lundi 26 février 2007

Mascarade !

Comme le disait, il n'y a pas si longtemps, un certain Karl Zéro, "méfiez-vous des contrefaçons". Nous pourrions dire aussi : méfiez-vous des mascarades ! A ce petit jeu, le président du Front national est le champion toutes catégories. Ce week-end, il s'est déplacé à Lille (59), où il a présenté son programme économique et social devant ses militants.
Jean-Marie Le Pen tente de polir son discours mais les idées restent les mêmes : la préférence nationale et l'immigration zéro. L'homme de 78 ans tente, comme en 2002, de faire appel aux "petits" aux "obscurs", aux "sans grades", "travailleurs, seniors, agriculteurs retraités..." pourfendant un capitalisme qu'il juge prédateur. L'ancien député de Paris (1986 - 1988) n'a pas hésité à faire le grand écart en utilisant des formules directement inspirées de l'extrême gauche qu'il prétend connaître.
Notre pays subit une crise qui touche de manière inégale tous nos concitoyens. Les plus fragilisés la supportent de moins en moins et par conséquent, se réfugie dans un vote constestaire ou dans l'abstention. Jean Marie Le Pen joue avec leur peur et se veut comme celui qui relevera la France. C'est de pure mascarade car derrière une critique du capitalisme, se cache un libéralisme très peu tempéré. Aussi, certains de nos concitoyens sont bercés par les promesses et les déclarations d'un homme qui s'inspire en sauveur de notre pays.
Le Pen s'adresse aux "petits" ? Pourtant, celui qui se déclare comme une pupille de la Nation, vit confortablement dans un hôtel particulier à Saint-Cloud dans les Hauts de Seine. En réalité, il ne cesse de profiter de l'incrédubilité de personnes qui ont perdu foi dans les partis traditionnels.
Le poids du Front national en France a valeur de défi pour le PS, ses alliés et toute la gauche. La politique menée par le gouvernement notamment en matière de sécurité et d'immigration n'a pas contribué à couper l'herbe sous le pied au Front national, bien au contraire malheureusement. L'urgence sociale est forte dans notre pays, et il est de notre devoir à nous, socialistes, d'apporter des réponses concrètes aux préoccupations de nos concitoyens. C'est à ce titre que Ségolène Royal a débuté sa campagne par une phase d'écoute car il ne s'agit pas seulement de dire et de promettre à tout va, il s'agit aussi de prendre sérieusement en compte les inquiétudes de nos compatriotes.
Le PS doit être porteur de cette attente dans un pays où la question sociale n'a jamais aussi été durement remise en cause depuis mai 2002. Cela est d'autant plus une urgence que le président du FN semble nous défier dans une ville et une région chère à la Gauche et aux socialistes.

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