dimanche 2 septembre 2007

"La nouvelle marche" du PS

Après la trêve estivale, nous voici pour une nouvelle année politique marquée par les échéances municipales de mars 2008, échéance à laquelle nous tenons bien sûr prendre toute notre part notamment à Grenoble.


Pour commencer, nous vous mettons en ligne un article tiré de l'agence Reuters sur le discours de clôture prononcé par notre premier secrétaire, François Hollande, lors de l'Université d'été de la Rochelle qui s'est tenu le 31 août, le 1er et 2 septembre.


Bonne lecture


Les socialistes de Sciences Po Grenoble


François Hollande lance le PS dans une "nouvelle marche" par Laure Bretton


Après dix années à la tête des socialistes marquées par deux défaites à l'élection présidentielle, François Hollande prescrit un changement "d'état d'esprit" au Parti socialiste pour renouer le dialogue avec les Français.
En l'absence de tous les "éléphants", Ségolène Royal comprise, le premier secrétaire a livré ses clés pour un "changement assumé, profond, maîtrisé, durable" lors d'un discours de clôture de la traditionnelle université d'été du parti qui a parfois pris des allures de testament.
"Pensez à vos talents et écartez une bonne fois pour toutes ce qui a fait la répétition de nos échecs", les divisions internes, a-t-il dit en guise de conclusion au millier de militants réunis dans l'ancienne criée aux poissons de La Rochelle après trois jours de débats.
"Vous avez démontré par votre présence, par votre travail ici à La Rochelle que vous étiez prêts à faire le premier pas pour une nouvelle marche", s'est-il félicité.
Sur ce chemin, il faudra "respecter le Parti socialiste parce que quand on ne se respecte pas nous-mêmes comment voulez vous que les Français eux nous respectent!", a ajouté l'ex-compagnon de l'ancienne candidate à l'Elysée, dont il a fait applaudir le nom à la tribune.
"Le débat interne d'accord, le combat commun c'est mieux", a-t-il martelé, en allusion autant aux divisions sur la Constitution européenne qu'à la campagne présidentielle.
Si le PS a perdu face à Nicolas Sarkozy, c'est parce qu'il n'a pas su se rassembler mais aussi parce qu'il n'a pas intégré les évolutions de la société - fragmentations du monde du travail ou individualisation des comportements - et parce qu'il a manqué de clarté - "la clé du succès, c'est la conjugaison de valeurs et de propositions concrètes".
"Parfois nous parlons une langue connue de (nous) seuls (...) Il faut que nous parlions un langage qui est compris des Français", a suggéré le premier secrétaire, qui remettra son mandat en jeu en 2008.

LES "QUADRAS" SUR LE GRIL

Dans l'année à venir, le PS doit à la fois préparer les élections municipales, travailler à sa rénovation et organiser un congrès, seule instance habilitée à changer la ligne du parti.
Sous les yeux de Michel Rocard et Bertrand Delanoë, assis au premier rang, François Hollande a ouvert des pistes sur les retraites, la sécurité ou les 35 heures, réforme-phare des années de "gauche plurielle".
"Le temps n'est plus à la diminution uniforme du temps de travail mais à son organisation sur toute la vie professionnelle", a estimé le successeur de Lionel Jospin.
François Hollande a répondu à la contestation montante des "quadras" du PS, qui lui reprochent d'avoir englué le parti dans l'immobilisme.
Pas question de changer le nom du parti, comme le suggérait Manuel Valls, l'un des "jeunes lions", ou de se contenter d'un renouvellement générationnel car "ce serait réducteur et pas seulement un mouvement réducteur de têtes".
Gage de rénovation interne, il a cependant proposé une modification des statuts et du fonctionnement du PS, qui ne lui semblent plus adaptés face à "l'omniprésidence" de Nicolas Sarkozy.
Jeudi, lors d'un dîner avec des journalistes, il avait expliqué que le Bureau national, l'instance de direction du parti, et le point de presse hebdomadaire étaient devenu caducs "face à un adversaire dans le quotidien".
Une cellule "d'anticipation et de déconstruction, en veille permanente" sera mise en place rapidement.
Sur le fond, le premier secrétaire qui promet aux Français une "opposition constructive" avoue toute la difficulté à s'opposer au nouveau chef de l'Etat, qui multiplie les annonces au fil de l'actualité ainsi que les gestes d'ouverture vers la gauche. "Il vous fait passer soit pour un sectaire, soit pour un collabo. Moi j'ai choisi le côté sectaire", a-t-il dit.

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