lundi 26 mars 2007

Enfin !

C'est aujourd'hui que Nicolas Sarkozy a quitté son poste de ministre de l'Intérieur pour dit-il "essayer de changer de trottoir" - on ne peut pas faire plus simple en terme de message subliminal ! Avant qu'il tente une telle initiative, il serait bien utile de faire un bilan du passage, place Beauvau, du candidat UMP à l'élection présidentielle.

Cinq ans - avec un intermède d'avril 2004 à mai 2005 pour cause de passage à Bercy et présidence de l'UMP - au poste de "premier flic de France" pour quel résultat ? Le président de la République s'était réjoui le semaine dernière des bons résultats obtenus par Nicolas Sarkozy en terme de lutte contre la délinquence. On connaissait Jacques Chirac moqueur et amnésique mais pas à ce point ! Les violences contre les personnes n'ont jamais autant augmentées depuis l'arrivée de Sarkozy en mai 2002. Qui plus est, ce sont les méthodes de travail de l'ancien ministre de l'Intérieur qu'il convient de pointer du doigt : culture du résultat, pressions de toute sorte sur les fonctionnaires de police afin de faire du chiffre - et du bon, au passage ! - autoritarisme et provocation... tels sont les méthodes utilisées par Nicolas Sarkozy pour régler la question de la délinquence !

En réalité, la question de la délinquence n'est pas réglée et reste en gestation. Le ministre de l'Intérieur est un magicien tel David Copperflied, un roi de l'illusion. Il a donné l'impression qu'il s'occupait de la question de l'insécurité à bras le corps masquant en réalité ses erreurs : la plus gravissime reste la suppresion de la police de proximité en 2003 au seul prétexte que la police n'est pas là pour organiser des parties de foot avec les jeunes des cités. Deux ans après, on connait les conséquences !

Comment parler d'action exemplaire quand on connaît les provocations verbales de l'ancien ministre ? Sans compter l'arrogance et la mégalomanie d'un homme prêt à manger à tous les rateliers pour, comme il a lui-même rappelé, "essayer changer de trottoir". A propos de "trottoir" - mais dans un tout autre registre - il serait intéressant de souligner les effets de sa fameuse loi de sécurité intérieure votée en 2003 jugée entre autres, mettre un terme au racolage "passif" des prostituées : jamais ces dernières n'ont véçu dans une plus grande précarité et dans une plus grande insécurité depuis l'application de cette loi !

Le bilan de Nicolas Sarkozy est plus que contesté et il est du devoir des socialistes de le dénoncer notamment en ce qui concerne sa politique répressive de l'immigration clandestine qui cherche beaucoup plus à stigmatiser qu'à protéger et intégrer. Les socialistes avec Ségolène Royal ont un son de cloche bien différent et mettent en avant le respect pour chacun et non la répression pour certains. Aussi, la candidate socialiste a bien compris que la question de la délinquence ne devait plus être un monopole de la droite conservatrice mais un sujet convenablement traité et dans lequel, on s'attache à déceler les causes et à y répondre par des mesures fortes notamment dans l'éducation ou dans la question des banlieues. Ainsi, la proposition d"une "police de quartier" - générique de la police de proximité - idée reprise par le candidat de l'UMP. Curieux n'est-ce pas ?

Enfin, toujours est-il qu'il est un peu "disponible", Nicolas Sarkozy se fera une joie d'aller en banlieue !

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