vendredi 23 février 2007

Une réponse à la crise française

Le 5 mai 2002, les Français devaient se prononcer entre la droite et l'extrême droite, les socialistes, éliminés par la division de la gauche et par un bilan contesté, ont pris les responsabilités qui étaient les leurs, c'est-à-dire l'appel au rassemblement autour de la seule candidature démocrate, celle de Jacques Chirac. Au soir du 5 mai, l'élection haut la main du Président sortant était en fait la victoire de la République mais non la victoire de la droite et encore moins celle du libéralisme économique. Notre absence au second tour a renforcé la crise dans laquelle notre pays se trouve, le fossé entre le peuple et les élites est devenue béant, le socle républicain sur lequel les gouvernements s'appuyaient pour diriger s'est considérablement effrité. Nous voulons éviter pour l'intérêt du pays une second 21 avril, la gauche de gouvernement a pris ses responsabilités en s'unissant autour de Ségolène. Notre candidate a pris le risque de changer la politique, d'écouter avant de décider, d'entendre cette France, rurale et urbaine, pauvre et riche, en fait cette France si profonde qui se bat. Nicolas Sarkozy a poursuivi la méthode traditionnelle à travers les grands meetings, la décision sans écouter les citoyens, il n'a pas pris la mesure de la crise morale qui règne en France, qui freine le développement de notre pays en cristallisant les peurs plutôt qu'en encourageant les talents. Il n'a non seulement pas pris le tournant nécessaire pour redonner de la force à notre démocratie mais il a choisi de l'affaiblir en proposant une vision communautariste de la société, en opposant les communautés plutôt qu'en les unissant autour de la seule référence nationale. La victoire de Nicolas Sarkozy serait un danger pour notre pays, pour son unité future, et son élection compromettrait les valeurs fondatrices de notre République.
Guillaume

Aucun commentaire: