mercredi 28 mars 2007

Ségolène Royal, un engagement pour l'Europe réaffirmé


C'est par un communiqué de l'AFP que Ségolène Royal a réaffirmé son engagement pour la construction européenne ainsi qu'à une relance en appelant de ses voeux, la tenue d'un nouveau référendum, pour juin 2009, à propos d'un traité institutionnel ayant pour base un texte simplifié reprenant les principaux points du Traité Etablissant une Constitution pour l'Europe, traité rejeté par les Français en mai 2005.

Ségolène Royal veut se donner les moyens et le temps pour relancer - si elle est élue - la machine européenne. Sur ce point, ces prises de positions sont nettes et se démarquent fortement du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui - rappelons-le - soutient l'idée d'un mini-traité ratifié par le Parlement dès l'été prochain, en cas de victoire dans la course à l'Elysée !

A ce titre, elle se dit prête à "prendre des risques politiques" et à aller plus loin dans ses propositions notamment dans les statuts de la Banque Centrale Européenne où elle imagine la mise en place "d'un gouvernement économique européen avec comme objectif pas seulement la lutte contre l'inflation mais également la croissance et l'emploi" ainsi qu'un élargissement de ses compétences en matière notamment de services publics.

C'est toute l'illustration de cette Europe par la preuve dont Ségolène Royal nous parle tant. En effet, l'Europe mérite qu'on soit audacieux pour elle, qu'on aille jusqu'au bout et qu'elle touche davantage le coeur de nos concitoyens. Nous ne pourrions nous satisfaire qu'un mini-traité qui ne ferait que pallier les douleurs de cette Europe en crise au lieu de traiter les véritables points d'acchopement. Oui, l'Europe mérite mieux qu'un mini-traité et nos concitoyens également.

Nicolas Sarkozy - dans sa logique bonapartiste - n'a toujours pas compris que l'Europe ne pouvait plus se faire sans les citoyens et c'est cela le sens du vote de mai 2005. Faire passer un mini-traité par voie parlementaire, c'est prendre le risque d'accroître une certaine défiance chez nos concitoyens au risque de tuer le rêve des Pères fondateurs. Ces derniers ont justement pris des risques pour que le rêve européen puisse devenir concret, et ce en dépit des différences et des clivages. Aussi, prendre le risque politique d'un nouveau référendum, c'est donner la garantie à nos concitoyens que leur avis et remarques sont pris en considérations.

Encore faut-il que nous nous battions pour cette Europe. A ce titre, le PS et les socialistes de l'IEP ont toujours affiché leur attachement à la question européenne. Aussi, il est de notre devoir de porter ses valeurs au près de bos concitoyens afin de montrer qu'effectivement, "l'Europe est notre nouvelle frontière"


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