la législative et analyse

La vague bleue tant annoncée depuis le 10 juin dernier n'a pas donc pas eu lieu. Certes,l'UMP reste majoritaire et gouvernera. Toutefois, les Français ont voulu clairement donner un signal à Nicolas Sarkozy notamment suite au projet de TVA sociale récemment évoqué par Jean-Louis Borloo et Eric Besson.
Dans son ensemble, la gauche - et notamment le PS - a clairement progressé en nombre de sièges. De 178 en 2002, nous détenons 234 sièges dans la nouvelle assemblée contre 346 pour la majorité et 4 pour le Modem. Il s'agit là d'un rééquilibrage important face à la politique de Nicolas Sarkozy et de Français Fillon. Le couple exécutif devra en tenir compte.
Saluons la présence dans la nouvelle assemblée de 108 femmes, ce qui est largement mieux qu'en 2002 toujours aussi insuffisant si on compare avec des pays comme la Finlande et la Suède où la parité semble respectée. Parmi ces femmes, nous adressons nos sincères félicitations à Geneviève Fioraso qui a remporté une victoire sans ambiguïté contre le candidat officiel de l'UMP, Alain Carignon avec 63 % des suffrages.
A Grenoble et dans son agglomération justement, les électeurs ont exprimé leur volonté de se rassembler autour des valeurs progressistes et républicaines défendues par les candidats de gauche présents au second tour. Aussi, outre la victoire de Geneviève Fioraso, saluons la réélection de Michel Destot (dans la 3ème) mais aussi de Didier Migaud (dans la 4ème), de François Brottes (dans la 5ème) et l'élection de Michel Issindou (dans la 2ème circonscription) Enfin, nous n'oublions pas la 9ème circonscription avec la victoire sans appel d'André Vallini face à Fabien de Sans Nicolas, président des Jeunes Populaires et ancien de l'IEP.
La gauche a donc les moyens de se constituer une opposition solide face aux futurs du gouvernement Fillion. Toutefois, ce rééquilibrage observé au Palais Bourbon en notre faveur ne nous dédouane en rien de notre devoir de rénovation et de créativité. Il est d'autant plus important que nos concitoyens ont montré une certaine exigence à notre égard. Aussi, nous devons très rapidement que possible se mettre au travail afin de proposer aux Français une gauche créative, moderne et en phase avec la société. C'est désormais le défi qui nous attend avec à court terme un premier test : les municipales de mars 2008.
vendredi 15 juin 2007
Appel à la mobilisation !
A Grenoble, le taux d’abstention a été particulièrement élevé comme dans le reste du pays, et notamment à gauche. Bon nombre des électeurs de gauche ont du se dire : « A quoi bon se déplacer ? » « A quoi bon voter ? » « Les jeux sont faits de toute façon ! » Leur découragement et leur déception est compréhensible surtout lorsqu’on s’est battu – notamment à Grenoble – pour que le projet destructeur et inégalitaire de Nicolas Sarkozy ne soit pas adopté par une majorité de Français.
Vous avez été plus de 17 millions à avoir choisi un autre projet de société, le 6 mai dernier. 17 millions de Français à avoir rejeté l’idée que le capitalisme pouvait tout et avait réponse à tout. 17 millions de Français à considérer qu’on pouvait faire de la politique autrement, penser la politique différemment. 17 millions de Français à croire en une France solidaire entre les générations, entre ses territoires, une France qui crie « Le progrès pour tous, le respect pour chacun ». Ces valeurs et ces aspirations doivent être défendues de toute part à l’Assemblée nationale. Rien que cela, il est nécessaire d’envoyer le maximum de députés de gauche à Paris. A 150, voire 200, on est beaucoup plus efficace, beaucoup plus écouté et beaucoup respecté qu’à 100 ou 50. La dernière législature (2002 – 2007) en est l’exemple parfait : c’est parce que 178 députés de gauche (154 socialistes et radicaux, 21 communistes et 3 verts) étaient présents à l’Assemblée que l’opposition a tenu bon face à certains mauvais coups de la majorité tels que le CPE, l’abrogation de l’article 55 de la loi SRU, etc.
Le président de la République a un objectif clair : annihiler toute opposition afin de concentrer un maximum de pouvoirs en ses mains. Tout est bon pour cela : multiplication des sondages (vous annonçant que les jeux sont faits), débauchage d’hommes de gauche qui ne servent que de caution sociale à un gouvernement qui s’apprête à relever la TVA, l’impôt le plus injuste de notre arsenal fiscal, communication à outrance (Nicolas Sarkozy et François Fillon font le beau en faisant leur jogging, et il faut que cela se sache). Tout est bon pour décourager les électeurs de gauche à participer à un scrutin pourtant crucial !
Parce que du résultat de la législative, dépendra pour beaucoup notre vie quotidienne, il faut envoyer un maximum de députés de gauche à l’Assemblée. Il en va également pour l’équilibre de nos institutions et de notre démocratie. Comment accepter – une seule seconde – que l’Assemblée puisse devenir une chambre d’enregistrement et qui ne serait qu’un fan-club, un béni oui – oui du président de la République ? Un chef de l’Etat qui d’ailleurs a une interprétation bien personnelle de la Constitution. Il se permet de recevoir les syndicats de salariés ou de parents d’élèves, par exemple laissant à son Premier ministre un rôle de figurant. Mais n’est-ce pas l’article 20 de la Constitution de 1958 qui rappelle ceci : « Le Gouvernement détermine et met en œuvre la politique de la Nation » ?
Nicolas Sarkozy est tel une fouine qui veut s’occuper de tout et être présent partout à nous en perdre le tournis. Son attitude ne peut qu’être préjudiciable à l’équilibre de nos institutions.
Aussi, pour toutes ces raisons, il nous paraît d’une nécessité absolue d’envoyer un maximum de députés de gauche à l’Assemblée, dimanche soir. En ce qui concerne Grenoble et notre agglomération, il est essentiel de renouveler notre confiance à la gauche et en particulier à Michel Destot et Geneviève Fioraso. Il s’agit là d’un geste fort à réaliser afin de répondre à ceux qui se permettent de recourir aux méthodes du passé, méthodes bien peu compatibles avec l’esprit démocratique et républicain.
PS : à partir de ce soir minuit jusqu’à dimanche 20 heures, le blog ne sera plus mis à jour afin de respecter la loi. D’ici là, vous pourrez toujours laisser vos commentaires mais ils ne seront consultables qu’à partir de dimanche, 20 heures. D'ici là, nous vous invitons à consulter deux vidéos réalisées par le PS pour la campagne officielle appelant à la mobilisation.
Soutien de Philippe de Longevialle à Geneviève Fioraso
Les soutiens et appels à voter pour la candidate socialiste se multiplient dans cet entre deux tours de la législative. Après l’association Barnave et Robert Badinter, le candidat du Modem, Philippe de Longevialle appelle à voter clairement pour Geneviève Fioraso. Aussi, nous vous diffusons l’intégralité de son appel à soutien que vous pourrez retrouver en cliquant sur le lien suivant : […]
Bonne lecture !
Les socialistes de Sciences Po Grenoble
Pourquoi je voterai Fioraso, par Philippe de Longevialle, candidat du Modem, au premier tour des législatives (texte à retrouver en intégralité sur le site : http://longevialle.typepad.fr/philippedelongevialle)
Philippe de Longevialle (Modem) (http://perso.orange.fr/philippe.de.longevialle)
Grenoble, le 13 juin 2007
"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment". Cette maxime vieille comme le monde s'est souvent révélée exacte. Pourtant, malgré le risque que cela comporte pour moi, j'ai souhaité être clair. Dans un communiqué publié lundi, j'ai précisé la position du MODEM pour l'Isère. Pas de consigne de vote, sauf ... concernant les situations particulières liées à l'éthique.Chacun avait compris le message, mais il méritait d'être précisé sur la 1ère circonscription. Aujourd'hui, j'ai clairement exprimé mon vote du 2ème tour pour Geneviève FIORASO (voir position sur France Bleu et France 3). Il ne s'agit pas d'un vote politique, ni d'un soutien au PS que j'appelle à avoir une attitude ouverte et respectueuse de la diversité, notamment sur les grands dossiers de l'agglomération. Il ne s'agit pas de voter contre l'UMP ou le gouvernement, que j'appelle aussi à la modestie et au pluralisme. Il s'agit d'un vote de principe.Ce vote n'est que la continuité de mes prises de position du 1er tour. Ni plus ni moins. L'hypocrisie aurait été de voter blanc. Le vote blanc a son sens sur les questions politiques. Il n'en a pas dans des choix de principe et c'en est un.Comme le disait André MALRAUX, "On ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davantage sans".Je sais que certains électeurs de sensibilité de droite crieront à la trahison ou au reniement. Je sais que certains de mes amis prendront peut être leurs distances. S'ils sont vraiment mes amis, et s'ils ont suivi mon parcours politique depuis ses débuts, ils comprendront et pour beaucoup ils adhèreront.Je sais que je serai la cible des proches d'Alain CARIGNON. Son blog est explicite à ce sujet. Je les attends de pied ferme. Je n'ai jamais reculé devant l'adversité.Je suis conscient du risque que me fait prendre cette position. Dans une France crispée et clivée, il n'est pas facile d'avoir des positions de principe, ou des choix nuancés.Mais c'est l'honneur de la politique que de le faire, sans se soucier des conséquences. C'est le sens que j'ai toujours donné à mon engagement. J'attends de Richard CAZENAVE, Bernard BETTO, Max MICOUD, Matthieu CHAMUSSY, Marie-Christine TARDY et l'ensemble des élus de la circonscription qu'ils disent clairement pour qui ils voteront dimanche.Cela permettrait de mesurer clairement où se situe la vraie fracture. Mais je sais d'avance que pour la plupart, ils ne le feront pas.Le courage a ses limites et les municipales sont proches. J'espère néanmoins qu'ils me feront mentir
jeudi 14 juin 2007
Appel à la mobilisation par Michel Destot

Les résultats de ce premier tour, à Grenoble comme partout en France, montrent une chute inquiétante de la participation, qui traduit une démobilisation suite à l'élection présidentielle, en particulier dans les quartiers populaires.
Le deuxième tour doit donc permettre un sursaut : face à une droite qui détient tous les pouvoirs en France au service d'un projet politique qui risque de brutaliser notre société et d'accentuer les inégalités sociales, notre pays a besoin d'une opposition à la fois imaginative et forte.
Voulons-nous d'une France dirigée par un seul et même parti, lui même tenu par un seul homme ?
Voulons-nous d'une France qui accorde des cadeaux fiscaux et des exonérations pour les plus favorisés ?
Voulons-nous d'une France qui oublie ses valeurs de tolérance et qui confond la question de l'immigration et celle de l'identité nationale ?
Voulons-nous d'une France qui ferme des services publics et laisse le marché seul réguler notre société ?
Nous devons refuser la fatalité du recul de nos valeurs humanistes en faisant élire un maximum de députés socialistes à l'Assemblée nationale. C'est le seul moyen pour reconstruire pour l'avenir une force de résistance qui deviendra par la suite une force d'alternance.
Lors de l'élection présidentielle, une mobilisation exceptionnelle a permis à Ségolène Royal d'être majoritaire sur notre circonscription. C'est à cette même mobilisation et au rassemblement autour de ma candidature, bien au-delà du parti socialiste, que j'appelle, dimanche prochain, pour poursuivre le travail que j'ai engagé tant au plan local que national.
Fort du soutien des habitants de Grenoble et de la 3ème circonscription, face à la candidate de M. Carignon, je serai un député, engagé à vos côtés, avec Christine Crifo, ma suppléante, pour représenter, à l'Assemblée nationale, le camp du progrès et de la démocratie.
mercredi 13 juin 2007
Pour bien comprendre la situation : suite
Bonne lecture vidéo !
M6 12 50 12 juin Genevieve Fioraso
Vidéo envoyée par GFi123
mardi 12 juin 2007
Opportunité
Il s’agit là d’un moment historique pour la vallée du Grésivaudan et l’opportunité de tourner définitivement la page de vingt ans de pouvoir RPR (aujourd’hui UMP). Une opportunité également de dire définitivement « NON » à Alain Carignon et « OUI » à Geneviève Fioraso. Cette opportunité, nous l’avons déjà saisie dimanche dernier en se déplaçant aux urnes – malgré un taux d’abstention particulièrement important – et en portant Geneviève loin devant ses principaux concurrents.
Fort de son expérience et habitante de Grenoble depuis près de trente ans, Geneviève s’est attachée tout au long de cette campagne de premier tour à rappeler l’importance de la vallée du Grésivaudan notamment ne matière de développement économique, industriel et d’environnement. Elle s’est attachée à mener une campagne dynamique et de terrain, à la seule rencontre des habitants du Grésivaudan et des cantons 1, 2 et 4 de Grenoble.
Par votre vote au premier tour, vous avez été nombreux à soutenir un choix clair pour le Grésivaudan en portant Geneviève en tête et exprimé ainsi la volonté d’un certain renouveau. Dimanche prochain, il s’agira de faire un choix. Un choix entre l’avenir, l’innovation et l’opportunité avec notre candidate ou bien encore, le passé, les coups bas, le vrai-faux changement avec Alain Carignon. Comme l’a dit à juste titre, Etienne de Longevialle, le candidat UDF – Mouvement démocrate, cette élection marque l’occasion de faire un véritable coup de balai. Geneviève Fioraso travaillera pour et au service des habitants du Grésivaudan et non l’inverse. Voter Geenviève Fioraso, c’est donner l’opportunité pour la première circonscription d’adopter un projet toujours plus proche des habitants de la vallée, notamment en terme d’investissements et d’emplois.
Par notre vote, nous avons l’opportunité d’apporter un sang neuf pour la 1ère circonscription et d’envoyer un talent supplémentaire pour nous représenter et représenter Grenoble à l’Assemblée. Cela sera notre réponse à la vague bleue qu’on cherche à nous imposer depuis des semaines et tout particulièrement depuis dimanche dernier. A cela, nous pouvons y répondre en nous déplaçant massivement aux urnes le 17 juin prochain. Aussi, l’heure est la mobilisation afin que nous puissons émettre une voix discordante face à la pensée unique qui s’établit peu à peu.
Ainsi, le vote de dimanche prochain marque une véritable opportunité pour Grenoble (cantons 1, 2 et 4) et l’ensemble du Grésivaudan. Cette opportunité d’élire une candidate socialiste est réelle et à portée de main, nous ne pouvons pas y passer à côté. Dès lors, déplaçons-nous dimanche prochain, afin d’exprimer un choix clair pour la première circonscription.
PS : si vous souhaitez participer à la campagne de Geneviève Fioraso et/ou soutenir sa candidature, dirigez-vous son blog à l’adresse suivante : http://blog.genevieve-fioraso.fr . Parmi les soutiens, nous pouvons citer :
- des dirigeants nationaux du PS (François Hollande, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Khan, Laurent Fabius…)
- des dirigeants et responsables locaux du PS (Michel Destot, Annie Deschamps…)
- des gens issues de la société civile (Didier Medori, Florence Chaltiel (professeur à l’IEP), Olivier Ihl (directeur de l’IEP)…)
- des étudiants de l’IEP (militants ou sympathisants socialistes)
lundi 11 juin 2007
Résultats du premier tour des législatives et analyses
- Geneviève FIORASO (PS) : 32%
- Nicolas PINEL (UDF-Mouvement Démocrate) : 9,6%
- Guy BOUTEILLE (Extrême droite) : 0,4%
vendredi 8 juin 2007
Pour un choix clair et définitif
A Grenoble, vous avez été plus de 58 % à choisir Ségolène Royal le 6 mai dernier et 49,7 % dans la première circonscription. Vous avez exprimé un choix clair et votre opposition aux projets de l’actuelle majorité menée par Nicolas Sarkozy notamment par rapport à son programme économique et social.
Nicolas Sarkozy et son chambellan François Fillon ont annoncé la couleur sous prétexte de rupture. D’ailleurs, elle existe bien la rupture mais pas dans le sens qui nous est présenté : franchise médicale (qui signifie déremboursement des soins médicaux et donc privatisation de l’assurance maladie), nouvelles baisses d’impôts en faveurs de 90 000 foyers les plus favorisés avec l’abaissement du bouclier fiscal à 50 %, autonomisation rampante de l’université dans le cadre de la réforme de celle-ci… il s’agit non pas d’une rupture mais bien d’une fracture entre deux France qui se prépare.
Qui plus est, le gouvernement Sarkozy – Fillon affiche une forte arrogance notamment envers ses adversaires qu’il ne prend même plus la peine de respecter. Le Premier ministre ne cesse de dire qu’il est à la tête d’une droite moderne, décomplexée. Mais pour cela, encore faut-il se débarrasser des revenants et des indésirables qui tentent de se refaire une virginité politique en se présentant à nouveau aux électeurs.
A Grenoble, nous sommes d’autant plus concernés en raison du retour d’Alain Carignon, un homme qui a fait tant de mal à notre ville. A ce titre, il n’hésite pas à revenir aux méthodes du passé, allant de la rumeur à la calomnie la plus abjecte notamment à l’encontre de nos deux candidats pour Grenoble, Geneviève Fioraso (pour la 1ère circonscription) et Michel Destot. En plaçant Ségolène Royal en tête le 6 mai dernier, les Grenoblois ont exprimé leur volonté de se tourner vers l’avenir et de tirer un trait ferme et définitif sur le passé.
Michel Destot et Geneviève Fioraso représentent tous deux un choix clair pour Grenoble. Voter pour Michel et Geneviève, c’est avoir l’assurance de se faire entendre à l’Assemblée. C’est l’assurance que des questions essentielles telles que le réchauffement climatique, l’énergie ou bien encore l’éducation et le développement économique, soient prises en considération par Michel et Geneviève. C’est aussi l’assurance de bénéficier de l’expérience de Michel et de Geneviève en ayant un relais national à l’action menée au sein de la Métro ou de la municipalité de Grenoble.
Les législatives des 10 et 17 juin nous donnent l’opportunité de faire un choix clair et de le confirmer. La campagne actuelle a bien montré que les Grenoblois veulent se tourner vers davantage d’innovation et vers l’avenir et ce dans un esprit de concertation et non de promesses toutes faites, plus ou moins démagogiques. C’est avec cet l’esprit là que dimanche, le 10 et dimanche, le 17, nous devons nous rendre massivement aux urnes afin que la première et la troisième circonscription de l’Isère puissent avoir des voix fortes qui puissent nous représenter à l’Assemblée et défendre les intérêts de Grenoble. Sur le plan national, il s’agira également de constituer le groupe le plus important de socialistes afin d’avoir une gauche sans concession et de combat dans la future assemblée contre le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy.
Aussi, dès dimanche votons pour un choix clair en choisissant Michel Destot (3ème circonscription) et Geneviève Fioraso (1ère circonscription) dès le premier tour pour Grenoble et son agglomération.
Les socialistes de Sciences Po Grenoble.
PS : comme la loi nous y oblige, ce blog ne sera plus mis à jour jusqu’au dimanche 10 juin, 20 heures. D’ici là, vous pourrez toujours déposer vos commentaires. En guise de conclusion, nous vous postons un des nombreux clips de campagne du PS pour les législatives. Bonne lecture vidéo.
Clip officiel - Ségolène Royal
Vidéo envoyée par PartiSocialiste
jeudi 7 juin 2007
Le rêve de Carignon
La gauche pourrait profiter de son duel avec un autre candidat UMP épinglé par la justice.
Par Olivier BERTRAND ("Libération" 7 juin 2007)
Pour commencer, les électeurs doivent départager deux élus de droite ayant eu affaire à la justice. Face à Alain Carignon, condamné en 1996 (vingt-neuf mois de prison), Richard Cazenave, qui lui avait succédé, s'est maintenu. Lui-même a été condamné en janvier 2005 dans une affaire de financement politique. «Mais il n'a pas fait de prison , insiste l'une de ses proches. Il n'a pas été inéligible, il n'est pas attaquable moralement comme Carignon. Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes.» Les deux hommes seraient au coude à coude au premier tour selon le sondage du Dauphiné (20 % pour Cazenave, 19 % pour Carignon). Et battus au second par Geneviève Fioraso, qui recueille 62 % des intentions de vote face à Carignon et 53 % face à Cazenave (1). Cette «très forte probabilité de défaite» a poussé hier deux conseillers généraux et cinq maires UMP de la circonscription à demander à Carignon de se retirer.
Les électeurs centristes ne seront d'aucun secours, selon leur candidat, Philippe de Longevialle. «Nous n'appellerons pas à voter pour les condamnés» , assène l'UDF-Modem. Lui-même plafonne pour l'instant à 11 %. «Mais même si je ne gagne pas cette élection, poursuit-il, celle-ci doit permettre de donner un coup de balai. Grenoble a trop souffert d'une image d'affaires et de corruption, parfois associée au grand banditisme. »
Les affaires ont partiellement confisqué la campagne. Pour protester contre le retour d'Alain Carignon, qui lui-même se disait, cet automne, «favorable à une loi prévoyant l'interdiction à vie de se présenter pour un élu condamné» , une centaine de personnalités se sont réunies au sein d'un «groupe Barnave». Du nom d'un révolutionnaire grenoblois qui avait participé à l'arrestation de Louis XVI à Varenne. Fort du soutien de Bernard-Henri Lévy (2) et de Marek Halter, Carignon accuse «la gauche d'avoir refusé d'engager le débat de fond parce que c'était son intérêt de rester sur l'avant-1995». Geneviève Fioraso répond qu'elle n'a pas fait de fixation sur les affaires : «Mais il était difficile de débattre avec lui car il se montre peu. Il a peur du rejet qu'il suscite.»
Les socialistes grenoblois surfent sur la réputation d'Alain Carignon, mais aussi sur les bons résultats de Royal : 58 % à Grenoble le 6 mai. Même la 1re circonscription, nettement plus à droite, n'a donné qu'une très courte majorité à Sarkozy (50,6 %). La mairie met en avant une mutation sociologique sept mille nouveaux habitants depuis 2002, beaucoup de chercheurs, d'ingénieurs, de jeunes cadres. A cet électorat supposé de centre gauche, le PS a proposé avec Geneviève Fioraso une fidèle de Dominique Strauss-Kahn, adjointe aux affaires économiques. Ancienne attachée parlementaire d'Hubert Dubedout, mythique maire des années 70, puis directrice de cabinet de Michel Destot, le maire (PS), elle n'était guère connue que des milieux économiques. «Mais ce qui fait beaucoup de mal à l'opposition , explique son directeur de campagne, c'est qu'elle est soutenue par des hommes d'affaires, des réseaux pragmatiques, et pas forcément de gauche.»
La vie politique locale va aborder un virage important, si la déroute d'Alain Carignon se confirme. La droite pourrait envisager sa reconstruction. Pour la gauche, «ce serait plus difficile , admet Geneviève Fioraso. Mais ce serait beaucoup plus sain».
(1) Réalisé par BVA les 31 mai, 1er et 2 juin auprès de 604 personnes. (2) Membre du conseil de surveillance de Libération .
Si on gratte le vernis...
mardi 29 mai 2007
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Carignon, pervers pas pépère… (à retrouver sur le blog de Didier Medori http://didiermedori.blog.lemonde.fr), le 19 mai 2007
Deux élus, pourtant sarkozistes, exclus cette semaine en Isère, pour ne pas avoir fait allégence au fils prodigue Alain Carignon… Mais au final, le grand retour de ce dernier pourrait faire pshitt…
L’UMP a décidé d’exclure cette semaine deux élus pourtant très actifs dans la campagne présidentielle : Mathieu Chamussy, leader de l’opposition municipale de la ville de Grenoble, et Richard Cazenave, député sortant de la première circonscription de Grenoble. Motif officiel : les deux édiles ont maintenu leurs candidatures aux législatives contre les candidats investis par l’UMP… et notamment contre Alain Carignon, le fils prodigue de retour après cinq ans d’inéligibilité.
Petit rappel des faits : en 1983, Alain Carignon profite de sa jeunesse, du tournant de la rigueur qui déçoit les sympathisants de gauche (et aussi d’une abstention record), pour gagner une des villes les plus à gauche de France grâce à son visage de “gaulliste social’. Quelques années plus tard, c’est le Conseil général de l’Isère qu’il conquiert, face au dinosaure mitterrandien Louis Mermaz. Après quelques réalisations, certes notables, et alors qu’Alain Carignon devient un super-cumulard sous le gouvernement Balladur avec cinq casquettes différentes (maire de Grenoble, président de la communauté d’agglomération grenobloise, président du Conseil général, député de la première circonscription de l’Isère, et ministre délégué à l’Environnement), les ennuis judiciaires commencent avec la dénonciation de conditions illégales d’attributions de marchés publics, notamment dans le secteur de l’eau. Une dénonciation portée principalement par des élus écologistes, certains élus socialistes ayant tiré quelques profits du ’système Carignon’ (Christian Nucci, ex-ministre de Mitterrand, fera notamment partie des mises en examen côté gauche…). Quoi qu’il en soit, pour quelqu’un qui n’a selon ses déclarations “guère plus profité du système que tout le monde” (1), la sanction est relativement lourde pour un élu de son rang avec cinq ans d’inéligibilité (dont un avec sursis), et un an d’emprisonnement ferme. Pendant ce temps-là, l’UMP perd élections sur élections, la mairie de Grenoble en 1995, plusieurs circonscriptions en 1997, leConseil général en 2001, et la région Rhône-Alpes en 2004…
Mais l’homme “a changé”. Il refrappe à la porte de l’UMP Isère, une fois sa peine purgée, pour apporter son expérience de simple militant. “Vous vous êtez bien fait couillonner !” lancera Alain Juppé aux édiles isérois qui n’ont pas voulu claquer la porte à celui qui leur a permis de décrocher un siège en terre de gauche (2). Et en effet, le ’simple militant’ qui a changé, sauf au niveau de l’ambition, est devenu grand patron de l’UMP Isère en 2004, en a profité pour installer un de ses proches (Fabien de Sans Nicolas) à la direction nationale des jeunes UMP, puis annonce après le deuxième tour des présidentielles qu’il brigue la mairie de Grenoble aux municipales de 2008 (3). A condition qu’il prenne auparavant la circonscription de son “ex-ami” Cazenave, normalement taillée pour la droite, et qu’il ruine les chances de son jeune challenger Mathieu Chamussy.
Alain Carignon s’appuye sur le soutien d’une fédération dont il a fait exploser le nombre des adhérents grâce à son charisme… et aussi parce que “faire adhérer des familles entières, je ne sais pas le faire !” (4), selon un Richard Cazenave très remonté. Surtout, Alain Carignon bénéficie du soutien de son collègue du gouvernement Balladur, Nicolas Sarkozy. Un soutien très discret, du reste. Lors de son élection à la tête de l’UMP Isère, Alain Carignon avait promis que Sarkozy tiendrait un meeting en Isère… Il n’y mettra jamais les pieds en campagne, se contentant de venir soutenir Carignon lors d’un bureau départemental de l’UMP en Nord-Isère avant de s’eclipser par une porte dérobée, loin des journalistes… Quand on est contre les fraudeurs et les délinquants, il y a des relations qu’il vaut mieux ne pas montrer en plein jour…
Le problème, c’est qu’Alain Carignon n’a pas vraiment de chiffres appuyant l’efficacité de son retour. Lors des élections régionales de 2004, la liste PS de Jean-Jacques Queyranne obtient 60% des suffrages à Grenoble… Pire : il se brouille avec l’UDF lors des cantonales en tenant à présenter un candidat UMP contre un candidat UDF sur le canton de Grenoble 1. Résultat : la droite est exclue du deuxième tour… Et surprise : au deuxième tour, Carignon appelle à voter pour un candidat vert (pourtant très à gauche) pour priver la majorité sortante d’un de ses vice-présidents, et semer la zizanie entre socialistes et écologistes (5) à la ville de Grenoble. Mission accomplie avec succès. L’homme a changé, sauf pour les coups tordus, guère appréciés même au sein de sa propre famille politique…
Pour se relancer, Carignon compte reconquérir un siège de député qu’l avait occupé de 1993 à 1995. Celui de la première circonscription de l’Isère, une circonscription réputée très à droite, chevauchant les quartiers les plus riches de Grenoble et les contreforts résidentiels de la Chartreuse. Problème : la place est occuppée par Richard Cazenave. Ce dernier, qui est un des rares députés isérois à ne cumuler aucun autre mandat, s’appuye sur sa très grande activité parlementaire (il fut entre autres un des rares députés de la majorité à s’opposer à la loi DAVSI), et le soutien des élus locaux (6) pour se maintenir. Alain Carignon s’appuye sur un vote interne des militants UMP (on s’en doute, guère influencés par leur patron…) pour défendre sa légitimité. Entre les deux, le courant ne passe plus et les noms d’oiseaux pleuvent par blog interposé (7). La gauche compte profiter de cette excellente ambiance : Ségolène Royal n’a été distancée par Nicolas Sarkozy que de 790 voix sur cette circonscription réputée à droite, et la candidate investie par le PS, Geneviève Fioraso (8), proche de DSK et ancienne cadre, n’a pas le handicap (pour la circonscription) d’être estampillée “trop à gauche”. En récupérant les voix de droite hostiles au retour de Carignon, ou déçues par la guéguerre interne, elle peut tout à fait compter créer ce qui serait une des plus grosses surprises des législatives. Et ainsi dégager la voie pour le maire sortant de Grenoble, le socialiste Michel Destot, dans l’optique des municipales de 2008.
Michel Destot qui, de son côté, affrontera lui aussi deux candidats de droite sur une circonscription pourtant a priori ingagnable pour l’UMP (Ségolène Royal y a obtenu plus de 60% des suffrages…). Mathieu Chamussy, qui pense à la mairie de Grenoble en se rasant, est l’un d’eux. Pour contrer ses ambitions, et histoire de faire un peu de parité sur une circonscription ingagnable (9), l’UMP a préféré investir par la voix de son maître la quasi inconnue Nathalie Béranger. Problème : son suppléant, Hervé Gerbi (10), a décidé de rejoindre à son tour le front des opposants au retour d’Alain Carignon…
Pour bien comprendre la situation...
Reportage M6 12:50 28/05/07
Vidéo envoyée par GFi123
lundi 28 mai 2007
La gauche qui agit, la gauche qui protège !
Legislatives 2007 PS - 2,30mn - Séquence 1
Vidéo envoyée par PS-Picardie
samedi 26 mai 2007
Rendez-vous

lundi 21 mai 2007
L'appel du Front républicain
Pétition du Front Républicain
Vidéo envoyée par Front-Republicain