mercredi 11 avril 2007

Sarkozy par Begag

Azouz Begag - l'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances - et Nicolas Sarkozy n'ont jamais eu de bons rapports, c'est le moins qu'on puisse dire. A tel point - vous devez le savoir - qu'Azouz Begag n'a pas cédé à la tentation du ralliement sarkozyste, préférant finalement François Bayrou. Néanmoins, ce sont les récentes déclarations de l'ancien ministre Begag qui attirent l'attention. L'extrait suivant est en lien avec l'épisode de la crise des banlieues de novembre 2005 :
""En pleine tempête, on m'a organisé un rendez-vous en tête à tête place Beauvau avec Sarko. Il me reçoit dans son bureau, avec des sourires enrobés de mots doux et m'invite à m'asseoir près de la cheminée, au coin du feu. (...) Il me fixe droit dans les yeux : "Pourquoi tu m'attaques, Azouz ? Moi, je ne t'ai pas attaqué, jamais. Je n'ai même pas réagi à tes propos, tu as vu ?" (...) Il ment. Prétend qu'il n'a pas répondu à mes attaques, mais en fait les ripostes dans la presse se multiplient, orchestrées par ses proches. Ils font de moi l'Arabe ministre qui défend ses frères arabes des banlieues au lieu de défendre les citoyens contre la "racaille" qui infecte la vie des bons Français. (...) Au passage, je lui glisse que mon grand-père est mort en 1918 dans le 23e régiment de tirailleurs algériens dans la Somme. Qui est le plus français de nous deux ? "C'est toi", il reconnaît. Il dit qu'il est hongrois. Puis il me montre son désir de résoudre au plus vite notre mésentente : "Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" (...) Sans vergogne, il me propose le prochain mercredi, jour du conseil, de venir le rejoindre place Beauvau et d'aller ensemble, à pied, à l'Elysée sous l'oeil des caméras. Je suis stupéfait. L'homme me prend pour un bouffon ! (...) Il propose alors que nous allions ensemble dans un quartier de banlieue. Je dis : "Oui, mais sans caméra". Je souligne que ce sont les médias qui enveniment les situations, qu'il ne faut donc pas se rendre avec eux dans les quartiers. Il dit que cela ne sert à rien de sortir sans le faire savoir." (in Le Monde, 11 avril 2007)
Certains d'entre vous diront que l'attaque est facile et basse, mais il y a mieux ! Lisez la suite :
Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l'immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : "Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy." Fureur du ministre de l'intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : ""Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !" Je suis cloué à mon téléphone (...) Le ministre de l'intérieur m'a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m'en cuire, "sale connard" que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas." (in Le Monde, 11 avril 2007)
Peut-on laisser les clés de l'Elysée à un homme tout aussi instable que méprisant et qui s'appelle Nicolas Sarkozy ? Le candidat de l'UMP n'arrête pas de marteler qu'il a changé ! Balivernes ! Nicolas Sarkozy, par ses propos, oppose les Français au lieu de les rassembler. Dans un pays qui se cherche, peut-on laisser quelqu'un diviser notre patrie et affronter en permanence nos concitoyens ?
Le président de la République doit être auprès des Français et à leur service, tel est le sens de la fonction suprême. Nicolas Sarkozy ne saurait incarner l'unité de notre pays, ce dernier stigmatisant en permanence les plus faibles d'entre nous. Chassez le naturel, il revient au galop ! Nicolas Sarkozy se moque bien d'autrui et n'a rien dissimulé de sa brutalité verbale. Le témoignage d'Azouz Begag en est l'exemple parfait.
Allons-nous laisser les clés de la République à un homme qui insulte et méprise tout ceux qui osent penser différemment de lui et qui plus est, se permet de tenir des propos outrageants sur la prédestination ? L'homme est décidement dangereux pour l'avenir de notre pays, ce qui nous pousse davantage à mener campagne jusqu'au bout et avec vigueur. La victoire se traduira sans doute par une présence des socialistes sur le terrain et notamment au sein des universités grenobloises. Affirmez vos convictions, défendons le pacte présidentiel afin d'assurer une victoire à Ségolène Royal, à la hauteur de son engagement et de son courage !

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