lundi 12 mars 2007

12 ans de gâchis !

Le 16 mai prochain, Jacques Chirac ne sera plus président de la République. C'est donc la fin d'un vrai-faux suspense et surtout, le terme de douze ans d'immobilisme.

Douze ans ? Pour faire quoi ? Pour quelles actions ? Quelles perspectives et surtout quels résultats ? Nous ressentons un fort sentiment de gâchis. Le président de la République n'a pas cessé de se brosser durant toute son allocution, se félicitant des actions accomplies et des résultats obtenus notamment dans la lutte contre le chômage. Celui qui promettait de réduire, la "fracture sociale", en 1995 n'a fait, en réalité, que l'accroître davantage. Jamais l'écart entre ceux qui se portent bien et ceux qui subissent le contre-coup de l'exclusion, de la précarité ou du chômage n'a été aussi fort.
La présidence de Jacques Chirac à la tête de l'Elysée laisse un goût amer, notamment pour les jeunes socialistes. Celui qui a bénéficié de tous les leviers du pouvoirs, il y a cinq ans - et dans des conditions très particulières - n'a eu que faire du vote républicain des 82 % d'électeurs qui ont exprimé leur rejet de l'extrêmisme en appliquant une politique libérale brutale et sans aucune concession allant parfois contre l'avis même du peuple français.
Enfin, le gâchis est d'autant plus fort et visible qu'il concerne l'Europe. Jamais la construction européenne n'a tourné au ralenti et si, le président de la République, s'excuse de ne pas avoir tout fait pour défendre le "Oui", il n'a fait que payer ses vingt-cinq ans de silence, d'anathème et de volte-face à propos de la construction européenne. Jacques Chirac est un des grands responsables du dérèglement de la construction européenne, et les perspectives restent à définir.
Aussi, Jacques Chirac s'en va. Bon soyons honnêtes ! C'était une surprise pour personne. Mais son départ montre à quel point, la France a perdu douze ans de son histoire. A l'annonce du départ du chef de l'Etat, Ségolène Royal a déclaré qu'un "moment historique puisqu'une page de l'Histoire va se tourner.""Je veux que cette nouvelle page de l'Histoire s'inscrive bien sûr sous le signe des valeurs de solidarité et d'efficacité. Je ressens aujourd'hui très profondément dans le peuple français une profonde colère, une attente désespérée de quelque chose qui ne vient pas", a-t-elle ajouté.

Seul crédit que nous pouvons lui accorder toutefois : sa condamnation sans ambiguité de toute tentation extrêmiste et son appel pour une Europe sociale. Une pîque à Nicolas Sarkozy qui tel une girouette, cherche à manger à tous les rateliers.

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