mercredi 9 mai 2007

La croisière s'amuse... et les Français trinquent !

Le président de la République élu, Nicolas Sarkozy, l'avait déclaré : il avait besoin de vacances après cette longue campagne présidentielle. Sans nul doute qu'il en avait besoin. Alors on s'est dit qu'il allait se reposer à Brégançon - la résidence estivale du chef de l'Etat - ou en Corse. Et voici qu'on le trouve sur un bateau. Pas n'importe quel bateau. Celui-ci :


Ce n'est pas n'importe quel bateau puisqu'il s'agit d'un yacht. Oui, vous avez bien entendu : un yacht. Ainsi, Nicolas Sarkozy a pris bagages, femme et enfant direction Malte pour une croisière de trois jours dans la Méditérranée sur un yacht prêté par son ami Bolloré, une des plus importantes fortunes de France.

C'est donc cela "travailler plus pour gagner plus" ? A ce rythme là, on y arrivera jamais ! Pour la petite histoire, nous savions que Sarkozy aimait l'argent. Mais là, à se pavaner sur un yacht à la vue de nos concitoyens qui peinent, c'est la fois une forme d'arrogance et d'indécence à laquelle se donne le futur chef de l'Etat.

En tout cas, c'est un excellant signal adressé aux millions de Français qui se sont portés sur lui dimanche dernier. Proche du peuple ! Vous rigolez, j'espère ! Nicolas Sarkozy ne fait dans la dentelle : d'abord le Fouquet's - restaurant huppé des Champs Elysées - puis la croisière s'amuse !

Toujoues est-il que Nicolas Sarkozy annonce la couleur de son quinquennat : peopilisation de la fonction, starification, etc. Le futur président de la République ne s'intéresse guère des conséquences d'une telle escapade sur l'image de la France à travers le monde et sur l'avis de nos concitoyens.

A ce titre, nous tenons à vous préciser que durant ses vacances, Nicolas Sarkozy a oublié la célébration du 8 mai ou bien encore la journée de l'Europe qui a lieu aujourd'hui. Beau message pour la suite. En tout cas, si Nicolas Sarkozy se désintéresse de certaines obligations de la fonction et la France, et bien pas nous !

Aussi, donnez un contre-pouvoir à notre démocratie en votant en juin prochain pour les députés du PS.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sarkozy n'étant pas encore investi à la présidence de la République, il semble quand même un peu normal qu'il ait "oublié" les célébrations du 8 mai et du 9 mai. L'eut-il fait, vous auriez eu beau jeu de critiquer son désir de figurer aux côtés de l'encore actuel Président, alors même que Sarkozy n'est pas encore Président. Toujours touner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler...

Bienvenue a dit…

Pour une fois, ce n'est pas nous qui allons répondre. En effet, nous reproduisons les propos d'Alain Finkielkraut qui n'est vraiment pas connu pour être un gauchiste !

Bonne lecture !

L'état de disgrâce, par Alain Finkielkraut
LE MONDE , édition du 11.05.07

"On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispendieuses faveurs d'un magnat des affaires. Contrairement à ce qu'il avait annoncé sur un ton grave, Nicolas Sarkozy ne s'est pas retiré du monde pour habiter la fonction présidentielle : entre le Fouquet's, Falcon et palace flottant, il a oublié qu'il venait d'être élu président de la République. Il avait peut-être ses raisons que la raison ignore. Espérons cependant qu'il s'en souviendra, une fois de retour sur le plancher des vaches, et qu'il saura, comme il l'avait promis dans des discours de très haute tenue, incarner la France. Pendant trois jours, il nous a fait honte."

Bon, toujours est-il que nous n'allons pas polémiquer des années là-dessus. Il faut maintenant se concentrer sur les législatives !