jeudi 22 février 2007

Le Pen à tous les rateliers !

En se promenant sur la place de la République dans le III° arrondissement de Paris, un socialiste de l'IEP croise la une de "National Hebdo", journal d'extrême droite, proche du Front National. Il y est écrit : "Et si c'était lui ?" Ce camarade n'a pu s'empêcher de faire le lien avec la une du Nouvel Observateur de décembre 2005 avec en photo Ségolène Royal et pour titre "Et si c'était elle?" Beau plagiat ! (On ironise)

En l'espace de cinq ans, le Pen s'est banalisé et désormais il se présente en nationaliste de centre-droit et ouvert à tous. Il n'hésite pas à draguer les Français d'origine immigré, à polir son discours et à sembler moins sectaire que Nicolas Sarkozy condamnant son projet de discrimination positive et sa préférence pour une société communautariste.

C'est un comble et c'est quelque peu inquiétant. Oui, en l'espace de cinq ans, Jean-Marie Le Pen s'est banalisé et ses idées avec, ce dernier bien aidé par la politique du Ministre de l'Intérieur qui a maintes fois déclaré "ramener les électeurs du Front national dans le giron républicain". En agissant de la sorte, Nicolas Sarkozy a renforcé une certaine légitimité de Jean-Marie Le Pen et du Front national. Hors, il a commis le risque d'installer encore un peu plus le Front National dans l'espace politique national.

Jean-Marie Le Pen et sa fille sont telles des sirènes qui tentent de charmer nos concitoyens pour mieux les tromper. Son ouverture est un leurre car l'idéologie raciste et antisémite du FN est toujours aussi présente et ses récentes visites aux soldats Chinois tombés lors de la 1ère Guerre mondiale, au champ de bataille de Valmy en septembre dernier, ainsi que son révisionnisme récurrent - notamment à propos du 11 septembre 2001 et de la Seconde Guerre Mondiale au sujet de l'occupation allemande en France - ne doivent pas nous laisser dupes.

Jean Marie Le Pen profite de la campagne présidentielle pour avancer ses pions, masqué. Les jeunes socialistes sont pleinement mobilisés derrière notre candidate et contre le projet conservateur et sécuritaire du candidat de l'UMP. Nous en oublions pas moins Jean-Marie Le Pen qui reste une menace pour notre République et qui reste le candidat d'une France qui se replie sur elle-même, chose que notre Nation n'a aucunement besoin pour se relever.



3 commentaires:

Sanjaisan a dit…

Bonjour à tous,

Celà me fait mal en tant qu'électrice du Front National d'être systémtiquement considérée comme raciste. Je peux d'ailleurs affirmer connaître des gens voter PS et être de vrai raciste!
Les médias on fait de Mr. Le Pen un extrémiste et il vrai que celui-ci s'est parfois exprimé d'une manière qui peut choquer. Mais connaissez vous réellement le programme de Mr. Le Pen? Défendre ses origines, son pays, son histoire ne veut pas forcément dire dénigrer les autres. Je sais que vous êtes profondément convincus d'être dans le vrai et c'est votre droit mais arrêtez de descendre ceux qui ne pensent pas comme vous.

Bienvenue a dit…
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Bienvenue a dit…

Chère Bioloise,

Bien évidemment, nous ne mettons pas la totalité des électeurs du Front national dans un même panier d'autant plus que la plupart des électeurs de Jean-Marie Le Pen sont partisans de ce dernier pour exprimer leur mécontentent par rapport aux partis de gouvernement.

Vous savez, on peut être fier de son pays, ce qu'il y a de plus légitime au fond. Toutefois, ce sont bien les idées de Jean-Marie Le Pen que nous combattons et qu'on le veuille ou non, celles-ci restent toujours imprégnées du rejet de l'autre et de la stigmatisation de ce dernier.

Jean-Marie Le Pen ne cesse d'être volatile dans son discours mais au fond, il reste le même, notamment lorsqu'il parle de la "préférence nationale" et qu'il met à toutes les sauces.

Bioloise, nous sommes fiers d'être Français, ce qui nous empêche en aucun cas d'être ouverts et faire la promotion de nos valeurs. On vous le repète : on ne s'en prend pas aux électeurs du FN envers qui des solutions concrètes doivent être apportées notamment au niveau social et de l'emploi. C'est en cela, le défi de Ségolène Royal.