vendredi 23 mars 2007

Et si on parlait identité nationale ?

Jeudi soir, la candidate socialiste, Ségolène Royal a tenu un discours d'une heure et demie au Grand Dôme de Marseille où il fut, entre autres, question de l'identité nationale.


Ségolène Royal en meeting, le 21 mars dernier (source : www.lemonde.fr)

Les propos de Ségolène Royal sont sans ambiguité notamment à la question de la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, mesure proposée par le candidat UMP :




"Comment ne pas dénoncer cet amalgame insupportable ?, s'est-elle exclamée. Comment accepter ce mélange, cette immigration régulière qui se trouve ainsi désignée à la vindicte populaire ? Ma conception de l'identité nationale c'est, bien sûr, de lutter contre l'immigration clandestine, mais en mettant fin aux migrations de la misère par une politique courageuse de codéveloppement et en changeant en profondeur la politique africaine de la France". "En voilà assez, a-t-elle poursuivi, de cette indifférence, de cette mollesse diplomatique, de cette hypocrisie (...) et cela aussi, c'est du projet contre projet."




L'identité nationale ne saurait être le monopole ou le sujet de prédilection de la droite sarkozyste ou de Jean Marie Le Pen d'autant plus que ces derniers adoptent une vision de rejet. Les socialistes et Ségolène Royal ont une toute autre définition de l'identité nationale puisqu'il s'agit de construire et d'aller ensemble avec tous ceux qui veulent bâtir notre pays. C'est aussi la reconnaissance d'une histoire commune avec ses heures de gloire comme ses moments troubles sans chercher à biaiser ou à devenir subitement amnésiques.




C'est en cela que l'idée de nation est compatible avec les idées de la gauche, car conforme à nos valeurs humanistes, de paix et de tolérance. Ainsi, comme l'a si bien souligné Ségolène Royal, La Marseillaise, "C'est le chant de la lutte contre toutes les tyrannies (...), il n'est sanguinaire, ni xénophobe, c'est le chant de toutes les libertés"




Aussi, il semble essentiel de défendre cette conception de la nation afin qu'elle ne soit souillée des idées xénophobes et conservatrices d'une certaine partie de la droite. Il ne s'agit pas - loin de là - de rentrer dans le jeu de Sarkozy et cie mais il est essentiel que la gauche défende ces valeurs en y mettant un autre son de cloche. C'est ce qu'a fait Ségolène Royal hier.

Aucun commentaire: